Moksha de Fazal Sheikh

je viens de recevoir ce livre, mon premier en provenance des fameuses éditions Steidl : www.steidlville.com
Ces éditions sont ultra réputées pour la qualité sans compromis tant au
niveau du contenu que de l'impression et la reliure à l'ancienne. Un article
récent dans "Le Monde" racontait un peu le parcours de ce personnage
très particulier qu'est Gerhardt Steidl (*) et m'avait encouragé à acheter un
de ses livres: article du Monde
"Moksha" de Fazal Sheikh www.fazalsheikh.org est un livre somptueux, pas
facile au premier abord (parce que textes assez intellos, et photos et mise
en page extrêmement sobres, pas de racolage, mais très puissant) mais
le plaisir qu'il procurera s'inscrit dans la durée
Fazal Sheikh, dont je n'avais jamais entendu parler avant, n'est pas n'importe qui,
il a reçu le prix Leica Medal of Excellence et le prix HCB 2005 pour les
photos de Moksha, qui font aussi partie des collections permanentes du
Metropolitan Museum of Art, New York, et le San Francisco Museum of
Modern Art
Moksha, de quoi s'agit-il? Depuis 500 ans, la ville sainte de Vrindavan, dans le nord de l’Inde,
est un refuge pour les veuves indiennes dépossédées de tout. Rejetées
par leur famille et condamnées par la stricte loi martiale qui leur nie tous
leurs droits, elles sont parvenues à s’y rendre. Leur rêve le plus cher est
d’atteindre Moksha - le paradis - où elles seront libérées du cycle de mort
et de réincarnation et où elles vivront entourées de leurs Dieux pour
toujours. Ce travail a pour but de faire connaître cette communauté de
femmes largement oubliée.
“Moksha” littéralement veut dire paradis, ou plus précisément la perte
de son identité personnelle et son absorption dans l'absolu. En attente
d'atteindre cet état d'esprit, ces femmes viennent à Vrindavan pour le
restant de leur vie, quelle qu'en soit la durée, pour prier Krishna
Fazal Sheik a passé beaucoup de temps à parler avec ces femmes,
et nous livre leur témoignage dans le texte du livre, en vis-à-vis de
leur portrait.
Etonnamment, la plupart des photos sont recadrées au 4:3 alors qu'au
départ, je pense (sans en être certain, si quelqu'un peut préciser cela ce
serait sympa), elles sont prises au Leica. Mais au fur et à mesure que l'on
avance dans le livre, on se rend compte que ce choix du rapport 4:3 est
très pertinent
Un livre pas comme les autres, je vous le recommande
(*)
Steidl, célibataire, édite ses livres tout seul, dans sa propre maison, vétuste, à
Göttingen dans sa ville natale. Il est extrêmement exigeant vis-à-vis de
lui-même, et de ses auteurs, qu'il oblige à venir dormir et travailler chez
lui pendant plusieurs semaines lors de l'édition de leur bouquin. De très
grands noms se sont pliés à ses exigences, et font la file pour pouvoir être
édité par lui (carnet de commande rempli 2 ans à l'avance).
Ces éditions sont ultra réputées pour la qualité sans compromis tant au
niveau du contenu que de l'impression et la reliure à l'ancienne. Un article
récent dans "Le Monde" racontait un peu le parcours de ce personnage
très particulier qu'est Gerhardt Steidl (*) et m'avait encouragé à acheter un
de ses livres: article du Monde
"Moksha" de Fazal Sheikh www.fazalsheikh.org est un livre somptueux, pas
facile au premier abord (parce que textes assez intellos, et photos et mise
en page extrêmement sobres, pas de racolage, mais très puissant) mais
le plaisir qu'il procurera s'inscrit dans la durée
Fazal Sheikh, dont je n'avais jamais entendu parler avant, n'est pas n'importe qui,
il a reçu le prix Leica Medal of Excellence et le prix HCB 2005 pour les
photos de Moksha, qui font aussi partie des collections permanentes du
Metropolitan Museum of Art, New York, et le San Francisco Museum of
Modern Art
Moksha, de quoi s'agit-il? Depuis 500 ans, la ville sainte de Vrindavan, dans le nord de l’Inde,
est un refuge pour les veuves indiennes dépossédées de tout. Rejetées
par leur famille et condamnées par la stricte loi martiale qui leur nie tous
leurs droits, elles sont parvenues à s’y rendre. Leur rêve le plus cher est
d’atteindre Moksha - le paradis - où elles seront libérées du cycle de mort
et de réincarnation et où elles vivront entourées de leurs Dieux pour
toujours. Ce travail a pour but de faire connaître cette communauté de
femmes largement oubliée.
“Moksha” littéralement veut dire paradis, ou plus précisément la perte
de son identité personnelle et son absorption dans l'absolu. En attente
d'atteindre cet état d'esprit, ces femmes viennent à Vrindavan pour le
restant de leur vie, quelle qu'en soit la durée, pour prier Krishna
Fazal Sheik a passé beaucoup de temps à parler avec ces femmes,
et nous livre leur témoignage dans le texte du livre, en vis-à-vis de
leur portrait.
Etonnamment, la plupart des photos sont recadrées au 4:3 alors qu'au
départ, je pense (sans en être certain, si quelqu'un peut préciser cela ce
serait sympa), elles sont prises au Leica. Mais au fur et à mesure que l'on
avance dans le livre, on se rend compte que ce choix du rapport 4:3 est
très pertinent

Un livre pas comme les autres, je vous le recommande
(*)
Steidl, célibataire, édite ses livres tout seul, dans sa propre maison, vétuste, à
Göttingen dans sa ville natale. Il est extrêmement exigeant vis-à-vis de
lui-même, et de ses auteurs, qu'il oblige à venir dormir et travailler chez
lui pendant plusieurs semaines lors de l'édition de leur bouquin. De très
grands noms se sont pliés à ses exigences, et font la file pour pouvoir être
édité par lui (carnet de commande rempli 2 ans à l'avance).