Leica Q3

VoxFabiani
    Rep : Re: Leica Q3
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mcdopda69 a écrit :
VoxFabiani a écrit :
L'article de Chasseur d'images parle d'une mémoire interne (de 64Go)... c'est moi ou il s'agit d'une belle erreur ?
C'est une erreur.

En plus leur article est vraiment sans intérêt je trouve.


Je plussoie. J'ai fait confiance et ai acheté le magazine sans l'ouvrir, quelle déception à la lecture de l'article... beaucoup moins détaillé que ceux sur le Fuji xs20 ou le Sony a6700 (dans le même numéro) , sans intérêt par rapport à tout ce que l'on a pu lire ailleurs.
"La photographie est la littérature de l'oeil" (Remy Donnadieu) - vues de mon oeil
VoxFabiani
    Re: Leica Q3
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Officiellement inscrit sur la liste d'attente du store de Paris Rive Gauche... les délais semblent très flous : cela varie de "fin octobre" à "avant la fin de l'année". Mais bon, je rêve d'un Leica depuis que j'ai lu Les Aventures de Boro, reporter photographe au début des années 1990, alors il ne reste plus qu'à transformer l'impatience en patience et à peaufiner certains détails préparatoires : occasion notamment de repasser au format RAW auquel je n'ai plus touché depuis des années, un beau livre sur le sujet (Le format RAW, de Patrick Moll) devrait arriver chez mon libraire demain et j'aurais ainsi de la matière à assimiler avant de recevoir l'appareil.
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jbo
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willy a écrit :
On a l'appareil (en bandoulière) au niveau du ventre et on le pointe sur la scène à photographier et dans le même temps on consulte son smartphone pour visionner le cadrage et déclencher.
Les gens pensent qu'on consulte ses mails mais n'imaginent pas qu'on prend une photo.



Je suis toujours un peu ... dubitatif (pour le dire sobrement) avec cette façon de "photographier".
"Ne demande jamais ton chemin, tu risquerais de ne jamais te perdre".

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Gegeti
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jbo a écrit :
willy a écrit :
On a l'appareil (en bandoulière) au niveau du ventre et on le pointe sur la scène à photographier et dans le même temps on consulte son smartphone pour visionner le cadrage et déclencher.
Les gens pensent qu'on consulte ses mails mais n'imaginent pas qu'on prend une photo.



Je suis toujours un peu ... dubitatif (pour le dire sobrement) avec cette façon de "photographier".



Oui, dis autrement, Je trouve dommage de perdre ainsi tout ce qui fait de la photo, une rencontre, un échange. Une photo de rue doit aussi se concevoir comme la possibilité d’aller vers l’autre et de saisir avec son boîtier ce qu’on a cru comprendre de la personnalité rencontrée. Personnellement ce sont celles que je garde avec le souvenir qui s’y attache.
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jbo
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Gegeti a écrit :
jbo a écrit :
willy a écrit :
On a l'appareil (en bandoulière) au niveau du ventre et on le pointe sur la scène à photographier et dans le même temps on consulte son smartphone pour visionner le cadrage et déclencher.
Les gens pensent qu'on consulte ses mails mais n'imaginent pas qu'on prend une photo.



Je suis toujours un peu ... dubitatif (pour le dire sobrement) avec cette façon de "photographier".



Oui, dis autrement, Je trouve dommage de perdre ainsi tout ce qui fait de la photo, une rencontre, un échange. Une photo de rue doit aussi se concevoir comme la possibilité d’aller vers l’autre et de saisir avec son boîtier ce qu’on a cru comprendre de la personnalité rencontrée. Personnellement ce sont celles que je garde avec le souvenir qui s’y attache.


C'est très précisément ce que je pense aussi.

De mon point de vue, la photo de rue implique une "posture" vis à vis de son sujet, voire une mise en danger.
On peut toujours se faire déposer au sommet du Mont Blanc en hélico, mais ça n'aura jamais la même saveur et la même satisfaction que d'y parvenir par ses propres moyens.

Sans aller dans les excès d'un Bruce Gilden (dont j'apprécie le travail, même si je ne minore pas la violence de son approche), photographier l'autre c'est entrer en relation avec lui et en accepter tous les aléas. L'acte photographique c'est aussi un mouvement du photographe vers son sujet. Et à titre personnel, quand je regarde une photo, je suis toujours très sensible et attentif à la "distance" que je perçois entre le photographe et son sujet. Si je ne perçois pas une proximité, mon intérêt n'y est pas.
Faire de la photo de rue c'est autre chose que de faire des photos dans la rue ...
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Edouard Peltier
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Oui, c'est un exercice un peu délicat : ne pas interagir avec la scène photographiée pour lui conserver tout son naturel et sa spontanéité (c'est pour ça qu'on la prend !), mais montrer ensuite qu'on a pris une photo, un sourire complice, et offrir une possibilité de contact-discussion. A ce niveau, je trouve que le Leica M est très agréable et efficace, peut-être parce que même en numérique (j'ai un M8.2), il ressemble à un argentique. Après, on peut aussi faire du portrait de rue, avec la complicité du sujet, mais c'est autre chose. Pour le Leica Q, je n'en ai pas l'expérience, mais il me semble également discret.

Ted
"Mes 125e de secondes ne feront jamais une heure", Sarah Moon
Edouard Peltier
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Il faut aussi quelquefois savoir se mettre à la place de la personne photographiée : que ressentirait-on nous-mêmes devant un photographe agressif ? Devant la publication sur n'importe quel support (livre, web, expo) de notre photo prise sous un aspect "défavorable" ? D'ailleurs, n'oublions pas qu'il existe une loi sur le droit à l'image en France. Ça me rappelle l'histoire de Willy Ronis avec sa poissonnière.

Ted
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jbo
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Effectivement, l'outil photographique que l'on décide d'utiliser va déjà induire une forme de relation entre le photographe et son sujet.

Le M est particulièrement adapté à cet exercice, mais pas exclusivement.
J'ai le même niveau d'acceptation avec un Fuji XPro-1 ou X100F parce qu'ils ressemblent aussi à des boîtiers argentiques.

Et quand je sors avec le Rolleiflex ou avec le Blad 500 (quand je l'utilisais), là, ce sont les gens qui demandent à être photographier. :content-anim:
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willy
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La photo de rue peut se faire selon deux démarches distinctes selon moi :
- la photo volée afin d'obtenir de la spontanéité (l’instant décisif) et figer une expression, un geste,une situation qu'on aurait pas obtenue avec la photo posée.
ou bien
- l'interaction plus ou moins importante avec son sujet. Pour des photos moins spontanées mais tout aussi riches si on les envisage différemment que la photo volée.
LEICA M11 P + 24mm - Sony A7 IV + 14mm et 24-70 mm
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jbo
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willy a écrit :
La photo de rue peut se faire selon deux démarches distinctes selon moi :
- la photo volée afin d'obtenir de la spontanéité (l’instant décisif) et figer une expression, un geste,une situation qu'on aurait pas obtenue avec la photo posée.
ou bien
- l'interaction plus ou moins importante avec son sujet. Pour des photos moins spontanées mais tout aussi riches si on les envisage différemment que la photo volée.


Si ces deux démarches existent, il existe un entre-deux.

Pour être particulièrement sensible à la notion d'engagement personnel lorsque l'on décide de déclencher, la "photo volée" se situe aux antipodes de ce à quoi je crois. Et l'idée selon laquelle on parviendrait mieux à capter "l'instant décisif" (notion largement galvaudée), ne constitue pas, selon moi, un alibi satisfaisant.

Comme disait Bernard Arcand, "photographier une personne, c'est affirmer qu'elle nous intéresse". Et s'intéresser à un sujet, ce n'est pas le voler ou le capter à la dérobée. Dans ce cas, le sujet (ou l'objet) photographique devient le photographe lui-même, pour se transformer en mouvement vers soi-même à des fins de satisfaction personnelle où l'on prend et où on ne donne rien. Même pas l'acceptation d'une éventuelle interaction avec son sujet.

Quand je photographie des personnes dans la rue, je ne me dissimule jamais.
Cette proximité à mon sujet à laquelle je suis sensible fait que, même de dos, je suis très près et très perceptible. Il s'ensuit très souvent un moment d'échanges qui sera juste un sourire ou une discussion à bâton rompu.

La photographie de rue permet aussi cela : (re)considérer le fait qu'un appareil photo peut être un formidable medium favorisant l'interaction entre le photographe et son sujet.
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jbo a écrit :
willy a écrit :
On a l'appareil (en bandoulière) au niveau du ventre et on le pointe sur la scène à photographier et dans le même temps on consulte son smartphone pour visionner le cadrage et déclencher.
Les gens pensent qu'on consulte ses mails mais n'imaginent pas qu'on prend une photo.



Je suis toujours un peu ... dubitatif (pour le dire sobrement) avec cette façon de "photographier".


Moi aussi !
Eric


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rax
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Disons que les réactions parfois violentes que suscite le photographe de rue peuvent l'amener à déployer une stratégie de ce type, je comprends. Pour moi, ce n'est pas si éloigné que de l'acte photographique avec l'appareil tenu discrètement sans visée à l'oeil.

Cela dit, il est vrai que l'on s'éloigne de ce qui fait un peu la "noblesse" de la photo de rue avec, comme l'exprime bien jbo, cette confrontation. Mais au-delà de cette considération presque philosophique, je pense que l'on obtient un cadrage qui est très approximatif (à moins de se contorsionner, ce qui va à l'encontre de la discrétion recherchée :mrgreen: ) et puis, le temps de latence entre le moment où l'on appuie sur le smartphone et ce moment où l'appareil déclenche prive à coup sûr de capter "l'instant décisif".
GUIRAUD
    Re: Leica Q3
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J'avoue que plus je me cache pour voler une photo à un humain, plus je culpabilise. alors j'ai stoppé cette pratique.
finalement la discrétion gêne.
par deux fois je l'ai fait, puis ai foncé vers la personne pour la lui envoyer, avec un OK souriant de sa part, les portraits ne devaient pas être si mauvais.
la mort est une maladie qui s'attrape à la naissance
Frédéric Dard
rax
    Rep : Re: Leica Q3
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GUIRAUD a écrit :
J'avoue que plus je me cache pour voler une photo à un humain, plus je culpabilise. alors j'ai stoppé cette pratique.
finalement la discrétion gêne.


Tu évoques deux éléments que je ne mets pas sur un même pied d'égalité : "se cacher" et "voler une photo". Lorsque je shoote dans la rue, jamais je ne demande l'autorisation (du moins, c'est très rare). Demander l'autorisation, c'est 1- risquer un refus, 2- perdre toute spontanéité. Ce qui m'amène à "voler la photo". C'est aussi pour moi un acte militant contre ce droit à l'image que l'on brandit à tout va (et souvent à tort et à travers).

Ensuite, il y a se cacher. Dans la tradition de la street, on shoote plutôt au grand-angle. C'est difficile de se cacher. Bien sûr que nous recherchons la discrétion sinon, nous ne serions pas équipés d'un M, d'un Richoh GR ou d'un Q. Ce qui est certain, c'est qu'à chaque fois que je n'ai pas assumé mon acte photographique (en visant discrètement à l'aveugle, sans porter l'appareil à l'oeil), j'ai raté ma photo.
"+1" de la part de : Riap
jbo
    Rep : Re: Leica Q3
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rax a écrit :
C'est aussi pour moi un acte militant contre ce droit à l'image que l'on brandit à tout va (et souvent à tort et à travers).



Sauf si la loi a changé dernièrement, je trouve qu'elle protège de façon équitable le photographe et les individus photographiés.

En résumé (mais sous couvert d'une modification récente) la loi prévoit qu'on ne peut pas empêcher un photographe de prendre une personne en photo dans un espace public, sauf :

- s'il y a une exploitation commerciale de l'image
- si la personne prise en photo se trouve dans une situation qui nuirait à sa réputation ou à sa dignité
"Ne demande jamais ton chemin, tu risquerais de ne jamais te perdre".

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