Les Leica à vis permettent de jolies mises en scène, assez spectaculaires dans la vitrine, et utiles à l'usage.

Si, par piqué, vous entendez netteté, alors, TOUS les objectifs Leica sont piqués... sinon, ils seraient flous !

Dès la fin des années 20, en réglant parfaitement le tirage de chaque optique pour son boîtier, puis, au début des années 30, des optiques interchangeables pour un unique boîtier dont elles portaient le numéro, avec le Leica I type C (interchangeable non normalisé), et enfin, pour des optiques parfaitement compatibles avec tous les boîtiers (Leica I "0" interchangeable et Leica II), Leitz a prouvé sa maîtrise dans la faculté de produire des optiques parfaitement nettes, c'est à dire dont l'image se formait exactement sur le plan du film, avec un tirage de 28.8 mm.

Voila. Donc, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...

Hum, sauf que -au moins en théorie- la netteté parfaite ne se forme que sur un point, minuscule, situé au centre de chaque image, à exactement 28.8 mm. du filetage de l'objectif. Autour, la distance augmente, et plus on s'éloigne de ce point... plus elle augmente. Tout le monde se souvient du théorème de Pythagore.

Et voilà le drame, pour les concepteurs d'objectifs : les coins de l'image se trouvent (environ) 7 mm plus "loin" que la distance de référence, et ils sont flous. Alors, bien sûr, on sait pallier ce problème, d'une manière simple, en fermant le diaphragme, ou plus élégante, en étendant la zone de netteté à pleine ouverture, grâce à la multiplication des lentilles, dont certaines à surfaces asphériques... Tout cela est bien compliqué, et fort onéreux.

Aujourd'hui, ne peut-on se demander si un jour, pas si lointain, nos optiques Leica interchangeables ne seront pas un ensemble formé d'un objectif de formule optique très simple, associé à un capteur dédié (pour répondre à la différence de courbure de champ propre à chaque focale) en forme de section de sphère.

Bravo à l'acheteur !

Je ne suis pas toujours d'accord avec l'ami Ken, mais il a le mérite de remettre de l'ordre dans les Summicron.

"Par contre j'ai toujours le Q dans le sac à dos..." Eh, oui, nous aussi, en bas...

Cela a le mérite d'exister, et de répondre à une certaine logique.

https://kenrockwell.com/leica/50mm-summ ... -table.htm

Oui, mais ne faut-il pas un objectif pour la capter ? Et un photographe pour déclencher au bon moment ? Sinon, une belle lumière restera un souvenir...

Même jugement.

Je pense que la sécurité serait de vous orienter vers un 50 contemporain du 35, un Summicron rentrant ou rigide (peu importe).

Cette optique, que je viens de découvrir, m'enthousiasme. Elle est étonnante, par sa qualité. Jugez-en vous-même, à 2.8 :



Et si vous avez le moindre doute, en ce qui concerne le piqué (notion inutile, puisque TOUS les objectifs Leica le sont, et à la perfection), voici la partie centrale de l'image.

Bien sûr, tous les 50 Leica sont bons, mais j'avais cru comprendre que la question de Sylviea5 portait sur l'objectif 50 qui aurait un rendu proche (en couleur, et en contraste, je suppose) de celui de son 35.

Pour avoir comparé les Summaron 35 et le Summilux Asph., je peux te dire que la différence est légère dans la vraie vie.

Et comme j'évite les grandes ouvertures... Mais c'est un autre débat.

Summaron 35 f/3.5 à 5.6 :



Summilux asph. 35 f/1.4 à 5.6 :



Pour la route, Summaron 35 f/2.8 à 5.6 :

Idem, je rationalise : poids et encombrement.

Dans ma (toute) petite mallette, dont un clochard ne voudrait pas pour loger son sandwich, je case le M 240 et son chargeur, une carte-mémoire de secours et :
Un 2.8 cm Summaron 5.6 (j'en avais deux, j'en ai gardé un)
Un 3.5 cm Summaron (3.5 ou 2.8, j'hésite, ils se valent)
Un 5 cm Summicron rentrant (fantastique -je remercie l'acheteur qui a chipoté, du coup, je l'ai essayé sérieusement, et je le garde-)
Cependant, ii sera peut être (uniquement pour des raisons esthétiques -chrome brillant vs chrome mat-) remplacé par un Summarit 1.5.
Un 9 cm Elmar (E 39 pour le moment, mais peut-être remplacé par un "Fat")
Et j'ai encore une ch'tite place pour un 73 Hektor.

Ah, oui, j'avais complètement oublié la diapo !

Tu me donnes des envies de projection en grand format ! A quand un écran mural de 2 m. x 3 m. relié à un ordinateur ?

Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...

Nos objectifs ne changent pas (ou fort peu) de caractère, en passant de l'argentique au numérique, c'est notre perception initiale qui donne cette impression.

En argentique, nous observions les images uniquement sur papier ; alors qu'un numérique, notre découverte d'un cliché se fait sur un écran.

Et je ne parle pas des calamiteux "crops", tellement prisés par les sodomiseurs de diptères...

Pour autant, cet objectif offre-t-il une "signature" particulière, ou est-il très proche d'un "ASPH." ?