Bugatti
| alain.besancon |
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 Vieux briscard Messages : 10370Depuis le 23 mai 2003 Dijon  |
Merci, très bel animal "sauvage" 
Je trouve que le moteur même a une certaine parenté de lignes avec ceux d'Ettore ... Rappelez moi, Veyron c'était bien un pilote de la grande époque de la marque? Vainqueur au Mans si je ne me trompe? Alain M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii |
| Invité |
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exact, vainqueur en 1939 |
| Ziman |
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 Depuis le 15 juin 2006 |
alain.besancon a écrit : Il n'y a pas une mais 3 Royales:- le célèbre coupé Napoléon à toit vitré, propriété personnelle de Ettore - une conduite intérieure ... désolé j'ai oublié le nom (Darlmat ???) - et "la" fameuse 7° longtemps perdue, le splendide coupé Ender (de mémoire, je ne suis pas sûr du mot) .... en fait il fut prouvé que c'était une fausse que les frères Schlumpf étaient en train de se faire construire Les spécialistes disent que ce faux modèle n'a pas la pureté de ligne, la fluidité des ailes qui rappelle en plus grand le roadster 55 ... mais nul ne sait ce qu'est devenu cet original. Aïe, aïe, aïe ! L'histoire des Type 41 "Royale" est maintenant bien connue, alors allons-y : Bugatti a construit 7 Royale : * 1 prototype Moteur : 8 cyl. en ligne de 14,7 litres (A x C : 125 x 150 mm) Châssis : empattement 4,60 m Ce prototype portait le n° 41.100 et a porté 4 carrosseries successives : - torpédo (carrosserie récupérée sur une Packard) - coupé fiacre (par Ettore Bugatti) - berline de style hippomobile (par Ettore Bugatti) - coach (par Weyman) Le proto a été détruit au cours d'un accident (Ettore Bugatti était au volant). * 6 voitures de série Moteur : 8 cyl. en ligne 12,763 litres (A x C : 125 x 130 mm) 1 ACT ; 3 soupapes par cylindre 1 seul carburateur, construit par Bugatti sur mesure pour son moteur Pas de compresseur Puissance estimée : 300 ch à 1700 tr/min Ce moteur était similaire au moteur des Type 35 "Grand Prix" (à l'exception de sa cylindrée hors normes...). Châssis : empattement 4,26 m Le 1er châssis de série portait le même n° que le prototype, ce qui a provoqué une certaine confusion chez les historiens de La Marque. Correspondance des châssis et des carrosseries : - 41.100 coupé de ville (un chef d'œuvre signé Jean Bugatti) Cette voiture, le "coupé du Patron", était la voiture personnelle d'Ettore Bugatti. Il est aussi connu sous le nom de coupé Napoléon. - 41.111 roadster Esders (un autre chef d'œuvre de Jean Bugatti) Le 2e propriétaire du châssis 41.111 a fait démonter la sublime carrosserie de Jean Bugatti pour la faire remplacer par une mauvaise copie du coupé du Patron exécutée par le carrossier Binder. Après avoir déposé le roadster, Binder l'a conservé dans ses ateliers ; ce chef d'œuvre a malheureusement été détruit pendant ou juste après la guerre. - 41.121 cabriolet (par Weinberger) - 41.131 limousine (par Park Ward) - 41.141 coach (par Kellner) - 41.150 double berline style hippomobile (par EB) Elles existent toujours. Le coupé Napoléon et la limousine Park Ward sont visibles au musée Schlumpf à Mulhouse. La reconstruction du roadster Esders, ou 8e Royale Les frères Schlumpf ont entrepris de reconstruire le roadster Esders à partir d'un châssis authentique faisant partie des pièces qu'ils avaient achetées après la fermeture des usines Bugatti et d'un moteur d'autorail Bugatti (les autorails Bugatti étaient motorisés par des moteurs de Royale légèrement modifiés). De l'avis des experts, la carrosserie, par ailleurs inachevée, n'était pas conforme au dessin de Jean. Après la nationalisation du musée Schlumpf, la reconstruction du roadster a été reprise et une nouvelle carrosserie a été refaite par des compagnons d'après les dessins de Jean et selon les techniques de l'époque. Cette reconstruction du roadster Esders, bien que ne sortant pas des ateliers Bugatti, est digne de La Marque. Petite anecdote concernant le roadster Esders : Armand Esders ne conduisait jamais la nuit et il avait donc demandé à Bugatti de lui livrer sa Royale sans phares, et c'est toujours ainsi qu'elle apparaît sur les photos d'époque. La reconstruction exposée au musée Schlumpf est parfois présentée avec des phares. Il ne s'agit pas d'une erreur : Bugatti avait effectivement équipé le roadster Esders de phares, mais ceux-ci étaient amovibles (Bugatti avait même fourni un coffret pour les ranger une fois démontés) car il arrivait que le chauffeur d'Esders doive ramener la voiture de nuit pendant que son patron rentrait en train... |
| gautier |
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 Administrateur Messages : 14754Depuis le 21 mai 2003 Toulouse |
Notez que Leica et Bugatti sont liés par Boro, le reporter au Leica qui roule parfois en Royale  Lire les romans de Franck et Vautrin. |
| alain.besancon |
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Vieux briscard Messages : 10370Depuis le 23 mai 2003 Dijon |
J'écrivais de mémoire et non doc à l'appui .... je n'en étais pas si loin:
- effectivement le modèle proto fut accidenté ... et j'ai d'ailleurs une photo de l'état post accident - il y a très longtemps que je ne suis pas allé au musée de Mulhouse mais à l'époque il était exposé un chassis avec capot et moteur, ailes, tableau de bord ... inachevé et c'était ce modèle perdu que les frères Schlumpf avaient fait construire (coupé Esders) J'avais eu la chance d'entendre une interview à la radio d'une ??? petite fille ??? d'Ettore qui se souvenait avoir roulé dans le coupé Esders ... Je n'ignore pas qu'il y en eu 7 de construites plus le prototype mais tu m'accorderas qu'à Mulhouse il y en a 2 authentiques, le coupé Napoléon et la limousine Park Ward (je n'avais plus en tête les noms) et ce "faux" coupé Esders soit donc 3 comme je le disais. Alain M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii |
| Laurent A |
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 Spécialiste Messages : 1751Depuis le 19 mars 2004 Val d'Oise |
Ziman a écrit : Correspondance des châssis et des carrosseries :- 41.100 coupé de ville (un chef d'œuvre signé Jean Bugatti) Cette voiture, le "coupé du Patron", était la voiture personnelle d'Ettore Bugatti. Il est aussi connu sous le nom de coupé Napoléon. C'est eu la chance de la voir à l'occasion de l'exposition des "100 ans de l'automobile française" au grand palais en 1984 (je crois). Elle est incroyable... De loin, elle présente des lignes harmonieuses et fluides, elle semble fine, élégante et légère... De près, elle dévoile sa taille gigantesque, éléphantesque, avec des roues au diamètre énorme : à se demander comment on pouvait circuler avec dans les rues... C'est une voiture de tous les superlatifs, fascinante, même pour quelqu'un comme moi qui n'est pas très "bagnole"... Je crois que son moteur à la cylindrée incroyable a été utilisé dans des autorails jusqu'à la fin des années 50... |
| Philippe D. |
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 ✝ Messages : 7381Depuis le 12 mars 2006 Nice - Monaco |
A tous les amateurs, je conseille vivement un détour par le musée de Sinsheim/Allemagne (oui, celui-là même qui a un Concorde).
Il y a non seulement quelques belles Bugatti à voir (dont une Royale Type 41), mais plein (trop?) d'autres belles choses à roues et à ailes. 
(réservez une bonne journée (~4-6h) de visite) |
| alain.besancon |
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Vieux briscard Messages : 10370Depuis le 23 mai 2003 Dijon |
Tout à fait: de mémoire je crois que le moteur faisait prés de 12l de cylindrée et qu'il avait un tel couple qu'il aurait été capable de démarrer la voiture sur le 3° rapport (boîte 3 vitesses si je ne me trompe) Cette "énorme" voiture et néanmoins à la ligne fluide pouvait atteindre 190 ou 195 Km/h ....... je ne suis pas certain qu'il fallait compter s'arrêter rapidement
L'autorail fut une sacrée avancée pour l'époque, rapide et confortable ... mais un rien "gourmand"
Dans le genre "délire" je conseille aussi au musée de Rochetaillée prés de Lyon la voiture d'apparat d'Adolphe Hitler, la plus grosse Mercédès jamais construite, blindée, 4 tonnes !! mais capable d'atteindre 200 Km/h fabuleuse si on parvient à faire abstraction du reste 
Alain M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii |
| Chabada |
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 Vieux briscard Messages : 6445Depuis le 11 oct 2005 Paris / Saint Martin |
Avec phillippe D et Alain, un fil n'est jamais mort définitivement !
tâchons de faire rebondir ce fil
La Citroën SM moteur Maserati était une merveille, n'est-ce pas ? Attendons, maintenant que l'hameçon est lancé |
| Ziman |
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Depuis le 15 juin 2006 |
Le musée Schlumpf est superbe. Mais ce qui me fait mal au coeur, c'est de voir toutes ces voitures qui ne roulent plus. En devenant des animaux empaillés dans un musée, elles ont perdu leur âme .
C'est comme ces Leica  qui ne sortent jamais des vitrines des collectionneurs  .
-> ICI, un témoignage rare de la renaissance d'une Royale. |
| alain.besancon |
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Vieux briscard Messages : 10370Depuis le 23 mai 2003 Dijon |
Hélas je n'ai jamais vu mais une partie de ces voitures roulent et sont régulièrement sorties dans les rues. La majorité sont perchées sur des chandelles métalliques pour éviter tassement des suspensions et des pneumatiques et il est très fréquent de voir une tache d'huile sous les moteurs ... autre preuve de leur marche.
Chabada, provocateur, le moteur Masserati est fort prisé des collectionneurs, le plus prestigieux et le plus recherché .... et pour cause: très brillant, il cassait vite et beaucoup furent remplacés par un moteur Citroên moins performant mais costaud
.... je ne voulais pas te décevoir
Alain M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii |
| Jean D. |
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 Membre des Amis Messages : 6205Depuis le 24 jan 2004 Paris |
Merci pour tous ces détails, en particulier à Ziman !
J’ai moi-même admiré la "Royale" à l'exposition des "100 ans de l'automobile française" évoquée par Laurent : c’est effectivement une voiture aussi monstrueuse que fascinante ! Je confirme ce qu’a écrit Alain : j’ai lu que les voitures du Musée de Mulhouse sont pour la plupart en état de marche et tournent de temps en temps ; elles sont effectivement montées sur chandelles, pour que les pneus ne se déforment pas et pour préserver les suspensions. J’ai également vu la voiture d'apparat d'Adolphe Hitler, cette Mercedes blindée du Musée de Rochetaillée-sur-Saône citée par Alain.  ça marche, Chabada…
Quant à Citroën, dans un autre genre, c’est également une marque hors du commun. Les spécialistes s’accordent pour reconnaître que la DS 19 demeure la voiture la plus extraordinaire de tous les temps, notamment sur le plan technique. Dans son genre, la 2 CV est également étonnante, adoptant des solutions techniques très originales. La SM, bien sûr, est fabuleuse mais – comme l’a écrit Alain - le moteur V6 Maserati "cassait" facilement, curieusement mal "fini", source de problèmes permanents (le mécanicien de Mâcon Georges Regembeau, récemment décédé, s'était spécialisé dans la réfection de ce moteur pour éliminer ces ennuis).  Quel lien avec le Leica ?
Heu… Il y en a un ! La Citroën SM a été produite pendant presque la même période que le Leica M5 (1970-1975 et 1971-1975) et tous deux ont connu un relatif échec commercial, entraînant des difficultés financières pour leur marque respective. Jean D. |
| Dernière édition par Jean D. le jeudi 29 juin 2006 - 23:12, édité 1 fois. | |
| alain.besancon |
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Vieux briscard Messages : 10370Depuis le 23 mai 2003 Dijon |
Jean D., tu te rends compte que Citroên aurait presque pu faire aussi révolutionnaire que Leica avec son 24x36: à Rochetaillée il y a un "cyclope", premier prototype de la 2CV ... de 1935 ... mais vint la guerre, ces quelques proto furent cachés aux Allemands ... et elle ne sortit qu'au salon de 1948. Le cahier des charges originel était simpliste et extra-ordinaire: voiture capable d'emporter 2 adultes et 50 Kg de patates à 60 Km/h ... ce fut ma 1° voiture, mais modèle 64 .... et on en était pas très loin
Alain M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii |
| Jean D. |
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Membre des Amis Messages : 6205Depuis le 24 jan 2004 Paris |
Oui, Alain, j’ai vu ce prototype de la 2 CV au Musée de Rochetaillée-sur-Saône.
Le directeur de Citroën d’alors, Pierre-Jules Boulanger - homme de haute stature - ajouta au cahier des charges la possibilité de conduire la "TPV" (= très petite voiture, nom de code de la 2 CV) en gardant son chapeau sur la tête ! La 2 CV fut également ma première voiture : une AZ de 1955 ! Maintenant je n’ai plus de voiture, mais je possède deux boîtiers Leica de 1955…  J’essaie de conserver un lien…
Jean D. |
| zekkar |
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 ✝ Messages : 4675Depuis le 19 oct 2003 Paris |
Jean D. a écrit : Oui, Alain, j’ai vu ce prototype de la 2 CV au Musée de Rochetaillée-sur-Saône.Le directeur de Citroën d’alors, Pierre-Jules Boulanger - homme de haute stature - ajouta au cahier des charges la possibilité de conduire la "TPV" (= très petite voiture, nom de code de la 2 CV) en gardant son chapeau sur la tête ! La 2 CV fut également ma première voiture : une AZ de 1955 ! Maintenant je n’ai plus de voiture, mais je possède deux boîtiers Leica de 1955… J’essaie de conserver un lien…Jean D. Allez il y a un lien fort : J'ai bossé pour Citroên une Ds par jour en aout chaque année : La DS et Paris au Leica M bien sur. Le Club Leica-Citroên comprenait : HCB les usines, W. Klein Le coupé Chapron, A. Martin (Les dépliants Delpire) et Jacques Seguela La terre en rond en 2CV Delpire a toujours édité des Leicaistes sous graphisme Suisse Y avait un spécial Leica M 90 2-Citroên K64 : 2 Ds dont une sans capo de coffre le Leica avec photographe dedans puis sur la route les 2 Ds à la queue leu leu à 160 Km/h : des Filés color géniaux beau comme l'antique et la DS nette ! Cette bagnole était si stable que c'était tout confort pour nous ! On a ridiculisé les peugeots, les renaults et les simcas
Voila voili le lien |
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