Wolf49 a écrit :
On peut comprendre l'amertume des victimes de cette fameuse course technologique sans fin.
Le budget recherche et développement dans ce domaine est considérable, et le prix des boitiers s'en ressent d'autant plus qu'ils sont fabriqués à petite échelle avec des matériaux de qualité.
On ne parle pas en millier d'unités chez Canon Nikon ou Sony... on est sur une autre échelle.
Ce qui peut choquer quand on choisit un Leica, c'est le contraste de la durée de vie entre les boitiers argentiques, chefs d'oeuvre de micro mécanique, et les boitiers numériques.
Mais chez Nikon par exemple, on peut très bien travailler avec un Nikon F de 1959 avec leurs optiques actuelles... C'est aussi le cas chez Leica, avec des optiques encore antérieures !
Je pense que l'investissement est "rentable" en terme d'optiques, il est nul en terme de boitiers. Mais c'est pareil chez les "grands" ! Essayez de revendre à bon prix un boitier de quelques années, le même problème se produira que chez Leica...
Aujourd'hui, la richesse de choix des bagues permet ce luxe inouï, d'utiliser à peu près toutes les optiques sur tous les boitiers...
Se pose sans doute parfois la question de l'optimisation, mais si vous quittez Leica, allez chez un concurrent moins cher, et montez vos optiques Leica sur son boitier !
Cher Wolf49,
Je tiens à préciser que je ne me déclare nullement victime de la course technologique sans fin.
Dans un message précédent, j'ai au contraire assumé pleinement le choix de continuer à photographier avec un boîtier technologiquement dépassé pour les quatre raisons que j'ai énoncées.
En revanche, je me déclare victime, en tant que propriétaire d'un boîtier M9, d'un défaut de conception
natif de l'organe principal d'un appareil photo numérique et de l’attitude irresponsable de son fabricant. Ce qui n'est pas la même chose.
Par ailleurs, compte tenu de la mésaventure
du capteur natif qui équipait le M9, vous ne pouvez justement plus parler de "matériaux de qualité". Les 6000 € demandés traduisaient précisément cette qualité de fabrication que vous évoquez, sauf qu'elle s'est révélée, dans le cas
du M9, complètement illusoire. Encore une fois, les Canon ou Nikon experts et professionnels, tous commercialisés à un prix inférieur ou égal à 6000 €, ont tenu dans le temps et fonctionnement toujours parfaitement. Leur capteur n'était pas défectueux. Et leur obturateur n'a pas explosé au bout de vingt mille déclenchements comme sur certains M8 (cf. les témoignages de certains "heureux" propriétaires de cet appareil de légende (sic) sur ce même forum).
Enfin, la question n'est pas de savoir à quel prix un Canon, un Nikon, un Leica qui sont technologiquement obsolètes peuvent se vendre sur le marché de l'occasion. La question est de savoir s'ils peuvent se vendre tout court. Car une chose est certaine : le Leica M9 à capteur corrodé sera le
seul appareil photo numérique à n'avoir
aucune valeur sur le marché de l'occasion. C'est tout de même un comble pour une firme qui a bâti sa réputation sur la solidité et la pérennité de ses modèles !
Quant à monter ses objectifs M sur les boîtiers de la concurrence, croyez-moi, je ne vous ai pas attendu pour y penser ! Mais vous n'êtes pas sans savoir que cela ne marche pas
du fait
du tirage optique des objectifs M, très court, et des rayons trop incidents des objectifs grand-angles qui nécessitent d'être redressés par un réseau de microlentilles, inexistant sur ces boîtiers.
Pour le reste, je suis d'accord avec vous. Chez Leica, nous savons désormais (nous le savions déjà un peu, mais pas à ce point) qu'il faut investir dans les objectifs, pas dans les boîtiers.