Il y a aussi un "petit" problème lié à l'usage d'un révélo régénéré, c'est la présence dans le liquide de composés issus des précédentes sessions de développement.
En clair au bout de qques dizaines de films avec la méthode à Jules vous allez voir apparaître dans votre bidon de D-76 une sorte de poussière argentée en suspension qui donne un aspect boueux au révélo... Pas très cool!
Laisser le D-76 comme ça et le ré-utiliser lors de la session de dév suivante? Vous n'allez pas être très à l'aise, et il peut y avoir un risque de dépôt sur les spires... ou les négas! Flitrer la saleté en suspension? Bon courage! Un filtre à café ne vous aidera en rien : il faut du costaud.
"Mais alors comment y faisait Jules?" vous allez me demander. Ben c'est simple : chez Publimod comme chez tous les labos pros on utilise/utilisait des "cuves profondes" (en métal) cad contenant plusieurs dizaines de litre de révélo. De ce fait on pouvait laisser la crasse s'accumuler et reposer au fond de la cuve sans altérer le processus de développement. Avec vos cuves Paterson à retourner toutes les 30 ou 60s vous n'aurez pas cette chance : la suie argentique va délicatement nimber vos négas.
Conclusion : le processus de régénération est plutôt à réserver aux labos pros ou aux photographes semi-pros qui font des centaines de films par an et pour qui la "régé" représenterait une économie substantielle sur le 1+1 à jeter.
"Recommandé par qui ? Certainement pas par Kodak à en juger par les nombreux avertissements de la fiche technique"
Dans la brochure Kodak de 1997 le tireur Philippe Salaün recommande le 1+1 pour des raisons de simplicité et de régularité. Pour citer Zekkar en page1 de ce fil "le prix de la stabilité de l'Oeuvre dans le changement de bobines" c'est d'employer le D-76 1+1, pas de régénérer la soupe pure. En plus et peu de gens otn relevé cela Zekkar écrit que
Jules examinait les négas un par un par inspection, ce que personne ou presque personne ne fait dans la cadre d'un développement amateur.
C'est cela le secret des négas aux petits oignons, bcp plus que la régénération...
Dans une cuve Paterson vous pourrez éventuellement inspecter la spire du dessus mais pas les autres. C'est l'avantage des cuves profondes où chaque film pend au bout d'un plomb et n'est pas enroulé autour d'une spire...
Et parfois les fabricants postulent des choses bizarres : chez Ilford on déconseille de "pousser" les films alors qu'on sait qu'une HP5 exposée à 200 produit un néga magnifique avec une gamme de gris démente.