Objectif Null

Le Null n'est pas un vissant... Il n'a pas de vis.
Il n'a pas de télémètre non plus.
Il n'a même pas de viseur. Juste une mire escamotable et un réticule de fusil.
Pourtant, c'est un Leica, c'est même celui duquel tout part, le "0" (Null en Allemand).
"0" car il est le premier appareil fabriqué en série, après les prototypes ("Ur"). Il est arrivé avant le I, avant les vissants, avant tout le reste. Commencée en 1923 avec une petite série d'une vingtaine d'appareils, la production s'est momentanément interrompue entre 1924 et 2000, année où une série de 2000 appareils conforme aux plans de 1923 fut enfin lancée.
Pour prendre une photo au "0", il ne faut pas avoir la tête en l'air. Mettre la bonne vitesse n'est pas simple. Il faut convertir la vitesse qu'on estime être la bonne en largeur de fente... Puis mettre au point en estimant la distance... Ensuite, armer et tenter de composer en visant. Enfin, et surtout, il ne faut jamais, JAMAIS oublier de mettre la paume de sa main devant l'objectif avant de réarmer.
Une fois qu'on a compris le truc, ça va plus vite. C'est sans doute l'appareil de rue ultime: on ne porte plus l'appareil à l'oeil, comme dans une lunette de fusil ou un M3. Le 0 est une arme de poing: on vise à bout de bras et on tire. C'est rapide, et ça donne ça:

Ça intrigue des gens. Ils demandent de quand date cet engin. Ils demandent à poser:

En milieu fermé (ici, un bar de Montmartre), il sait se faire oublier:

Le métro est-il trop sombre pour son Elmar? Non.

C'est un Leica dans son plus simple appareil, un peu exigeant, parfaitement bien réalisé et construit. Un bloc noir, compact et dense, bien fini, avec un objectif efficace. Il servira fidèlement mais ne pardonnera pas d'erreur. C'est un ascète, un samouraï.
Avec lui, on apprend. On progresse. On est attentif.
Ce petit appareil peut paraître soit ridicule, soit intimidant mais il se laisse apprivoiser et se prête volontiers au jeu quand on s'applique un peu.

Il n'a pas de télémètre non plus.
Il n'a même pas de viseur. Juste une mire escamotable et un réticule de fusil.
Pourtant, c'est un Leica, c'est même celui duquel tout part, le "0" (Null en Allemand).
"0" car il est le premier appareil fabriqué en série, après les prototypes ("Ur"). Il est arrivé avant le I, avant les vissants, avant tout le reste. Commencée en 1923 avec une petite série d'une vingtaine d'appareils, la production s'est momentanément interrompue entre 1924 et 2000, année où une série de 2000 appareils conforme aux plans de 1923 fut enfin lancée.
Pour prendre une photo au "0", il ne faut pas avoir la tête en l'air. Mettre la bonne vitesse n'est pas simple. Il faut convertir la vitesse qu'on estime être la bonne en largeur de fente... Puis mettre au point en estimant la distance... Ensuite, armer et tenter de composer en visant. Enfin, et surtout, il ne faut jamais, JAMAIS oublier de mettre la paume de sa main devant l'objectif avant de réarmer.
Une fois qu'on a compris le truc, ça va plus vite. C'est sans doute l'appareil de rue ultime: on ne porte plus l'appareil à l'oeil, comme dans une lunette de fusil ou un M3. Le 0 est une arme de poing: on vise à bout de bras et on tire. C'est rapide, et ça donne ça:

Ça intrigue des gens. Ils demandent de quand date cet engin. Ils demandent à poser:

En milieu fermé (ici, un bar de Montmartre), il sait se faire oublier:

Le métro est-il trop sombre pour son Elmar? Non.

C'est un Leica dans son plus simple appareil, un peu exigeant, parfaitement bien réalisé et construit. Un bloc noir, compact et dense, bien fini, avec un objectif efficace. Il servira fidèlement mais ne pardonnera pas d'erreur. C'est un ascète, un samouraï.
Avec lui, on apprend. On progresse. On est attentif.
Ce petit appareil peut paraître soit ridicule, soit intimidant mais il se laisse apprivoiser et se prête volontiers au jeu quand on s'applique un peu.
