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Durant ce mois béni des promoteurs, tandis que ceux-ci s'activent à murer, démolir, "réhabiliter" et construire, d'autres, sans se presser, conscients de l'inanité de leur action, viennent, dotés de plus ou moins de talent, mais toujours avec une poésie sous-jacente, battre en brèche avec leurs oeuvres murales ce progrès aussi frénétique qu'inéluctable. Un pied-de-nez réconfortant.
(Tous ces clichés ont été pris avec un Lumix DMC de poche. D'où ce bruit, très perceptible sur certains d'entre eux. Mille excuses.)

1 Un peu de Klimt, un zeste de Mucha, et voilà ! Si vous voulez écrire au modèle, alors dépêchez-vous : les bulldozers des démolisseurs approchent à toute allure.




2 Drôle d'oisillon... qui a des jambes !




3 Coincé, écrasé, disparu, l'oisillon, derrière ça...




4 Compris : cent mètres plus loin, le voici ressuscité, soudain adulte, avec une tête de phénix (le phénix ne renaît-il pas toujours de ses cendres ?) et un corps humain. Une conception un peu particulière de la mythologie, réinterprétée par ce graffer inspiré.




5 Pas de doute, sa fantaisie ne l'empêche pas d'être cultivé. Ce graf s'inspire à coup sûr du "Booz endormi" de Victor Hugo ("Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne / Qui, sorti de son ventre, allait jusqu'au ciel bleu /...).




6 Il a perdu la tête, ce zèbre qui s'apprête à sauter dans une poubelle, de la municipalité, par-dessus le marché ?




7 Maman zèbre, elle, est plus raisonnable : elle apprend à son rejeton comment trouver un peu d'air frais par cette chaleur.




8 Emmurée vivante ou coulée dans le béton brut, peu importe, ils y a là de quoi hurler.

Oui, moments de respiration aussi lors de nos pérégrinations photographique.

Alimenter ce fil par les contributions de tous les Summiluxiens, de quelque ville soient-ils, voilà ce qui m'importe. Mais uniquement par des peintures de rue (ou de portes) - et non, en aucun cas (nous ne serions plus, alors, dans le même sujet), des tags.
Je relance donc, avec cette porte de jardin de la "Campagne à Paris", dans le 20e arrondissement de Paris, déjà postée, puis retirée. A vous, maintenant !

Dans paris, 1° arrondissement (je ne me rappelle pas plus précisément ou)

@ effraie

Après l'homme-oiseau, voici donc l'homme-chat ! Il est très bien, celui-ci.

Dans Paris, je ne sais plus où!
C'est pas beau de vieillir

Cour du Commerce Saint-André.
À côté de ceci :



Chais plus HP5+

Une questions aux gens qui prennent des photos de peintures de rue : comment faites-vous pour les intégrer dans le décors ? Je veux dire, pour avoir autre qu'une simple reproduction quoi ? Histoire que ça ressemble à quelque chose ?...

Merci Rive Gauche
Très joli passage au demeurant, avec plein de Grafs soignés

Et des pavées qui s'effondrent ! À l'occasion, si tu y repasses, regarde si la porte verte en face du Procope est ouverte... Si oui, tu pourras apprécier la Cour de Rohan.

Bien noté, merci du tuyau

Bonjour, je ne sais pas si cela ressemble à quelque chose, mais j'essaye ça de temps en temps. Ca reste classique quand même

Par exemple. J'ai pris quelques photos de peintures/tags/trucs bizarres ces derniers mois. Je me rends compte après coup que ce n'est pas intégré dans un décors, une scène. Juste une reproduction. Y a comme un manque...

Je ne sais pas si, comme, à juste titre, se pose la question Rive Gauche, il est vraiment nécessaire de vouloir à tout prix resituer ce genre d'oeuvres dans un décor. En tout cas, je n'ai pas ressenti de "manque" en regardant celles que vous avez postées - bravo à vous ! Devant une peinture de Nemo (l'homme à l'éternelle valise) ou de Miss Tic, par exemple, je ne m'encombre pas l'esprit de question(s). Ce que j'apprécie au premier chef chez ces artistes, c'est l'aspect finement subversif de ce qu'ils réalisent, avec tout ce que cela comporte de sain irrespect pour "l'ordre" que voudraient nous imposer - et finissent toujours par nous imposer - nos villes modernes. A mes yeux, ces oeuvres, souvent iconoclastes, toujours empreintes de poésie alliée à un sourd pessimisme, n'ont pas besoin du moindre complément de décor. Oui, c'est exact, il s'agit de reproductions, et uniquement de reproductions. Mais si personne ne prend plus la peine de les prendre en photo (il s'agit de recensement, et de rien d'autre), elles seront alors rapidement perdues pour tous. Ce qui serait dommage. Tout un chacun peut, bien sûr, avoir une opinion différente sur ce sujet. Je ne prétends nullement détenir LA vérité en ce domaine (pas plus que dans quelque autre autre domaine que ce soit, d'ailleurs). La question que je me pose, moi, serait plutôt de connaître les motivations de ces artistes de l'éphémère.

Inthebox, réflexion qui me parle mais trop dans le coltard pour répondre avec intelligence ce soir. :roll:

Rue de Seine.



Summilux 50 v1 Delta 3200@1600 en plein jour

Pour alimenter la belle promenade initiée par Inthebox......


Rue de Belleville
Paris XIX