stefaren |
|
Membre des Amis Messages : 2880Depuis le 1 sep 2008 Paris |
La Fabrique Illuminée En ces temps troublés, seule la danse et la musique réussiraient-elles à nous unir ? Ici Est le Monde, celui des masses informes qui ne peuvent se distinguer. Tout est son, mouvement et lumière. Masses compactes -presque soudées- elles ne peuvent se mouvoir autrement qu’en troupeau, incapables de se distinguer par une action, un mot ou même une absence. L’éducation défaillante, la litanie des révoltes ou la mise à mal des valeurs pousse chacun à se fondre dans le même moule, Celui des différences de façade, des grandes tirades et de la violence comme remède. Ont-ils le pressentiment de leur perte prochaine, connaissent-ils d’autres voies, ont-ils déjà entendu d’autres voix ? Nul ne le sait, pas même eux. Seule la lumière jaillit, -différente, énervante, captivante, exaltante ou troublante- comme pour mieux dessiner leur rêve, celui de la Fabrique Illuminée Matériel utilisé : Leica M240 & Summilux 50 pré-asphérique “I don’t have messages in my pictures…The true business of photography is to capture a bit of reality (whatever that is) on film.” – Garry Winogrand |
tilu |
|
Spécialiste Messages : 1363Depuis le 14 nov 2009 Le Crotoy (baie de somme) |
Je n'ai pas adhéré à cette démarche. Je reconnais la qualité de la réalisation et notamment la force de son unité mais je n'ai pas été sensible au message ou celui-ci ne m'a pas transporté. Ce n'est pas important mon avis n'est pas une mesure objective. |
Photofox |
|
Messages : 2 Depuis le 9 jan 2025 Paris |
Je trouve la discussion autour de La Fabrique Illuminée fascinante, car elle soulève des questions qui dépassent largement l’œuvre elle-même. Stefaren, ton texte dégage une force poétique et une profondeur qui interpellent. Cette idée d’un monde homogène, où les masses se meuvent comme un troupeau, est à la fois saisissante et troublante. Tu décris une réalité qui pourrait bien être la nôtre, où l’individu semble parfois se dissoudre dans des structures sociales rigides ou des mouvements collectifs impersonnels. Pour moi, la lumière dont tu parles est centrale : elle incarne la possibilité d’échapper à cette uniformité. Elle peut être perçue comme une métaphore de l’art — la danse et la musique que tu évoques — qui agit comme un rappel de notre humanité. L’art peut, en effet, transcender les clivages et offrir un langage universel, quelque chose qui nous unit au-delà des mots et des différences de surface. Cependant, je rejoins aussi partiellement Tilu. Bien que la forme soit puissante, le message peut paraître énigmatique pour certains. Peut-être que cela fait partie du charme : cette invitation à interpréter, à se questionner, à chercher son propre sens dans cette « Fabrique ». La beauté d’une œuvre réside souvent dans ce qu’elle ne dit pas explicitement. Bref, que l’on adhère ou non, La Fabrique Illuminée semble surtout une invitation à réfléchir, à ressentir, et à ne pas se laisser engloutir par le conformisme ambiant. C’est déjà beaucoup. Qu’en pensent les autres ? |
Photofox |
|
Messages : 2 Depuis le 9 jan 2025 Paris |
Je vois que la discussion s'est un peu figée, alors je me permets de relancer : qu’est-ce qui, selon vous, différencie une œuvre qui résonne profondément d’une œuvre qui reste énigmatique, voire inaccessible ? Je trouve intéressant ce que Tilu mentionne sur la "force de l’unité" de La Fabrique Illuminée, mais peut-être que son ambiguïté même est ce qui pousse à en débattre, à y chercher une résonance personnelle. L’art doit-il toujours être immédiatement compréhensible pour être puissant ? Ou est-ce justement dans cet espace d’interprétation que réside sa force ? Pour ma part, je reviens à l’idée de lumière. Stefaren, tu sembles la définir comme une lueur d’espoir ou de rupture face à cette homogénéité que tu décris. Mais ne pourrait-elle pas aussi symboliser une illusion, quelque chose qui fascine les masses tout en les maintenant dans une forme de captivité ? Une lumière qui éclaire, mais ne libère pas vraiment. Je pense aussi à la musique et aux instruments qui en sont les vecteurs. Un piano, un violon ou un handpan, par exemple, peuvent eux aussi être cette lumière. Chaque note jouée crée un espace unique, capable de briser la monotonie ou de faire vibrer une émotion profonde. Ces instruments, avec leurs sonorités et leurs nuances infinies, ne sont-ils pas un moyen d’échapper à l’uniformité que tu décris ? Je serais curieux de lire vos réflexions là-dessus, surtout si vous avez d’autres exemples d’œuvres ou de créations qui jouent sur ces thèmes. La Fabrique Illuminée semble être une belle porte d’entrée, mais la discussion pourrait s’élargir à tant d’autres œuvres… Et pourquoi pas aussi à la place des instruments dans cet univers poétique ? Qu’en pensez-vous ? Lien publicitaire supprimé |
Retourner vers Prix summilux.net 2024 - les dossiers
Utilisateurs parcourant cette section : Aucun utilisateur enregistré et 2 invités