La route du sel

Bonjour,
Voici un petit sujet réalisé lors d'un récent passage à l'île Maurice.
M7 35mm 25mm HP5+ FP4+
LA ROUTE DU SEL
Accrochés aux flans de la Tourelle de Tamarin, une petite montagne située au sud-ouest du pays, les 1500 bassins de la plus grande des trois salines de l'île Maurice, produisent durant l'été jusqu'à 20 tonnes de sel brut par jours, et environ 6000 tonnes par an. Construites au 18ème siècle, à l'époque où l'île était Française, les salines sont exploitées principalement par des femmes selon des méthodes artisanales traditionnelles rudimentaires. Le travail est éprouvant et commence tôt le matin, parfois dès 4h00. Particulièrement l'été lorsqu'en plus de leur salaire, les ouvrières sont payées au rendement. Il n'est donc pas rare que d'autres membres de la famille - maris, enfants - soient présents pour mettre la main à la pâte.
Le principe est simple : l'eau de mer est pompée et acheminée sous terre vers les « bassins de tête » situés en amont. Profitant de la gravité, l'eau s'écoule vers l'avale en traversant les « bassins de chauffe » tapissés de terre glaise. La salinité dans ces bassins est vérifiée plusieurs fois par jours. Cela permet de jouer sur la vitesse d'écoulement de l'eau pour s'assurer d'une bonne charge en sel. Cette salinité doit être parfaitement maîtrisée pour que la qualité de la production en fin de chaine soit optimale. L'eau met environ 5 jours pour arriver dans la cinquantaine de « bassins de cristallisation » dans lesquels sera récolté manuellement le sel. Ces derniers bassins sont en pierre pour favoriser le cristallisation et pour éviter toute pollution du sel brut qui, même s'il est particulièrement blanc, sera ultérieurement lavé puis séché.
Une petite quantité de la production, dont la fleur de sel, est utilisée pour la consommation alimentaire, mais la majeur partie est destinée à l'agriculture et à l'industrie du textile, autre particularité de l'île Maurice avec la taille du diamant.
Tourelle de Tamarin sur laquelle ont été construits les bassins de cette saline.
Bassins de chauffe tapissés de terre glaise imperméable.
Contrôle de la salinité de l'eau. Elle est exprimée de degrés Baumé
En plus de la salinité, il faut mesurer régulièrement la pluviométrie.
Certains hommes aident les femmes à récolter le sel dans les bassins de cristallisation.
Une fois le sel récolté et mis en paniers, il est acheminé par les femmes dans l'un des 4 bâtiments de stockage.
Gros sel brut.
Certaines femmes sont aidées par leurs maris pour augmenter leur rendement. Chaque parnier pèse 10 kg et elles peuvent en porter jusqu'à 3 à la fois !
Le sel brut est stocké dans ces petits bâtiments avant d'être mis en sacs puis acheminé vers l'usine pour être nettoyé et séché.
10h30, fin de la journée de travail.
Bonne soirée.
Voici un petit sujet réalisé lors d'un récent passage à l'île Maurice.
M7 35mm 25mm HP5+ FP4+
LA ROUTE DU SEL
Accrochés aux flans de la Tourelle de Tamarin, une petite montagne située au sud-ouest du pays, les 1500 bassins de la plus grande des trois salines de l'île Maurice, produisent durant l'été jusqu'à 20 tonnes de sel brut par jours, et environ 6000 tonnes par an. Construites au 18ème siècle, à l'époque où l'île était Française, les salines sont exploitées principalement par des femmes selon des méthodes artisanales traditionnelles rudimentaires. Le travail est éprouvant et commence tôt le matin, parfois dès 4h00. Particulièrement l'été lorsqu'en plus de leur salaire, les ouvrières sont payées au rendement. Il n'est donc pas rare que d'autres membres de la famille - maris, enfants - soient présents pour mettre la main à la pâte.
Le principe est simple : l'eau de mer est pompée et acheminée sous terre vers les « bassins de tête » situés en amont. Profitant de la gravité, l'eau s'écoule vers l'avale en traversant les « bassins de chauffe » tapissés de terre glaise. La salinité dans ces bassins est vérifiée plusieurs fois par jours. Cela permet de jouer sur la vitesse d'écoulement de l'eau pour s'assurer d'une bonne charge en sel. Cette salinité doit être parfaitement maîtrisée pour que la qualité de la production en fin de chaine soit optimale. L'eau met environ 5 jours pour arriver dans la cinquantaine de « bassins de cristallisation » dans lesquels sera récolté manuellement le sel. Ces derniers bassins sont en pierre pour favoriser le cristallisation et pour éviter toute pollution du sel brut qui, même s'il est particulièrement blanc, sera ultérieurement lavé puis séché.
Une petite quantité de la production, dont la fleur de sel, est utilisée pour la consommation alimentaire, mais la majeur partie est destinée à l'agriculture et à l'industrie du textile, autre particularité de l'île Maurice avec la taille du diamant.

Tourelle de Tamarin sur laquelle ont été construits les bassins de cette saline.

Bassins de chauffe tapissés de terre glaise imperméable.

Contrôle de la salinité de l'eau. Elle est exprimée de degrés Baumé

En plus de la salinité, il faut mesurer régulièrement la pluviométrie.


Certains hommes aident les femmes à récolter le sel dans les bassins de cristallisation.


Une fois le sel récolté et mis en paniers, il est acheminé par les femmes dans l'un des 4 bâtiments de stockage.

Gros sel brut.

Certaines femmes sont aidées par leurs maris pour augmenter leur rendement. Chaque parnier pèse 10 kg et elles peuvent en porter jusqu'à 3 à la fois !




Le sel brut est stocké dans ces petits bâtiments avant d'être mis en sacs puis acheminé vers l'usine pour être nettoyé et séché.

10h30, fin de la journée de travail.
Bonne soirée.