PeterR a écrit :
J'utilise aujourd'hui de l'Agefix périmé mais encore très efficace.
Bonsoir,
Du fixateur périmé fonctionnera toujours assez bien si ses conditions de conservation ont été convenables.
Toutefois, il faut prêter attention à la chose suivante : avec le temps le principe actif précipite et des micro-cristaux se forment dans la solution concentrée. Pour préparer la solution de travail, au moindre doute, il convient alors d'utiliser un bon filtre en papier placé dans un entonnoir avant de verser la quantité suffisante de solution concentrée au fond de la bouteille préalablement récurée.
En effet, ces micro-cristaux, s'ils sont présents dans la solution de travail, iront se loger dans la gélatine et les photos seront fichues, car constellées de minuscules artefacts blancs sur l'image positive.
Egalement : encore plus qu'avec les autres chimies, la solution de travail du fixateur doit être placée dans un récipient transparent (conservé à l'abri de la lumière entre deux sessions de développement, bien entendu). En effet, il faut pouvoir inspecter l'allure de la solution de travail. Un fixateur qui commence à fatiguer va déposer des sels d'argent au fond de la bouteille d'abord, sur les parois ensuite. Ne pas lésiner et utiliser une bouteille en verre inactinique avec un bon bouchon vissé doté d'un joint (bouchon non ferreux, autrement il sera vite percé par la corrosion provoquée par les vapeurs de thiosulfate).
Bouteilles en plastique ou "accordéon", opaques et impossibles à nettoyer, proscrites.
Pour toute la chaîne de développement, du reste, autant utiliser ce qui se fait de mieux, n'est pas plus cher et dure toute la vie : spires et cuves en inox, éprouvettes en verre, bouteilles de laboratoire en verre inactinique pour les solutions de travail. Travailler proprement ne permet pas aux photos d'être meilleures, mais il n'y a aucune raison d'être "cheap".
Développer des films chez soi doit être un plaisir, et les résultats doivent être constants, répétables, avec des négatifs irréprochables. Ca laisse du temps et de l'énergie pour le reste.
Tous ces sujets (y compris celui sur le temps de fixage et les risques dus au sur-fixage et bien entendu les dégâts causés par un fixage défaillant ou encore les exigences de temps de fixage et de qualité de fixateur pour les films T-Max, ou bien la coloration résiduelle du support après un fixage suffisant pour supprimer les sels d'argent non développés mais pas tout à fait pour éliminer totalement la couche anti-halo avec certains films) sont discutés ad vitam depuis que les forums web sur la technique photo existent, et tout a été publié. L'on tourne vaguement en rond, tel un film 135-36 dans sa spire.
Dans un autre fil vous indiquez utiliser une pince multiprise pour ouvrir les cartouches. C'est inutile : une cartouche s'ouvre facilement sans outil dans le noir, avec les doigts, en écartant de plus en plus le passage du film entre les deux feutrines, puis en démontant la cartouche comme un bidule en Lego®, et ce, sans forcer.