2023
Posté: mercredi 6 septembre 2023 - 17:44
Sauf erreur, je n'ai pas trouvé de fil sur ce festival, sauf quelques mentions éparses.
Le Festival fondé par Jacques Rocher en 2004 fête sa vingtième édition, ce qui amène un déluge de chiffres : 21 expositions en 2023 avec plus de 800 images exposées,
300 000 visiteurs en 2022, 330 photographes exposés depuis 2004 et… 4 000 habitants à La Gacilly.
L’accès aux installations en plein air est gratuit et le plan est délivré au kiosque d’accueil fort aimablement, soit gratuitement soit contre une obole volontaire.
Un catalogue avec textes et photos (extraits) est proposé pour 22 €.
Le financement est assuré par des mécènes locaux et par différents partenaires, très variés. Rappelons que La Gacilly est le « village d’Yves Rocher »,
dans une région très verdoyante et fleurie comme le village qui est traversé par l’Aff.
De nombreuses activités sont organisées dans le cadre du festival, notamment des conférences et des visites guidées, sans oublier le Festival Musical de Redon.
Le thème, « la nature en héritage », imprègne fortement les photos exposées par des photographes plus que reconnus pour la plupart,
avec de nombreuses feuilles de chêne à leurs épaulettes :
• Nazli Abbaspour (Iran)
• Evgenia Arbugaeva (Russie)
• Yasuyoshi Chiba (Japon)
• Joana Choumali (Côte d'Ivoire)
• David Doubilet (USA)
• Nadia Ferroukhi (France)
• Sacha Goldberger (France)
• Lucas Lenci (Brésil)
• Luca Locatelli (Italie)
• Pascal Maitre (France)
• Beth Moon (Etats-Unis)
• Maxime Riché (France)
• Sebastiao Salgado (France/Brésil)
• Vee Speers (Australie)
• Brent Stirton (Afrique du Sud)
• Lorraine Turci (France)
• David Turnley (USA/France)
• Peter Turnley (USA/France)
• Alain Schroeder (Belgique)
• Cassio Vasconcellos (Brésil)
• Sans oublier le Festival Photo des Collégiens du Morbihan, que je n’ai pu voir !
À l’arrivée
soit partir vers le village et la plupart des expositions
soit franchir l’Aff
pour voir les expositions dont la plupart sont ombragées par les arbres ou exposées dans des clairières.
Bien que les images soient exposées depuis plus de deux mois, elles restent parfaitement intactes par éclairage normal.
Ainsi, Salgado et l’Amazonie sont à l’ombre, toujours intéressants,
Et aux pommes
Amis
Les yeux
avec Maxime Riché et ses infra-rouges de l’après « Camp Fire » accompagnés des témoignages enregistrés, en Anglais,
des habitants de Paradise en Californie, ville détruite par un incendie en novembre 2018, ce qui n'est sans rappeler l'actualité.
Paradise !
tandis que Pascal Maitre expose « Metropolis » sous les arbres et dans une clairière avec des images très fortes et très colorées.
Sacha Goldberger joue sur la science-fiction (« Alien Love ») que HG Wells n’aurait pas rejetée avec des mises en scène très américaines et cinématographiques
aux couleurs des années 60 assez proches de celles de la série TV « les envahisseurs »
Égouttoirs volants
et, pour faire bonne mesure, des petits bonshommes de Roswell
que l’on retrouve dans quelques images en noir et blanc.
Du même côté, Cassio Vasconcellos (« More ») présente un mur d’images, que l’on pourrait presque ignorer tant il ressemble à un mur,
avec un assemblage d’images aériennes de casses (avions, autos…), soigneusement assemblées,
et Vee Speers (« Métamorphose ») s’adosse à un mur de granit pour de grandes images oniriques associées à d’autres images plus petites.
Yasuyoshi Chiba a « l’œil ouvert sur le monde », non sans rappeler Reza…
(Pas celle-ci, mais c'est ma préférée !)
et Lorraine Turci s’est penchée sur la très rude vie des pêcheurs en mer (« Une vie de chalut »).
Nadia Ferroukhi illustre le « Nom de la mère » avec des images très variées, de la sérénité à la mise en scène.
Beth Moon cherche, en noir et blanc, à percer « L’immortalité des arbres »
au côté des broderies (« Rêveries ») de Joana Choumali
et des scènes glacées et glaciales (« Hyperborea ») d’Evgenia Arbugaeva.
Les animaux sont défendus par le célèbre photographe-plongeur David Doubilet (« Les voies de l’eau »), vétéran s’il en est,
et par Brent Stirton (« Pantanal, un Eden en danger ») et Alain Schroeder (« Sauver les orangs-outangs »).
Enfin, dans une scénographie ad hoc, bâtiments un peu dégradés, Luca Locatelli illustre les nouvelles techniques de culture (« C’est déjà demain »)
et les frères, jumeaux séparables et inséparables, David et Peter Turnley font l’objet d’une rétrospective,
entre photo « humaniste », souvent en noir et blanc, et photo « de guerre », en couleur.
Nazli Abbaspour apporte une touche de poésie dans un jardin avec « Les fantômes de la mémoire »
et Lucas Lenci s’est livré à de beaux assemblages en noir et blanc dans « l’espace-temps »
Le public ne boude pas son plaisir, jeunes et moins jeunes, beaucoup faisant des photos de photos qui avec un téléphone qui avec un appareil.
L’installation en plein air vit avec la météo et ce jour-là il faisait particulièrement chaud…
C’est l’occasion de voir le travail de photographes connus et reconnus qui poursuivent leur œuvre de mise en lumière des menaces qui portent sur notre planète et ses habitants,
animaux et humains.
C’est aussi l’occasion de découvrir des talents en cours d’émergence, bien évidemment.
Les couleurs sont fortes, sans doute majorées sur les panneaux, fortes comme le sont les images, et le noir et blanc garde une petite place, mais une belle place.
La question fondamentale est de savoir quel est l’impact réel de ces photos dans la mesure où Salgado, pour ne citer que lui, a montré depuis longtemps l’impact sur l’homme, exploité,
de l’exploitation des sols sur l’environnement, sans oublier Edward Burtynsky (non représenté ici), avec ses gigantesques photos de dégâts environnementaux,
certes très graphiques mais ô combien parlantes ?
La cause animale est bien représentée mais, là encore, ce n’est pas nouveau, même si quelques images-choc, comme celle du gorille mort, ont beaucoup fait parler/écrire.
Que faire pour une prise de conscience planétaire efficace réellement applicable ? Le point de non-retour est-il déjà dépassé ?
HUAWEI CLT-L29 Vario-Summilux Asph
FUJIFILM GFX100S Fujifilm Fujinon GF23 et 45mm
Le Festival fondé par Jacques Rocher en 2004 fête sa vingtième édition, ce qui amène un déluge de chiffres : 21 expositions en 2023 avec plus de 800 images exposées,
300 000 visiteurs en 2022, 330 photographes exposés depuis 2004 et… 4 000 habitants à La Gacilly.
L’accès aux installations en plein air est gratuit et le plan est délivré au kiosque d’accueil fort aimablement, soit gratuitement soit contre une obole volontaire.
Un catalogue avec textes et photos (extraits) est proposé pour 22 €.
Le financement est assuré par des mécènes locaux et par différents partenaires, très variés. Rappelons que La Gacilly est le « village d’Yves Rocher »,
dans une région très verdoyante et fleurie comme le village qui est traversé par l’Aff.
De nombreuses activités sont organisées dans le cadre du festival, notamment des conférences et des visites guidées, sans oublier le Festival Musical de Redon.
Le thème, « la nature en héritage », imprègne fortement les photos exposées par des photographes plus que reconnus pour la plupart,
avec de nombreuses feuilles de chêne à leurs épaulettes :
• Nazli Abbaspour (Iran)
• Evgenia Arbugaeva (Russie)
• Yasuyoshi Chiba (Japon)
• Joana Choumali (Côte d'Ivoire)
• David Doubilet (USA)
• Nadia Ferroukhi (France)
• Sacha Goldberger (France)
• Lucas Lenci (Brésil)
• Luca Locatelli (Italie)
• Pascal Maitre (France)
• Beth Moon (Etats-Unis)
• Maxime Riché (France)
• Sebastiao Salgado (France/Brésil)
• Vee Speers (Australie)
• Brent Stirton (Afrique du Sud)
• Lorraine Turci (France)
• David Turnley (USA/France)
• Peter Turnley (USA/France)
• Alain Schroeder (Belgique)
• Cassio Vasconcellos (Brésil)
• Sans oublier le Festival Photo des Collégiens du Morbihan, que je n’ai pu voir !
À l’arrivée
soit partir vers le village et la plupart des expositions
soit franchir l’Aff
pour voir les expositions dont la plupart sont ombragées par les arbres ou exposées dans des clairières.
Bien que les images soient exposées depuis plus de deux mois, elles restent parfaitement intactes par éclairage normal.
Ainsi, Salgado et l’Amazonie sont à l’ombre, toujours intéressants,
Et aux pommes
Amis
Les yeux
avec Maxime Riché et ses infra-rouges de l’après « Camp Fire » accompagnés des témoignages enregistrés, en Anglais,
des habitants de Paradise en Californie, ville détruite par un incendie en novembre 2018, ce qui n'est sans rappeler l'actualité.
Paradise !
tandis que Pascal Maitre expose « Metropolis » sous les arbres et dans une clairière avec des images très fortes et très colorées.
Sacha Goldberger joue sur la science-fiction (« Alien Love ») que HG Wells n’aurait pas rejetée avec des mises en scène très américaines et cinématographiques
aux couleurs des années 60 assez proches de celles de la série TV « les envahisseurs »
Égouttoirs volants
et, pour faire bonne mesure, des petits bonshommes de Roswell
que l’on retrouve dans quelques images en noir et blanc.
Du même côté, Cassio Vasconcellos (« More ») présente un mur d’images, que l’on pourrait presque ignorer tant il ressemble à un mur,
avec un assemblage d’images aériennes de casses (avions, autos…), soigneusement assemblées,
et Vee Speers (« Métamorphose ») s’adosse à un mur de granit pour de grandes images oniriques associées à d’autres images plus petites.
Yasuyoshi Chiba a « l’œil ouvert sur le monde », non sans rappeler Reza…
(Pas celle-ci, mais c'est ma préférée !)
et Lorraine Turci s’est penchée sur la très rude vie des pêcheurs en mer (« Une vie de chalut »).
Nadia Ferroukhi illustre le « Nom de la mère » avec des images très variées, de la sérénité à la mise en scène.
Beth Moon cherche, en noir et blanc, à percer « L’immortalité des arbres »
au côté des broderies (« Rêveries ») de Joana Choumali
et des scènes glacées et glaciales (« Hyperborea ») d’Evgenia Arbugaeva.
Les animaux sont défendus par le célèbre photographe-plongeur David Doubilet (« Les voies de l’eau »), vétéran s’il en est,
et par Brent Stirton (« Pantanal, un Eden en danger ») et Alain Schroeder (« Sauver les orangs-outangs »).
Enfin, dans une scénographie ad hoc, bâtiments un peu dégradés, Luca Locatelli illustre les nouvelles techniques de culture (« C’est déjà demain »)
et les frères, jumeaux séparables et inséparables, David et Peter Turnley font l’objet d’une rétrospective,
entre photo « humaniste », souvent en noir et blanc, et photo « de guerre », en couleur.
Nazli Abbaspour apporte une touche de poésie dans un jardin avec « Les fantômes de la mémoire »
et Lucas Lenci s’est livré à de beaux assemblages en noir et blanc dans « l’espace-temps »
Le public ne boude pas son plaisir, jeunes et moins jeunes, beaucoup faisant des photos de photos qui avec un téléphone qui avec un appareil.
L’installation en plein air vit avec la météo et ce jour-là il faisait particulièrement chaud…
C’est l’occasion de voir le travail de photographes connus et reconnus qui poursuivent leur œuvre de mise en lumière des menaces qui portent sur notre planète et ses habitants,
animaux et humains.
C’est aussi l’occasion de découvrir des talents en cours d’émergence, bien évidemment.
Les couleurs sont fortes, sans doute majorées sur les panneaux, fortes comme le sont les images, et le noir et blanc garde une petite place, mais une belle place.
La question fondamentale est de savoir quel est l’impact réel de ces photos dans la mesure où Salgado, pour ne citer que lui, a montré depuis longtemps l’impact sur l’homme, exploité,
de l’exploitation des sols sur l’environnement, sans oublier Edward Burtynsky (non représenté ici), avec ses gigantesques photos de dégâts environnementaux,
certes très graphiques mais ô combien parlantes ?
La cause animale est bien représentée mais, là encore, ce n’est pas nouveau, même si quelques images-choc, comme celle du gorille mort, ont beaucoup fait parler/écrire.
Que faire pour une prise de conscience planétaire efficace réellement applicable ? Le point de non-retour est-il déjà dépassé ?
HUAWEI CLT-L29 Vario-Summilux Asph
FUJIFILM GFX100S Fujifilm Fujinon GF23 et 45mm