Le premier problème est causé par une sorte de boulochage des rideaux (les lignes ne sont rien d'autre que la trace de bouloches). Il faut changer les rideaux.

Le second est que les rideaux sont sont mal synchronisés, de sorte que l'un empiétant sur l'autre à l'une des extrémité de l'image, il y a moins ou plus du tout d'exposition. C'est un problème très fréquent avec les vieux Leica, particulièrement aux vitesses les plus élevées (là où l'interstice est le plus étroit). Il faut réajuster les tensions, ce qui signifie aussi un nettoyage complet et une nouvelle lubrification.

Pour des raisons qui sont compliquées à expliquer dans le détail, c'est vrai sur les Leica II, mais ce ne l'est plus à partir des Leica III, du moins tant qu'on ne passe pas du mécanisme des vitesses au-dessus du 30e aux vitesses inférieures après armement.
Pour le reste, un armement signifie une tension accrue sur le premier rideau, ce qui n'est jamais bon dans la durée.

Entre l' "amélioration" d'une pièce originale conçue on ne sait où par on ne sait qui et l'original sorti de la maison Leitz, il n'y a effectivement pas matière à hésiter...

Tous les objectifs pour 24x36 mis sur le marché despuis les années 1950 sont de quatre types: Tessar, Gauss, Sonnar et Heliar (la formule Gauss et ses multiples variantes étant majoritaire), ce qui ne signifie pas que tous les objectifs d'une formule donnée soient équivalents, loin s'en faut. Si tel était le cas, il n'y aurait aucune raison de s'intéresser à cet objectif particulier plutôt qu'à un autre.

Tout le travail des ingénieurs opticiens consiste à mettre au point la formule qui, dans un type donné, réponde au cahier des charges, ce qui représente un coût considérable supposant des compétences (formation, rétribution) et des moyens techniques (calcul). C'est ce travail et cet investissement (à tous les sens du terme) qui est ici mis en cause, raison pour laquelle je m'interroge.

Et que dit la maison Leitz ?
Mettre en vente sous un nom commercial différent (inventé pour l'occasion ?) la copie absolument conforme d'un article original conçu, élaboré, et manufacturé par une société toujours existante a de quoi susciter des interrogations, ne serait-ce qu'au plan juridique (sauf naturellement s'il y a entente préalable entre le copieur et le copié).

modifier la tension de l'un des rideau sans accorder cette modification à la tension de l'autre peut être source de problèmes.
Le problème que vous décrivez est fort banal; il peut s'agir d'un problème de tension, mais aussi d'autre chose (décollement, rubans...).

Le problème tel que vous le décrivez est que les rubans d'un des rideaux ont lâché (rupture ou décollement). La réparation est très faisable, mais longue car il faut pratiquement tout démonter avant d'accéder aux cylindres.

Les deux fabricants ayant, l'un et l'autre, fait doucement, mais sûrement, évoluer la composition et la formulation de leurs films de 400 a cours des dernières décennies, il y a certainement beaucoup moins de différences aujourd'hui qu'à l'époque où les émulsions étaient constituées de grains non modifiés. En ajustant les traitements, je suis à peu près certain (sans l'avoir moi-même expérimenté) qu'on pourrait, en termes de rendu, faire passer l'un pour l'autre.

Plus un appareil est ancien, plus il y a de chances pour qu'il ait connu, au cours de son existence des réparations, ajustements ou modifications de son état d'origine. Or, il ne faut pas oublier que de nombreux artisans, pas nécessairement agréés, ni même spécialistes, étaient parfaitement capables de créer, répliquer ou adapter des pièces de Leica. Il n'existe pratiquement plus, aujourd'hui, d'ateliers de micro-mécanique (ni d'horlogerie, d'ailleurs), mais il n'y a pas si longtemps, il n'y avait rien d'extraordinaire à leur commander telle ou telle pièce manquante, à la condition, bien entendu, qu'elle ne soit pas trop complexe à réaliser.

Sans même parler de son coût d'achat, cet objectif est d'un encombrement exceptionnel (poids et volume), il bouche une grande partie du champ de visée, son contraste est mal équilibré, il génère des réfractions internes majeures dès qu'il le peut et sa résolution est, dans le meilleurs des cas, très moyenne. Pour les collectionneurs, on comprend qu'il soit une sorte de monstre idéal, mais pour ceux qui prennent des photos, à quoi sert-il ?

Dans le cas présent, ce matériel est parfaitement inoffensif pour la simple raison qu'il est totalement inutilisable.
J'ai demandé un remboursement -- que j'ai immédiatement obtenu -- à ceci près que les frais de réexpédition en Chine sont pratiquement équivalents au prix d'achat.

Un avantage certain du IIIg sur tous les autres (outre le confort de visée) est que, du fait de la légère surélévation du bloc supérieur, il permet le montage d'optiques à diamètre relativement important, sans que celle-ci empiètent sur le champ de visée.
Ce n'est pas négligeable car la plupart des optiques en montures l39 anciennes ou modernes produites par Canon, Topcon, Nikon et Cosina-Voigtländer sont souvent assez épaisses et que le choix de "petits" objectifs est finalement fort restreint.

La superposition des deux pièces crée l'épaisseur pour que la came prenne appui sur le levier. Tant que cette épaisseur n'est pas atteinte, le levier ne s'engage pas.
En démontant un IIIg, j'ai constaté qu'il n'y avait qu'une seule came, et que celle qui manquait avait été simplement remplacée par une rondelle en métal de la même épaisseur. Cette combinaison fonctionne, si bien que c'est la solution de remplacement qui me semble la plus simple.

Si c'était un problème de rideaux, les contours du halo seraient plus nets et, surtout se verraient sur tous les clichés.

Le caractère diffus du halo, ainsi que son caractère aléatoire suggère plutôt un problème de boîtier. La fuite se produit probablement avant ou après la prise du cliché à l'occasion de l'exposition du boîtier à une source de lumière plus ou moins intense, selon un angle plus ou moins défavorable.

Tout ceci suggère une entrée de lumière à proximité du sélecteur des vitesses lentes (classique quand manque un peu de vulcanite): la lumière entre alors dans le boîtier, se diffuse vers la gauche (vue de face) en se réfléchissant sur le chrome interne du capot et atteint le film enroulée sur la bobine réceptrice. C'est la raison pour laquelle une bande de velours noir est collée sur la surface interne de la coquille exactement à cet endroit.
Quand je restaure un IIIc/IIIf, non seulement je remplace systématiquement cette bande de velours par une neuve, mais je colle une chute de rideau d'obturation sur une fenêtre vide qui se trouve sur le châssis interne en haut à gauche (vue de face) pour prévenir tout problème de ce genre.

J'ai été attiré, sur un site d'enchères bien connu, par une bague permettant de monter des objectifs en monture Nikon F sur des boitiers à la norme Leica M39. En principe, le montage ne suscite aucune objection de tirage.
J'ai donc acheté, pour un prix modique, une bague chinoise de marque PIXCO répondant au code "Nik-M39" (sur l'étiquette de la boîte: "Pixco AI-M39") en vue de monter un grand angulaire sur un IIIc.

A la réception, j'ai constaté qu'il était impossible de monter la bague sur un boîtier Leica pour la simple raison que si le diamètre de 39mm semble correct, le pas de vis ne convient pas du tout (tout bloque après moins d'un tour). Du côté Nikon, il est pareillement impossible de monter un objectif en monture F, Ai ou pas.

En un mot, il s'agit d'une camelote strictement inutilisable. Si d'autres devaient être tentés, qu'ils en soient informés.