Descanner de fichiers RAW ou jpg

olivier1961
    Descanner de fichiers RAW ou jpg
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Le fil suivant, concernant la sauvegarde des fichiers informatiques:

http://www.summilux.net/forums/viewtopic.php?t=45197

me pousse a ouvrir un nouveau fil.




L'idée est la suivante, comment faire pour que les fichiers générés par nos boitiers numériques, soient en mesure de traverser, comme les négatifs, les épreuves du temps?

Un négatif de 1920 est encore exploitable de nos jours, même rayé ou fatigué. Un fichier informatique ne le fera certainement pas! Comment transférer sur un support gélatine, autre que le papier, nos clichés les plus précieux ?
Les scanner film existent, Epson, Nikon et Imacon en sont les parfaits exemples. Mais les descanneurs, qui pourraient transférer, à l'inverse, sur films, je n'en connais pas!

Comment faire?

J'exclue les tirages sur papier, pour la raison suivante: un tirage papier, même avec la garantie de conservation d'un siècle, voir plus, sera toujours plus exposé aux dégradation engendrée par une conservation ordinaire, comme celle que nous appliquons chez nous, dans nos petites habitations, de part, Primo, leur taille élevée qui les exposent plus facilement aux risques de manipulations, Secondons, de par leur taille et leur facilité de visualisation, un tirage papier est également plus tentant à être manipulé, tripoté et remué qu'un négatif enfermé dans une minuscule pochette en papier sans acide.

Je veux un descanneur! :D
Eric Bascoul
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bah ça existe déjà, entre autre pour faire des copies argentique 35mn d'un film tourné en numérique, mais ça coute, deux bras, deux jambes, un rein, et 3 yeux minimum :lol:
alain.besancon
    mais ...
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... mais, dans ce cas, que va-t-il rester de toi :?: :?: je n'ose le dire :wink:

Alain
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Phil VDD
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Ce qui est évoqué par Eric c'est probablement, par exemple, ceci:

http://www.aaton.com/aatonk/

Il est possible de s'adresser à des prestataires pour faire réaliser des sauvegardes.
http://www.afcinema.com/Un-Aaton-K-chez-Eclair.html

Ces machines sont orientées vers le traitement d'images animées.
"Toute photographie est une fiction qui se prétend véritable. (...) la photographie ment toujours, elle ment par instinct, elle ment parce que sa nature ne lui permet pas de faire autre chose." Joan Fontcuberta
Laurent A
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Phil VDD a écrit :
Ces machines sont orientées vers le traitement d'images animées.

Ca existait aussi pour la photo, on appelait ça du "flashage". Il y a quelques années, Negatif+ le faisait, mais je ne trouve plus ça dans leur catalogue, j'ai l'impression que c'est tombé en désuétude. De mémoire, ça coutait environ 5€ par photo. j'ignore la qualité du résultat.

Il existe aussi des services pour produire des inter-negatifs (le terme est certainement impropre) depuis des photos numériques pour faire des tirages argentiques très haut de gamme... mais là, c'est beaucoup, beaucoup plus cher... C'est pour du tirage d'art.
Eric Bascoul
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ou on peut faire un "shooting",
Dupon le fait toujours et je crois que Cyclope aussi.
Eric Bascoul
    Re: mais ...
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alain.besancon a écrit :
... mais, dans ce cas, que va-t-il rester de toi :?: :?: je n'ose le dire :wink:

Alain

pas grand chose, poussières nous ne sommes que poussières ...

de toute façon, je ne peux pas dire que je sois vraiment dans ce genre de quête,
si, juste pour éventuellement voir ce que ça donne un shooting tiré sur papier argentique pour mes expos,
car les collectionneurs (surtout aux US) préfèrent les tirages chromogéniques aux tirages jet d'encre,
mais je fais du tirage Lambda direct sur Fujiflex + Diasec et je trouve ça pas mal du tout :D
-> par contre, je me fais beaucoup plus de soucis pour mes originaux argentique que pour mes fichiers numériques. :!: :roll:
alain.besancon
    ah!!
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Ah! Diable, cette toute dernère phrase mériterait que tu développes car je me perds en conjectures :wink:

Alain
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glaf
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+1
Mon petit chien voyant le M8 arriver. Ils sont merveilleux, mon meilleur ami et le M8. un deuxième tombé du ciel vient d'arriver...
Eric Bascoul
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bah, alors,

pour mes originaux argentiques,
si je veux un duplicata, ça va me couter un bras pour avoir quelque chose de haute qualité,
et malgré ça, ça sera moins fin que mon original :cry: (diffusion, amoindrissement des valeurs et des couleurs du à l'absorption spectrale des colorants)

comme ceux qui me sont précieux servent à faire des tirages en + ou - 60x90cm, il faudrait même que je fasse faire un dupli en 4X5, et même, ça ne serait pas du même niveau que l'original :non:
donc pas vraiment de possibilité d'avoir un back up identique :cry: et si mon appartement brule je perds tout ! :evil: là, ça craint graaaave -> d'où soucis :roll:

la moins pire des solutions, histoire d'essayer de blinder au mieux les choses, étant de faire un scan au top-de-chez-top, afin d'avoir le moins pire des back up et de le stocker aussi sur un disque dur hors de chez moi.

pour mes fichiers numériques,
déjà, je décharge et utilise pour mon travail en post production, un Raid1 (copie miroir sur deux disques durs identiques) d'une paire de disques durs, premier niveau de sécurité.
(tant que je n'ai pas sauvegardé sur d'autres disques, je n'efface pas les fichiers de la carte)

après,
j'ai des sauvegardes en cascade sur des disques externes
et miracle du numérique, j'ai des duplis absolument identiques sans perte de qualité, et tout ça pour une poignée de cacahouètes, c'est vraiment génial :content:

il suffit juste que je consacre une paire de disques durs (extractibles via un Dock) pour faire une navette régulière chez un ami que je vois souvent,
je lui laisse en dépôt l'un, puis lui échange l'autre, etc, avec à chaque fois actualisation de la sauvegarde,
et là, c'est ceinture et bretelles :content:
la seule chose que je risque de perdre, c'est ce que je n'ai pas actualisé.

perso, même si je pense que c'est une solution plus qu'intéressante, je ne choisi pas la sauvegarde en ligne, pour des histoire de confidentialité, je suis parano pour mon travail :oops:

après, les fantasmes de "ralala, la nouvelle version du logiciel n'ouvres plus mes raw !"
je n'y crois guère, surtout qu'il y a eu un précédent qui a donné chaud aux fesses à Canon,
et que depuis, il n'y a rien eu de ce genre.
(et puis perso, j'ai sur ma machine plusieurs logiciels capables d'ouvrir les raw que j'ai)

et si même ça arrivait, de tout façon, avant d'upgrader une machine, je clone son OS avec les applis pour pouvoir revenir au cas où, et si ça arrivait effectivement un jour, je transforme avec un script tous mes raws en tiff 16 bits,
même si ça prendrait bcp de place, vu l'augmentation de taille des DD pour un prix qui reste stationnaire ça ne serait pas un problème, et puis là, le tiff ça se lira toujours, j'en suis persuadé.

c'est pour ça que je me fais beaucoup plus de soucis pour mes originaux argentiques que pour mes fichiers numériques. :!: :roll:
ai je été explicite ? :wink:
(désolé pour la longueur, mais si on veut être vraiment explicite, c'est souvent complexe, et torcher ça en deux phrases, c'est facile, c'est moins chronophage, mais ça n'aide pas autrui, et je dois dire que ça m'a pris du temps de bien comprendre comment m'organiser)
chris-tophe
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tiens, ça me rappelle un petit edito que j'avais écrit pour un autre site (sans vouloir faire de pub et si ça dérange, j'enlève) : http://www.bistro-photo.fr/blog/2011/06 ... -souvenir/
alain.besancon
    OK
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Vieux briscard
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OK Eric, très clair et légitime mais tu comprendras j'espère que pour le "pécum moyen" (tiens, par pur hasard, disons Alain Besançon :wink: ) c'est quasi hors de ses compétences et surtout souhaits (en ce qui me concerne, je dis que c'est un "tue l'amour") .... et, du coup, mes négatifs m'inspirent plus confiance :P
Mais pour une fois, c'est si rare, j'ai un côté joueur: j'ai déjà perdu des clichés numériques, le plus souvent par ma faute exclusive et non "incident".... ça fait du tri et je me dis que je n'ai plus qu'à refaire :langue:

Alain
M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii
olivier1961
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L'édito cité par notre ami Chis-tophe exprime exactement l'idée que j'ai voulu faire passer en ouvrant ce fil: Que l'essence de la photographie ne se trouve plus assurée depuis le glissement de la pellicule argentique vers le support numérique. Le geste photographique a toujours été de capturer l'instantanéité du moment présent pour le déplacer dans l'insaisissabilité d'un futur improbable par nature. Je dirais qu'il y a une tentative de combattre la mort et l'oubli du temps.

Cette appréhension liée a la capture numerique apparait de plus en plus fréquemment, au fur et a mesure que les années passent. Le lien cité plus haut, qui mène sur le site Afcinema.com, le démontre aussi: une des rubriques en marge traite EGALEMENT du problème de la conservation des images...

Jusqu'à présent, le problème ne s'est guère posé pour moi, personnellement, j'ai toujours photographié avec des films argentiques, sans que cela ne me crée des problèmes particuliers de conservation. Seuls les quelques clichés effectués de temps à autre avec un appareil numérique n'ont pas survécu à l'épreuve du temps. DEUX pertes TOTALES de clichés en seulement 10 années de prises de vues!!!   DEUX, c'est un tout petit chiffre. Mais DEUX, par rapport a ZERO, donne l'infini... Et cet infini qui efface d'un seul coup tout un passé me fait froid dans le dos...

Aujourd'hui, j'ai cinquante ans. Lorsque j'ai commencé la photographie, le numerique n'était qu'une chimère, un rêve inaccessible. A l'époque j'imaginais un appareil photo capable de me montrer, avant la prise de vue, ce que le film allait enregistrer. Ce rêve a un nom maintenant: le live-view. Mais je n'imaginais pas le cauchemard qui allait en découler... Je n'imaginais pas que la technologie me transformerait mon rêve en une forme d'enfer horrible, terrifiant pour un photographe, la fragilité des clichés!

Je ne renie pas les avantages du numériques. Toutes les opérations longues et fastidieuses de la chambre noire, nécessitant un intense apprentissage continuel, se sont réduites à quelques mouvements de souris, quelques clics, et, de plus, sont reproductibles avec une facilité déconcertantes. Non! Ces choses là sont trop pratique pour etre abandonnées! Et que dire des imprimantes modernes, quasiment aussi performantes que les agrands, les bains et les cuvettes! Sans oublier l'appareil numerique: grace à lui, exit les pelloches qui encombrent les poches, exit la peur d'avoir foiré un cliché, exit l'obligation de décharger puis recharger! Quel bonheur, ces appareils modernes, l'union entre la révélation de la photographie instantanée crée par Polaroïd et la qualité du film argentique. (Tiens! Ça me rappelle les Polaroïd noir et blanc que j'utilisais il y  longtemps avec mon Hasselblad: une photo instantanée qui etait accompagné d'un négatif... Résultat immediat et possibilité de réaliser des tirages d'une qualité exemplaire...)

Il y a deux ans, j'ai acquis, pour une somme, certe élevée mais accessible, 5000 €, un scanner de films Imacon qui me donne des fichiers informatiques de haute qualité. Cet objet me permet transférer les inconvénients du laboratoire vers les avantages de l'informatique. Le film et sa finalité, l'image développée ou imprimée sont bien les représentants physiques, palpables, observables, de la quête d'une immortalité, peut etre temporaire, mais qui subsistera longtemps après ma disparition. Le temps passé dans le labo, pour le tirage, le developpement, ou le traitement devant un écran informatique, n'est qu'une transition temporaire destinée à assurer, au final, le maintient dans le temps de cet instant fugace que j'ai voulu capturer.

Et je n'arrive pas, lors d'une prise de vue numerique, à ressentir la capture du temps comme lors d'une prise de vue argentique. On aura beau multiplier les sauvegardes, utiliser des grappes de disques durs, envoyer des multiples copies à l'identique sur des multiples serveurs, graver des CD, des DVD, ou remplir des clés USB, la complexité effarante de la technologie actuelle nous éloigne du rôle de la photographie, qui est de garantir la transmission, sur un support FIABLE, du temps présent. Trop d'incertitudes planent sur nos clichés. Qu'allons nous transmettre aux générations qui viendront apres nous? Un fichier RAW? Pourquoi pas! Mais comment puis-je confier aux aléas du futur, aussi simplement qu'un malheureux bout de gelatine, observable à l'oeil nu et sans appareil intermédiaire, cette suite de ZERO et de UN qui code (coder égale cacher aux regards!) ce que justement je tiens à montrer?



EricBascoulDIDO nous fait part de ses craintes envers ses négatifs. Mais ses craintes concernent principalement l'usage instantané et non la conservation à long terme. Les possibilités actuelles, comme je le fais grace à un scanner, sont réduites à peu de chose. Perdre un fichier issu d'un scan n'est qu'une perte de temps. Perdre un original est une perte définitive d'un instant qui ne reviendra jamais. Un négatif ou un inversible est un objet physique très résistant, en tout cas bien plus que son équivalent électronique! Et l'usage de plus en plus généralisée de l'électronique dans le geste photographique, agravé par le fait qu'il est actuellement impossible de transférer les informations électronique gères un support simple, robuste, fiable à long terme, est un problème MAJEUR. Comme je l'ai dit sur un autre fil, un tirage papier est, de par sa taille et son but de visualisation et d'observation, plus à meme d'être deterioré au fil du temps. Un petit bout de gelatine est le meilleur garant de la conservation des informations à transmettre. 

Et c'est bien pour ces raison que je regrette l'absence d'appareils de transfert vers des films photographiques de nos fichiers informatiques, appareils qui devraient etre relativement bon marché, par rapport à du materiel à but purement professionnel, tels que  les Aatonk, par exemple. Un scanner Imacon, qui ne coutent pas plus qu'un ou deux boitiers Leica permettent un transfert argentique vers numérique. 

A quand un appareil de classe similaire permettant le transfert numerique vers argentique?

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