Argentique, objectifs ASPH... ou Non?

AJLO
    Quel choix?
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Marignane
Bonjour à Tous,

Je fais de l'argentique, depuis de nombreuses années, du noir et blanc spécifiquement, en tant qu'amateur.
Mon évolution photographique de reflex originaire du soleil levant jusqu'au Leica pour ces dix dernières années, m'a permis d'apprécier de manière significative les optiques Leica quand à leurs définitions et leurs qualités. D'une manière générale à mon sens il n'y a pas "photo", je suis en 24 x 36 dans ma réflexion.

Quand je parcours ce forum , je suis en admiration (et les mots me manquent) par certaines photos réalisées par des summixuliens. Je dis un Grand Bravo :applaudir:

Au delà de l’œil du photographe ( professionnel ou amateur) de sa composition etc...certaines sont sublimes ( à mon goût ) entre-autre j'observe l'utilisation d'objectif ASPH, AA, etc.. et pour beaucoup, elles sont réalisées en numérique.
Ma question (suis je le seul? ) Existe t-il une réelle "plus-value" à utiliser en argentique des objectifs ASPH, AA etc?
D'autres questions s'ajoutent:
Peut on obtenir de plus grand agrandissement au tirage (développement )?
Les sels d'argent ont ils une limite dans l’absorption de lumière, de détails?
Quelle est ( s'il y a ) l'équivalence entre TRI X 400 ASA et numérique ( 8, 10, 12 MP )?
Ne voyer pas dans mes interrogations un quelconque dénigrement, quant à l'utilisation d'objectifs anciens et leurs rendus, je n'ai que de cela, je suis fier de les utiliser et du rendu qu'ils me donnent.
Merci de votre lecture et de vos commentaires
Cordialement
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a.noctilux
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Vieux briscard
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C'est selon...

A essayer, si possible par soi-même, et juger suivant ses critères propres.

Asph ou "non asph." ne sont que technologie qui n'ont rien à voir avec argentique ou numérique.
Un Noctilux 1.2/50 n'a jamais eu dans son nom "Asph.", mais il a été conçu à l'époque,
pour apporter une répondre à des problèmes optiques "insolubles" avec des surfaces sphériques.

Quelques années après Leitz a abandonné les lentilles asphériques, avec le modèle 1.0/50.
Bien avant que la photographie numérique apparaît, il existe des "asph.".

Arnaud
AJLO
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Marignane
Bonjour,
Merci de votre réponse, je croyais que les capteurs numériques exigeaient une plus grande définition optique.
Je comprends votre réponse et cependant je vois peu d'image en argentique avec "cette nouvelle génération" d'objectifs.
J'entends, au delà des goûts et des couleurs, peut on penser qu'un film aurait une limite de finesse des détails pour lequel l'évolution des objectifs apporteraient peu? suis je dans le faux?
Merci par avance
Cordialement
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MOZ
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M6 + Summilux 50 ASP + TriX-400
Fichier en HD ici



M6 + Summilux 35 ASP + TriX-400
Fichier en HD ici

-> scans sur Imacon X5 en 8K qui permettent de sortir sur Baryté en 60x80 facilement :wink:
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"+1" de la part de : cedric-paris
a.noctilux
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Vieux briscard
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Si l'on parle de photos montrées sur la toile, par nature numérique, c'est plus facile avec un APN qu'avec des photos scannées (qui sont de fait devenues numériques).

Un beau tirage sur papier baryté, d'une bonne photo argentique n'a pas besoin de surfaces asphériques (sur les objectifs) pour s'exprimer.
J'utilise conjointement en combinaisons diverses "film/capteur/asph/non-asph", j'avoue que le critère "asph." vient largement derrière les autres critères comme le choix du film fin ou non (ISO), ou le sujet, la map, la profondeur de champ (diaph. plus ou moins ouvert).

Dans l'ensemble à partir de F:2.8 (pour un Summilux), asph = non-asph., dans les photos courantes.

A la limite, le fait d'avoir le choix, j'ai tendance à choisir "non-asph" en argentique parce que je gagne en compacité/poids (le cas du Summilux ou Summicron 35mm, par exemple).
Ou bien, inconsciemment, je trouve que le résultat me plait plus avec cette combinaison.

Arnaud
MOZ
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Paris 18 la butte !
Moi je limite mon nombre d'objectifs et je veux de la polyvalence, je n'ai donc que 3 objectifs et 3 boitiers... pour le 24x36.
Dont deux ASP qui peuvent aller partout.
Si je ne faisais que de l'argentique et n'avais que des boitiers argentiques... je me serais sans doute posé la question différemment...

-> sinon l'intérêt du film reste pour moi probant à partir du moment où on fait des scans de qualité pour pouvoir les exploiter en post-prod et rapport Q/P je n'ai pas encore trouvé mieux que les Imacon...
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AJLO
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Marignane
Bonjour à Tous,
Félicitations pour vos travaux MOZ.
Si je comprends bien vous utilisez vos négatifs comme base pour après les exploiter avec imacon et réaliser des tirages. Beau travail.
Avez vous réalisé pour une même prise un tirage baryté? avez vous comparé ce tirage avec celui issu d'une imprimante? quel est votre retour?
Merci par avance
Cordialement
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MOZ
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Paris 18 la butte !
Non je ne travaille plus du tout sous agrandisseur...
Un négatif est, pour moi, l'équivalent d'un fichier raw mais encore sous forme argentique.
En transformant sa nature d'argentique à numérique part le biais d'un excellent scanner (Imacon) cela permet de ne pas le dénaturer "trop".
On se retrouve alors avec un nouveau médium qui est effectivement un raw numérique hybride, un peu moins ample/souple qu'un vrai fichier digital mais c'est quand même pas si mal que ça !
C'est je pense l'intérêt du monde actuel -> pouvoir tout traiter de façon numérique afin d'aboutir plus facilement les fichiers, car il me semble bcp plus facile et rapide d'obtenir des résultats avec Photoshop par ex.
Ces logiciels sont les "agrandisseurs" modernes je pense...

-> pour les tests, l'ami Robert est allé faire des essais de tirages palladium au Japon -> fichier numérique de MM -> transfert sur négatif -> impression argentique au Paladium...
Le résultat est sublime, mais le process reste complexe, long et coûteux.
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Ipocamp
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-> pour les tests, l'ami Robert est allé faire des essais de tirages palladium au Japon -> fichier numérique de MM -> transfert sur négatif -> impression argentique au Paladium...
Le résultat est sublime, mais le process reste complexe, long et coûteux.[/quote]

Ca me rappel le process d'un certain Salgado ... ^^
MOZ
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:wink:
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AJLO
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Marignane
Bonsoir à Tous,
Merci MOZ de votre précision dans votre réponse.
Pouvez vous me confirmer ou infirmer que vous obtenez vos scans issus de films qu'ils sont moins gourmands en octets que si vous aviez un fichier issu direct du numérique?
Merci par avance
Cordialement
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Arocin
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Eure
La première image MOZ est simplement superbe, le rendu des détails est excellent !... ;-)

Que l'on numérise un négatif pour internet et pour archiver, là ok je le fait aussi (pas aussi qualitativement cependant..), mais le numériser pour aller ensuite faire un tirage par impression au lieu de faire un tirage à l'agrandisseur, là je capte pas trop... Au mieux il ne peut y avoir qu'une perte d'information du négatif puisque l'on passe par un intermédiaire (je ne parle pas des trifouillages de curseurs bien sûr).. :roll:
Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as.... Oui enfin, ça sonne plutôt bien non ?!...

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pascal_meheut
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Arocin a écrit :
Que l'on numérise un négatif pour internet et pour archiver, là ok je le fait aussi (pas aussi qualitativement cependant..), mais le numériser pour aller ensuite faire un tirage par impression au lieu de faire un tirage à l'agrandisseur, là je capte pas trop... Au mieux il ne peut y avoir qu'une perte d'information du négatif puisque l'on passe par un intermédiaire (je ne parle pas des trifouillages de curseurs bien sûr).. :roll:


L'agrandisseur aussi perd de l'information. Quand à la technique en question, elle offre de nombreux avantages : reproductibilité des tirages et sans manipulation du négatif, possibilité de copies de sauvegardes, puissance et facilité du numérique pour le masquage et autre post-traitements, possibilité de travailler dans un labo "sec" et nettement moins encombrant qu'un labo traditionnel, possibilité de tirer sur les très nombreux papiers disponibles pour les imprimantes, possibilité de tirer facilement en très grand format et j'en passe...

Au demeurant, après avoir comparé un tirage fait par un pro réputé et scan+impression, je n'ai pas remarqué que la perte d'information était si énorme. Surtout que le facteur limitant, c'est souvent le néga dès qu'on n'utilise pas de basses sensibilités.
MOZ
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Paris 18 la butte !
AJLO, je vais vous décevoir...
Un scan de TriX-400 en 24x36 sur Imacon X5 (à la résolution qui me semble la plus adaptée = 6300dpi) donne un fichier TIFF qui pèse pas loin de 300MB.
Un raw pèse plus dans les 40-50MB par comparaison.

Et si je scan du 6x9 (en film 120) j'obtiens un fichier qui fait 500MB (en 10000x7000pix).
Il faut un ordi qui assure derrière, c'est clair...

Arocin... comment dire... l'agrandisseur, les bains, le masquage etc... c'est une technique, photoshop, c'est la même chose mais sous une autre forme.
Le rendu final est peut-être un peu différent, surtout parce que je peux aller beaucoup plus loin en post-traitement que sous un agrandisseur :cool: mais également ça me permet, dans ma pratique grand format, de tirer mes images en vraiment grand (60x80 et 80x120).
Sous un agrandisseur, à cette taille, ça devient certainement plus compliqué (!).
Dans une pratique "grand public"... c'est raisonnable et faisable (un scan me revient à 4€ en louant le X5).

-> Je ne suis pas un nostalgique de l'argentique... je l'utilise dans mon process tout numérique comme tout autre format/médium c'est tout.

+1 avec Pascal sinon.

Concernant le scan, je ne pense pas qu'il y ait perte d'informations avec les Imacon.
Si on veut aller encore plus loin on passe par les scans rotatifs mais le prix est... inabordable.
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Arocin
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Eure
pascal_meheut a écrit :
L'agrandisseur aussi perd de l'information. Quand à la technique en question, elle offre de nombreux avantages : reproductibilité des tirages et sans manipulation du négatif, possibilité de copies de sauvegardes, puissance et facilité du numérique pour le masquage et autre post-traitements, possibilité de travailler dans un labo "sec" et nettement moins encombrant qu'un labo traditionnel, possibilité de tirer sur les très nombreux papiers disponibles pour les imprimantes, possibilité de tirer facilement en très grand format et j'en passe...

Au demeurant, après avoir comparé un tirage fait par un pro réputé et scan+impression, je n'ai pas remarqué que la perte d'information était si énorme. Surtout que le facteur limitant, c'est souvent le néga dès qu'on n'utilise pas de basses sensibilités.


Oui bien sûr Pascal, tout est recevable et très certainement vrai aussi ! ;-) Mais je dois peut-être ici être un peu trop sur la manière et vision de faire les choses plus qu'à "l'efficacité" et la praticité d'arriver à un certain résultat...... Oui, Vous savez, comme quand on dit aahhh un boitier Leica c'est fait avec les mains et amour en Allemagne en plus !! (mode joke :-) )

MOZ a écrit :
Arocin... comment dire... l'agrandisseur, les bains, le masquage etc... c'est une technique, photoshop, c'est la même chose mais sous une autre forme.
Le rendu final est peut-être un peu différent, surtout parce que je peux aller beaucoup plus loin en post-traitement que sous un agrandisseur :cool: mais également ça me permet, dans ma pratique grand format, de tirer mes images en vraiment grand (60x80 et 80x120).
Sous un agrandisseur, à cette taille, ça devient certainement plus compliqué (!).
Dans une pratique "grand public"... c'est raisonnable et faisable (un scan me revient à 4€ en louant le X5).

+1 avec Pascal sinon.

Concernant le scan, je ne pense pas qu'il y ait perte d'informations avec les Imacon.
Si on veut aller encore plus loin on passe par les scans rotatifs mais le prix est... inabordable.


MOZ, oui oui pas de procès de ma part... Par contre Photoshop et labo (agrandisseur...) = même chose, là je ne trouve pas vraiment, même si je ne suis pas un intégriste de l'argentique loin de là (je fais du numérique aussi depuis le début, du temps des "enormes fichiers" de 2mpx.. :-) ).

Je ne veux pas non plus faire un débat stérile film vs numérique (je serais bien mal placé en plus)... Alors, puiqu'on parle d'argentique et labo, juste une jolie vidéo..
https://www.youtube.com/watch?v=qz2dC5MXjSY
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