Printemps éternel, voyage solitaire

C'est un archipel de l'océan atlantique qui a autrefois fait le
bonheur des marchands d'esclaves, aujourd'hui celui des touristes et
des surfeurs. Les îles Canaries, îles des Bienheureux, îles du
printemps éternel, du farniente et du temps retrouvé.

Habitué dans ma pratique photographique habituelle au reportage au
long cours, en immersion, j'étais à un stade de saturation. Alors,
sans préméditation, comme un aimant, comme une rencontre trop
longtemps repoussée avec soi-même, je suis parti explorer Gran Canaria
et Fuerteventura, sans agenda, sans attentes, seul. Me perdre, avec
comme adage « One body, one lens » ; un Leica Mp, un 35mm summicron et
une dizaine de films. La promesse d'une évasion (image 1).

Je navigue à l’aveuglette, de Tarajalejo (image 2) à Puerto Del
Rosario (image 3), puis je m’incline devant l’imposant rocher Nublo,
lieu sacré pour le peuple Guanche (image 4). À Las Palmas de Gran
Canaria, je tombe pendant le carnaval, l’un des plus anciens et plus
reconnu au monde. Je croise des personnages étranges (image 5), je
fuis, je reprends la route à travers petits villages et grandes
vallées, une route qui semble issue d’un film noir (image 6).

Après d'autres étapes, je m'égare dans l'immensité des dunes de Las
Palomas (image 7) et je suis littéralement seul pendant des heures,
avec le sable comme horizon. C'est une expérience intense, et lorsque
je croise enfin la trajectoire des aigles à Betancuria (image 8),
c'est un peu de moi qui s'envole également. Il est alors temps de
rentrer en France, dans ce monde un peu fou où les bateaux s'échouent
dans les chemins de campagne (image 9).

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Merci à tous pour vos retours bienveillants



Ahah yes Yohann, j'y travaille entre autres

Pour info, j'ai renommé le projet "Quand vient la nuit"

En attendant, vous pouvez me retrouver demain soir au Heat, à Lyon, où j'expose une partie du travail!

Le lien de l'événement : https://www.facebook.com/events/2640905182905364

Quelques photos prises depuis la fin du confinement : (Leica Mp ou Sony A7s2 + 24 summilux, I promess )

Oui... J'ai du mal à y croire
A voir, sa dernière intervention en public https://vimeo.com/216669347

Son Leica (MP 0,58)


Quel tristesse..

Salut à tous, et merci pour ces messages!

Une petite mise à jour sur le sujet, j'y suis retourné cet hiver rapidement et fin février, à l'occasion d'un week-end de mobilisation.
L'ambiance a été… joviale le matin, tendue l'après-midi, avec les affrontements les plus violents qu'il m'ait été donné de voir là-bas depuis le début. Normal, les opposants ont fait tomber les grilles de 'l'écothèque' de l'Andra, située à quelques centaines de mètres du labo!
Lacrymos + grenades assourdissantes à foison ... Tout au Summicron 35mm, pas facile ^^







Enfin, la dernière image du Prix Summilux a été diffusée par Le Monde dans un article qui résume bien les enjeux actuels de cette lutte, car c'est sur le front juridique que les opposants ont récemment gagné du terrain : http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

L'AG approche, j'aurais grand plaisir à vous rencontrer!

Bonne soirée à tous!

Mon buraliste n'ayant plus Télérama en stock, j'ai cherché un peu sur le net et en fait l'article est disponible (ainsi que d'autres moins intéressants) sur le site de l'éditeur Xavier Barral - le bouquin de l'expo, La Fabrique d’Exils, a l'air bien d'ailleurs:

http://exb.fr/fr/le-catalogue/300-la-fabrique-d-exils-9782365111188.html#medias

Ce principe d'explorer la genèse d'une œuvre "mythique", ça me fait penser à "Looking in: Robert Frank's The Americans" - ou peux-être aussi Le "Scrapbook" de HCB ? Mais je ne l'ai pas lu. Les mauvaises langues diront que c'est du recyclage, moi je trouve ça passionnant!
Qui ici a vu l'expo ?

Un grand merci à tous pour ces gentils messages
Très, très heureux d'avoir gagné le prix Summilux. Il y avait de super dossiers!
Je retournerais surement à Bure cet hiver et du coup je vous ferais un petit update avec grand plaisir.
Hâte de vous rencontrer à l'assemblée en mars prochain.
Bonne soirée!
Fab

Bury me not
(Ne m'enterrez pas)

Bure est un petit village français isolé de 82 habitants, situé à la lisière de la Meuse et de la Haute-Marne. C'est désormais ici que se joue l'avenir du nucléaire hexagonal et celui de la lutte "anti-nuke". Dans les dix prochaines années, les déchets nucléaires qui concentrent 99% de la radioactivité, commenceront à être enterrés ici, à 500 mètres sous terre. Pour des centaines de milliers d'années.
Dénommé CIGEO (Centre industriel de stockage géologique), c'est le projet du siècle, l'héritage d'une politique du tout nucléaire dont les chiffres insensés donnent la mesure de l'ampleur : plus de 80 000m3 de déchets, 300 km de galeries souterraines, un chantier pharaonique qui s'étalera sur 130 ans et au budget estimé à plus de 25 milliards d'euros.

Ensemble, activistes français et Européens essayent d'empêcher la construction de ce tombeau radioactif. Ce travail photographique suit leur lutte.



1. Bure a été choisi en 1998 pour accueillir les déchets nucléaires ultimes en raison de son contexte géologique favorable au projet de l'Andra, l'agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. La région est une des plus faiblement peuplée de France et "l'acceptabilité sociale" du projet est également une donnée importante de l'équation. Les premiers colis devraient arriver sur place après 2025.


2. Des opposants se cachent des forces de l'ordre pendant une manifestation en juillet 2016. La lutte contre le projet CIGEO existe depuis une vingtaine d'années, mais depuis plusieurs mois la tension a monté graduellement.


3. Des militants étudient une carte de la zone pour préparer une action. Au cours d'une promenade en forêt en juin 2016, ils découvrent que l'Andra a défriché une partie d'un bois communal, dit bois Lejuc, situé à quelques kilomètres de Bure. C'est dans cette zone que devront être installées les cheminées d’aération des kilomètres de galeries souterraines du projet.


4. Jean-Paul Baillet (à dr.), directeur adjoint de l'ANDRA et directeur du laboratoire de Bure. Les opposants dénoncent le manque de transparence et de concertation avec la population locale. En 2013, le débat public avait tourné court à la suite de nombreux heurts, et c'était finalement poursuivi via une consultation sur internet.


5. Il faut 7 minutes pour descendre dans les galeries souterraines du laboratoire de Bure, situé à 500 mètres sous terre et terminé en 2006. En janvier dernier, un technicien d'Eiffage qui y effectuait des relevés géophysiques est décédé à cause d’un éboulement. Un accident mortel a également eu lieu en 2002 sur le site.


6. Cagoulé par volonté d'anonymat, un opposant transporte une croix qui servira à la construction d'une vigie pour surveiller un champ convoité par l'Andra.


7. Lecture de textes autour du feu. En réponse à la découverte des travaux dans le bois Lejuc, un camp autogéré a été créé dans la forêt pour freiner l'avancée de l'Andra. Entre 20 et 50 personnes sont sur les lieux. Sur les réseaux sociaux, le mot d'ordre est alors "#Occupylameuse".


8. L'occupation durera plusieurs semaines, mais les opposants seront finalement violemment expulsés à l'aube début juillet par les forces de l'ordre. Le camp sera détruit, une bétaillère et toutes les affaires personnelles saisies.


9. Les opposants fuient lors de l'expulsion du bois Lejuc, cernés par les gaz lacrymogènes. C'est avec l'aide d'habitants qu'ils parviendront à s'échapper. Ce jour, un militant sera arrêté puis condamné à 6 mois de prison avec sursis, une amende et une interdiction de pénétrer dans le département de la Meuse pendant deux ans.


10. Un appel à une manifestation de réoccupation est lancé quelques semaines plus tard. Des centaines de militants répondent présents, en provenance de toute la France, mais aussi d'Allemagne, de Belgique et même de Finlande, où un projet d'enfouissement similaire a été approuvé fin 2015. La plupart des Français ont déjà participé à d'autres actions de contestations, comme la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le projet d'un Center Parc à Roybon ou celui du barrage de Sivens.


11. Les forces de police, incapable de surveiller toute la lisière du bois, ne parviennent pas à repousser les militants qui s'introduisent rapidement dans la forêt. Certains seront blessés par les vigiles employés par l'Andra pour surveiller les travaux. L'occupation durera plusieurs jours, émaillée de nombreux affrontements.


12. "Flo", de son surnom, se repose à la "maison de la résistance à la poubelle nucléaire de Bure" après une manifestation. Cet ancien corps de ferme réhabilité accueille et informe les opposants comme les curieux. Un dortoir et un potager ont été créés, une éolienne et des toilettes sèches installées.


13. Un "Anonymous" regarde le cortège d'une manifestation organisée dans le cadre de "l'été d'urgence" décrété par les militants à Bure. À l'occasion du week-end prolongé du 15 août, ils étaient des centaines à venir lutter contre le projet d'enfouissement des déchets.


14. Une opposante est "exfiltrée" par ses camarades en passant du côté privé de la voirie : en revenant du bois, elle refusait un contrôle d'identité et avait croisé une patrouille à son arrivée. À ce moment-là, la pression est forte et la gendarmerie passe devant la maison de la résistance plusieurs fois par jour, parfois en filmant ou en photographiant.


15. Le 15 août, les militants - 500 selon les organisateurs, 250 selon la préfecture - détruisent en deux jours plus d'un kilomètre du mur érigé par l'Andra pour protéger les travaux. Contre toute attente, aucune présence policière ni aucun vigile ne sont repérés dans la forêt. Seuls des hélicoptères survolent la zone.

Ce travail a été réalisé entre avril et août 2016 à l'aide d'un Sony A7s, équipé d'une bague Novoflex qui accueille mes deux optiques Leica de prédilection : le 24 Summilux et le 35 Summicron IV.

Démarche : Habitué à réaliser des "photos essays" à l'étranger, je suis tombé en début d'année sur une colonne dans un journal satirique qui évoquait le projet CIGEO. Par curiosité, je suis allé voir la situation sur place, habitant à seulement quelques heures de Bure. L'approche a été difficile, mais j'y suis retourné plusieurs fois et j'ai été frappé par la détermination de ces opposants, l'ampleur du projet et le manque de débat ou d’intérêt dans l'opinion publique et médiatique sur la question. L'hiver approche et je souhaite continuer à documenter leur combat. Il me semble nécessaire de montrer qu'il existe des histoires méconnues en France, mais qui pourtant sont déterminantes et nous concernent tous. En l’occurrence, si le projet CIGEO se réalise, c'est 4000 générations qui le seront.

Merci!

C'est un objectif fantastique, difficile à manier mais question de coup d'oeil et d'habitude (shift focus)...
Par contre je suis allé voir sur la bay, les prix sont hallucinants !! Pour info j'avais payé le mien (sur la bay, aussi) 1200€ environ il y a 3 ans !!
Bon ca m'a couté 400€ de révision/recalage si je me souviens bien, mais désormais c'est du 4000$ pire que pour le noctilux !!

My beloved enemy - Iraqi-American Stories

Européens, Américains, Irakiens… En mars 2003, nous avons tous suivi en direct sur nos écrans de télévision le déclenchement de la seconde guerre du Golfe.
Dix ans après, l’une des conséquences méconnue et tragique de cette guerre est la réinstallation de près de 100 000 réfugiés irakiens aux États-Unis, par l’intermédiaire du Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU.

Quelles séquelles ces Irakiens gardent-ils de la guerre et de l’exil ? Comment s’adaptent-ils à leur nouvel environnement et quels liens gardent-ils avec leur ancienne vie ? Quel regard portent sur eux les Américains ? Quel avenir offre ce pays nourri de tant de paradoxes ?

Dans des villes emblématiques de l’imaginaire américain - Boston, Detroit, Chicago, Las Vegas et San Diego - Irakiens et Américains racontent leurs parcours personnels et leur histoire commune. La guerre est officiellement terminée mais eux continuent de vivre au quotidien avec ses conséquences intimes. Les rares réfugiés diplômés n’ont jamais pu obtenir l’équivalence de leurs titres et la plupart occupent des emplois peu ou pas qualifiés. Vulnérables, mais déterminés, ils construisent une nouvelle vie chez l’ancien ennemi.

Réfugiés ou vétérans atteints d’un syndrome post-traumatique, Irakiens de deuxième génération dans l’attente anxieuse de leurs proches ou Américains impliqués dans la reconstruction de l’Irak, ils partagent le souvenir d’une décennie douloureuse et confient leurs vœux pour l’avenir.































- À propos de la démarche -

Turquie, Liban, Suède, France: depuis 2009, je documente la diaspora Irakienne.
Dix ans après le début de la guerre, il m'a semblé essentiel de partir à la rencontre des Irakiens réinstallé aux États-Unis pour décrypter ce paradoxe.
Ce reportage a été réalisé en mars et avril 2013 avec un Leica M9, principalement avec un 24mm et un 35mm.
Avec le Prix Summilux, j'espère pouvoir continuer à suivre cette histoire, notamment en Allemagne, ou habite désormais une famille rencontrée sur la route de l'exil.

Mon pseudonyme sur le Forum : El_Paparazzi

Les liens vers les 5 photos postées sur le forum avant le 1er avril 2013 :
viewtopic.php?f=28&t=3905&p=491983#p491983
viewtopic.php?f=4&t=7669&p=403730#p403730
viewtopic.php?f=10&t=28324&p=368508#p368508
viewtopic.php?f=6&t=7251&p=380202#p380202
viewtopic.php?f=40&t=20322&p=380214#p380214

Cordialement,

Erwin Puts vient de sortir un papier sur le M

http://www.imx.nl/photo/leica/leica-m-part-1.html

"But with every new model, the original features of essential minimalism were sacrificed to the demands of the time.
The current M is on the brink of what a rangefinder should be.
The M is almost perfect, a well-constructed compromise, but such a compromise that it is in danger to loose its soul."

Salut,

Avec mon M9 j'utilise ca (marque cowboy studio):

http://www.ebay.com/itm/NPT-04-4-Channe ... 0943717467?

c'est cheap (36$ avec livraison) mais ca marche nickel et on peut choisir 4 canaux différents. Rien à dire.

pour info c'est Eric Kim (street photographer) qui m'a filé le tuyau

Fonctionne avec nikon, canon, etc.

Avant j'utilisais un cordon nikon mais un cable c'est la galère à trimballer

enjoy

Facile il suffit de flasher le bios mais comptez pas sur moi !

Plus sérieusement on doit pouvoir le faire, c'était possible du 1.176 to 1.162. Maintenant, en V.1196, je sais pas.

De toute façon si ca ne marche pas le boitier indiquera que le fichier est incompatible - et tu ne pourra pas l'installer.

Salut,

J'ai acheté celui de Stanley Greene à Visa pour l'image et il est top, bien que trop court !

La qualité d'impression est bonne, mais 50€...A Visa c'était 25€ donc ok

Pour la réduction je ne sais pas, mais vous pouvez télécharger gratuitement un des livres sur blurb grace au code BLURB4NOOR (jusqu'au 30/11)

Enjoy

Fake c'est pris au 5DII - le mec a avoué ! Faut encore patienter