Bonjour !
Bernard, tu es un fin gastronome...
Jean a écrit :
C'est bien vrai que ce M3 laqué noir ne peut laisser indifférent, car c'est vraiment une belle pièce.
C'est même une pièce absolument exceptionnelle ! D'où le tarif et la probable destination, en effet : la vitrine (ou, pire, le coffre-fort) d'un collectionneur fortuné des USA ou du Japon...
Jean a écrit :
En revanche, à l'examen des clichés on peut affirmer que cet appareil a été correctement certes, mais largement utilisé. Les traces de laiton même si la laque noire est fragile, n'apparaissent qu'au cours d'une utilisation plus que moyenne...
C'est ce que je pense également ; cette laque au reflet somptueux n'est d'ailleurs pas si fragile que ça...
Jean a écrit :
Quant à annoncer que ce boîtier n'a jamais été révisé ou réparé, du fait de la présence du "L" de Leitz appliqué sur la pastille de cire noire, recouvrant la vis "à midi" de la couronne de baïonnette, cela relève, ou de l'ignorance ou de la tromperie.
...plutôt de l'ignorance dans ce cas, je pense.
Jean a écrit :
En effet, et je parle de ce que j'ai vécu. Il ya quelques années le réparateur officiel des Leica à Bordeaux, que je connais bien, disposait d'un tampon fourni par l'usine qui lui permettait, aprés révision ou réparation, de certifier l'authenticité de l'intervention dans un atelier agréé Leitz.
Effectivement ! Cet argument de la présence du "sceau sacré", destiné à "prouver" que le capot n'a jamais été démonté et - par là même - à prétendre justifier une plus-value, m'a toujours paru contestable... L'appareil a pu être ouvert, et un tampon "L" analogue appliqué sur la nouvelle cire recouvrant la vis, à l'issue du remontage, par un atelier agréé par Leitz. Et quand bien même : ne vaut-il pas mieux un boîtier bien entretenu, dépourvu de ce "sceau sacré", qu'un boîtier laissé à l'abandon mais non "dépucelé" de son sceau de cire, toujours marqué de la prestigieuse initiale ?
A propos de la fameuse vis : elle ne sert qu'à "retenir" le capot (parmi d'autres fixations) et est surtout destinée à porter cette empreinte de cire, la baïonnette étant arrimée par les quatre autres vis ; les tous premiers Leica M3 ne possédaient d'ailleurs pas la "cinquième vis à midi" et ne disposaient donc pas du "sceau sacré"... Je crois que ce sceau de cire n'existe plus depuis belle lurette sur les Leica "M" récents (à confirmer : je n'en possède pas
), comme le suggère également Alain, qui ne doit donc pas avoir abusé du nectar sarde...
Voici bien longtemps, le réparateur parisien Clayssen, atelier agréé, m'avait dit que, comme certains autres collègues, il disposait de son propre sceau à son initiale personnelle, attribuée par Leitz... Le sceau de cire de l'un de mes boîtiers "M" ne porte d'ailleurs pas le "L", mais l'initiale "K" de l'atelier de Sherry Krauter (USA).
Jean a écrit :
Et je serai surpris qu'un appareil de cet âge n'ait jamais eu besoin d'une révision, d'aucuns ici, sachant que les vitesses sur ces boîtiers "gommaient", surtout avec les lubrifiants de l'époque, qui ne bénéficaient pas du téflon comme ceux dont nous disposons actuellement.
Effectivement... Les vitesses sur ces vénérables boîtiers peuvent en effet "gommer", surtout en cas de non-utilisation prolongée.
Bien à vous,
Jean D.