tomele a écrit :
...
Sincèrement, je n'ai pas (encore ?) assez l'oeil pour voir les subtiles différences entre le révélateur A ou le révélateur B, ou entre + ou - 30 sec de temps de développement en agitant comme ci ou plutôt comme ça...
Tu n'aura jamais l'oeil pour voir les subtiles différences.
Pourquoi ? Tout simplement parce que l'oeil humain est un parfait comparateur, mais pas un bon analyseur. En fait l'information qui arrive au cerveau est automatiquement traduite par celui-ci pour correspondre à du "déjà vu" ou connu. Le cerveau n'aime pas l'inconnu...
Sinon aurions nous vraiment besoin d'une sonde colorimétrique pour calibrer nos écran ?
Par contre si tu mets côte à côte deux même négatifs, mais développés dans deux révélateurs totalement # ou dans un même révélateur avec des temps de développement #... eh bien comme par magie ton oeil (ton cerveau) détectera immédiatement des différences.
Un peu à la manière des "images aux 7 erreurs". Si tu en regarde une toute seule, quelles erreurs le cerveau peut-il voir ? Il lui faut l'image de comparaison...
tomele a écrit :
...
... voir les subtiles différences entre le révélateur A ou le révélateur B, ou entre + ou - 30 sec de temps de développement en agitant comme ci ou plutôt comme ça...
Voici une méthode pour voir les # entre révélateur :
J'ai toujours un jerrican de 5 litres d'eau du robinet en permanence rempli et bouchon posé mais pas vissé à bloc. Pourquoi ? parce que l'eau du robinet contient un certain nombre d'agents chimiques, du chlore etc. et ces agents chimiques pour la plupart s'évaporent ou se désagrègent avec le temps (24h au minimum). Egalement les particules lourdes se déposent au fond du jerrican, cela m'évite de trop en mettre dans mes cuves de dev.
Alons-y :
La veille, prépare trois révélateurs différents par exemple du tetenal que tu as l'habitude d'utiliser, du Kodak D76 ou ID11, du Xtol, du R09 (Agfa Rodinal).
Bref prends 3 rev différents et prépare les bien la veille pour que tous les composants soient bien dilués.
Prends une pellicule de 36 poses, un objectif de qualité 50mm avec ton Leica préféré.
Pose le sur un trépieds, et utilise soit le timer intégré (si c'est un M4 et antérieur) sinon un déclencheur souple.
L'objet à photographier ? Tout simplement en diagonale à 45° une bibliothèque de bouquin ou on peut lire les titres sur la tranche des livres. Au moins sur une profondeur de 1m ou 1m50, si plus c'est encore mieux. Lumières du jour et éclairage naturel ou éclairage artificiel cela n'a pas d'importance, il est question de N&B ici.
Mise au point à 50 cm.
Prends une cellule à main type Minolta autometre IV ou Flashmetre V et fais une mesure à 50 cm là ou tu as fais la MAP.
a) Prendre alors 11 photos en faisant varier le couple ouverture/vitesse.
Pour la 12eme mettre en pose B sans objectif et coller un petit morceau de scotch sur la pellicule visible derrière les rideaux ouverts
Puis reprendre. Objectif remis en place.
b) de la 13eme à la 23eme photo comme en -a- ci-dessus
Pour la 24eme mettre en pose B sans objectif et coller un petit morceau de scotch sur la pellicule visible derrière les rideaux ouverts.
Puis reprendre. Objectif remis en place.
c) de la 25eme à la dernière photo comme en -a- ci-dessus.
à suivre...
Nous avons donc une pellicule séparée en trois par des morceaux de scotch.
En chambre noir enrouler dans une spire le film jusqu'à ce que vos doigts rencontrent le premier bout de scotch, là coupez au ciseau au milieux de ce bout de scotch et enlevez le.
Prenez une autre spire et enroulez la suite jusqu'au second bout de scotch, puis coupez au ciseau au milieux de ce bout de scotch et enlevez le.
Enfin enroulez le dernier tiers de la pellicule sur une troisième et dernière spire.
Maintenant il n'y a plus qu'à développer chaque tiers de film dans son révélateur le même jour et dans la foulée bien évidement.
Une fois traités et séchés convenablement, vous pourrez le lendemain vraiment faire une comparaison entre les différents révélateurs.
Pellicule du même rouleau, images prises dans les mêmes conditions, produits chimiques aux mêmes températures. C'est imparable.