Voigtländer Bessa R3A - photos de rue (street shots)

Bonsoir,
Je voulais partager avec vous une expérience perso.
J'ai déjà depuis plus d'une année le R3A avec le Nokton 40mm f/1.4
Déjà fait plus de 60 films avec.
Je dois avouer que c'est un boitier-objectif de très bonne facture.
Quoi qu'on en dise, le mode Priorité ouverture aide beaucoup, et lorsqu'on veut faire du street shot à moins de 2 mètres, c'est quand même très pratique.
Alors oui, certain vont me dire, c'est pour les flemmards, avec du 100% manuel on apprend mieux etc. Je dis non au premier et oui au second. Mais quand on est au point avec le 100% manuel (merci l'Hasselblad), la priorité ouverture ce n'est pas que pour les nuls.
Biensûr, il y a street shot et street shot.
Moi ce qui m'intéresse c'est la fraction de la fraction de seconde!
Je m'explique.
Il y un peu moins de deux mois, je suis parti à Singapour. Sur Orchard Road (l'avenue commerçante) il y a toujours un flux incessant de personnes.
J'avais déjà par le passé tenté de faire du street shot, mais la timidité, la peur de je-ne-sais-quoi m'avait plutôt amené à faire des photos de personnes de dos ou d'assez loin.
A Singapour j'avais décidé de mettre ma timidité de côté et je me suis dit qu'avec mes 1M89, j'ai une chance sur 1000 de me faire bastonner..surtout avec un mec de (Singapour). Il est vrai aussi que j'ai pris pas mal de femmes en photo; j'avoue.
Ni une, ni deux, je prend le métro et débarque sur Orchard Road.
Voici ma technique:
Tri-x dans le R3A, j'ai décidé de marcher sans jamais m'arrêter. Hyper-focale de 1.5mètres à 4 mètres, f/8.
Je marche toujours à la même vitesse, tranquille. Mon Bessa dans la main droite, et je scrute au loin les personnes qui viennent dans ma direction. Dès que j'aperçois qqun d'intéressant, la main serre le boitier, l'index sur le déclencheur et lorsque la personne est à 2.5mètres de moi, soit je la shoot à 25° (je suis rarement frontale), soit je l'accompagne lorsqu'il me dépasse. Et Boum! C'est un sentiment que je n'avais jamais ressenti. Un frisson énorme. E le pire c'est qu'on y prend gout. Résultat, j'ai du faire une 20ène de fois l'aller-retour de l'avenue.
En fait, la personne ne remarque que peu lorsque je la prend en photo; (merci aux télémétriques, en opposition au SLR). Comme tout est déjà réglé, Ouverture, hyper-focale, et avec le mode A (l'exposition automatique), c'est très très rapide. dans 80% des cas la personne n'a même pas remarqué que je l'avais prise en photos. Des 20% qui reste c'est quasiment encore plus jubilatoire.
.
Lorsque la personne s'approche, je porte le Bessa à mon œil, et le plaisir, car s'en est un, de voir le regard de l'autre à travers le télémétrique et de sentir cet "échange" via l'appareil photo, puis clic-clac et 1/4 de seconde après avoir appuyé on continue cet échange de regard, c'est vraiment magique.
Dans la plus part des cas, la personne n'a pour ainsi dire, jamais vu mon visage. Je n'ai pas de problème là dessus (me cacher ou autre); juste l'idée unique de savoir que le Bessa est entre moi et la personne. Des fois je me retourne (rarement) et quasiment toujours je continue mon chemin sans m'arrêter.
Et que de bons souvenirs lorsque c'était des demoiselles et que je voyais le sourire via le télémètre. Faut l'avoir vécu pour comprendre. J'avoue avoir dévoilé quelques fois mon visage dans ces cas particuliers
Adeptes de la photo "volée" ou adeptes du "je discute, demande la permission et pose", chacun ses préférences. Forcément il est plus facile de faire des photos de ce genre dans un autre pays; quoi qu'à Singapour c'est pas le tiers monde non plus, et niveau lois ils ont ce qu'il faut; un risque. Disons lorsqu'on a gouté à l'instantané, le posé devient...moins intéressant. Je n'ai jamais eut d'insultes, de violence ou quoi que ce soit d'autre.
Donc, Oui j'aime mon M6, mais ce mode priorité ouverture permet de faire des photos que même (de mon point de vue) qqun qui sais parfaitement manier le M6 (de mon point de vue toujours) peut de difficilement faire.
Donc le R3A est très bien, entre autre, pour ce genre de photos et après y avoir goûté, pour moi, c'est comme une drogue (légale
). C'est un instantané, l'instant T, l'instant décisif de HCB, bref tout ce que j'aime.
A voir lorsque j'en aurai la possibilité, de me prendre un M7 avec son cron ou son lux.
Voici quelques exemples de photos, à Orchard et dans le quartier indien:
(comme c'était "ma première fois en "vrai" street shot, parfois le cadrage n'est pas top; mais le fait de déjà oser le faire, c'est un grand pas pour un pseudo timide comme moi
) + j'ai merdé sur le dev. de deux films, donc trop sombre.
http://www.flickr.com/photos/kadolor/se ... 1448/show/
Voila, après avoir vu un fil ici ou dans un autre forum qui traitait du "je suis timide, comment faire des photos d'assez près", j'ai voulu tenter d'y aller franco, et je ne regrette vraiment pas.
Bonne nuit
Pedro
PS: Et vous, comment vous y prennez-vous? J'aimerai avoir quelques retours d'expériences... si possible; qui a osé dépasser sa timidité/peur et qui n'a pas encore franchi le pas?
Ps2: En fait ce qu'il y a de magique c'est d'arriver à le faire, a vaincre sa timidité et de ne plus se dire qu'on peut faire ce genre de photo qu'avec un télé-objectif.
Je voulais partager avec vous une expérience perso.
J'ai déjà depuis plus d'une année le R3A avec le Nokton 40mm f/1.4
Déjà fait plus de 60 films avec.
Je dois avouer que c'est un boitier-objectif de très bonne facture.
Quoi qu'on en dise, le mode Priorité ouverture aide beaucoup, et lorsqu'on veut faire du street shot à moins de 2 mètres, c'est quand même très pratique.
Alors oui, certain vont me dire, c'est pour les flemmards, avec du 100% manuel on apprend mieux etc. Je dis non au premier et oui au second. Mais quand on est au point avec le 100% manuel (merci l'Hasselblad), la priorité ouverture ce n'est pas que pour les nuls.
Biensûr, il y a street shot et street shot.
Moi ce qui m'intéresse c'est la fraction de la fraction de seconde!
Je m'explique.
Il y un peu moins de deux mois, je suis parti à Singapour. Sur Orchard Road (l'avenue commerçante) il y a toujours un flux incessant de personnes.
J'avais déjà par le passé tenté de faire du street shot, mais la timidité, la peur de je-ne-sais-quoi m'avait plutôt amené à faire des photos de personnes de dos ou d'assez loin.
A Singapour j'avais décidé de mettre ma timidité de côté et je me suis dit qu'avec mes 1M89, j'ai une chance sur 1000 de me faire bastonner..surtout avec un mec de (Singapour). Il est vrai aussi que j'ai pris pas mal de femmes en photo; j'avoue.

Ni une, ni deux, je prend le métro et débarque sur Orchard Road.
Voici ma technique:
Tri-x dans le R3A, j'ai décidé de marcher sans jamais m'arrêter. Hyper-focale de 1.5mètres à 4 mètres, f/8.
Je marche toujours à la même vitesse, tranquille. Mon Bessa dans la main droite, et je scrute au loin les personnes qui viennent dans ma direction. Dès que j'aperçois qqun d'intéressant, la main serre le boitier, l'index sur le déclencheur et lorsque la personne est à 2.5mètres de moi, soit je la shoot à 25° (je suis rarement frontale), soit je l'accompagne lorsqu'il me dépasse. Et Boum! C'est un sentiment que je n'avais jamais ressenti. Un frisson énorme. E le pire c'est qu'on y prend gout. Résultat, j'ai du faire une 20ène de fois l'aller-retour de l'avenue.

En fait, la personne ne remarque que peu lorsque je la prend en photo; (merci aux télémétriques, en opposition au SLR). Comme tout est déjà réglé, Ouverture, hyper-focale, et avec le mode A (l'exposition automatique), c'est très très rapide. dans 80% des cas la personne n'a même pas remarqué que je l'avais prise en photos. Des 20% qui reste c'est quasiment encore plus jubilatoire.

Lorsque la personne s'approche, je porte le Bessa à mon œil, et le plaisir, car s'en est un, de voir le regard de l'autre à travers le télémétrique et de sentir cet "échange" via l'appareil photo, puis clic-clac et 1/4 de seconde après avoir appuyé on continue cet échange de regard, c'est vraiment magique.
Dans la plus part des cas, la personne n'a pour ainsi dire, jamais vu mon visage. Je n'ai pas de problème là dessus (me cacher ou autre); juste l'idée unique de savoir que le Bessa est entre moi et la personne. Des fois je me retourne (rarement) et quasiment toujours je continue mon chemin sans m'arrêter.
Et que de bons souvenirs lorsque c'était des demoiselles et que je voyais le sourire via le télémètre. Faut l'avoir vécu pour comprendre. J'avoue avoir dévoilé quelques fois mon visage dans ces cas particuliers

Adeptes de la photo "volée" ou adeptes du "je discute, demande la permission et pose", chacun ses préférences. Forcément il est plus facile de faire des photos de ce genre dans un autre pays; quoi qu'à Singapour c'est pas le tiers monde non plus, et niveau lois ils ont ce qu'il faut; un risque. Disons lorsqu'on a gouté à l'instantané, le posé devient...moins intéressant. Je n'ai jamais eut d'insultes, de violence ou quoi que ce soit d'autre.
Donc, Oui j'aime mon M6, mais ce mode priorité ouverture permet de faire des photos que même (de mon point de vue) qqun qui sais parfaitement manier le M6 (de mon point de vue toujours) peut de difficilement faire.
Donc le R3A est très bien, entre autre, pour ce genre de photos et après y avoir goûté, pour moi, c'est comme une drogue (légale

A voir lorsque j'en aurai la possibilité, de me prendre un M7 avec son cron ou son lux.
Voici quelques exemples de photos, à Orchard et dans le quartier indien:
(comme c'était "ma première fois en "vrai" street shot, parfois le cadrage n'est pas top; mais le fait de déjà oser le faire, c'est un grand pas pour un pseudo timide comme moi

http://www.flickr.com/photos/kadolor/se ... 1448/show/
Voila, après avoir vu un fil ici ou dans un autre forum qui traitait du "je suis timide, comment faire des photos d'assez près", j'ai voulu tenter d'y aller franco, et je ne regrette vraiment pas.
Bonne nuit
Pedro
PS: Et vous, comment vous y prennez-vous? J'aimerai avoir quelques retours d'expériences... si possible; qui a osé dépasser sa timidité/peur et qui n'a pas encore franchi le pas?
Ps2: En fait ce qu'il y a de magique c'est d'arriver à le faire, a vaincre sa timidité et de ne plus se dire qu'on peut faire ce genre de photo qu'avec un télé-objectif.