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Belle qualité d'image

Les chromes sont magnifiques en N&b

Bonjour,

Parce qu’une grande partie de ma vie est dans mes planches contact, qu’elles me permettent de récupérer mes souvenirs, et de les partager, elles me sont absolument essentielles. Cet été je me suis imposé le pensum d’en numériser les 50 premières années (1963-2013) soit très exactement 2893 planches, une par semaine en moyenne. Pour en garder une trace près de moi (même si c’est paradoxal car le négatif est plus durable que le fichier numérique, mais c’est plus facilement transportable), pour partager avec celles et ceux qui ont été devant mon objectif, et pour qu’elles soient un recueil de mémoires. Il me reste à les indexer puis à compléter par les 5 années écoulées (mais l’idée de faire ce travail sur 50 ans me plaisait bien) ; pour les prochaines années je tâcherai de faire ce travail au fil des prises de vue.

Dans mon parcours photographique, la planche contact joue un rôle fondamental : carnet de route, de mémoire des lieux et des gens, elle témoigne de mes hésitations et faiblesses, mais aussi me permet de sélectionner des instants, parfois longtemps après. D’où, sans doute, mon attachement fort à l’outil argentique. Car la planche contact participe de mon éthique photographique, elle est gage d’authenticité. Gardant la mémoire du meilleur comme du pire, elle incite à la modestie !

Ce ne sont certainement pas Giammaria De Gasperis ("Planches-Contacts, le choix des photos", 2 volumes, éditions André Frère), ni Elisabeth Biondi qui les a préfacés, qui me donneront tort. Ni les réalisateurs d’Arte pour leur série "Contacts", disponible en 3 DVD.

Et vous ?

Allez, je me lance ! Ma toute première planche contact est sans intérêt ; pour étrenner mon premier Leica (III modèle F) j'avais fait une pellicule à l'occasion de la fin de l'année universitaire (ma première) à ce qui est maintenant l'université Paris Sud :



La deuxième est plus intéressante. Elle commence en juin à Paris, se poursuit par un voyage vers Chamonix avec des amis en 2CV, et de la famille chez laquelle on s'était arrêtés en route ; elle s'achève en juillet par la voie de la Table à l'aiguille du Tour, massif du Mont-Blanc : à l'époque j'étais assez économe de mes déclenchements (et du papier : 8 bandes de 6 vues par planche)



La définition est suffisante pour sortir des imagettes bien lisibles (enfin... presque) : vue n° 65



Rassurez vous : je ne vais pas vous présenter les 2891 planches suivantes !

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Intervention de modération : fil supprimé, uni au précédent.

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On attend les 50 prochaines années

Belle rigueur que d'avoir fait des planches contacts, effectivement essentielles, au fil du temps

Beau Projet! hate de voir la suite Raymond

Bonsoir,

Honte à moi d'avoir ignoré ce fil (il est vrai qu'il dormait depuis plus de 5 ans), et merci à la modération d'avoir raccroché mes messages à un fil existant et fort intéressant - auquel je contribuerai certainement de nouveau.

Et je suis toujours intéressé par vos planches contact !

Bonjour,

À propos de planches contact, connaissez-vous Cas Oorthuys ? Pour ma part je l'ignorais totalement jusqu'à hier, et l'ai découvert au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg. C'était un photographe néerlandais (1908-1975), auteur de plus de 500 000 photos, la plupart en 6x6 ; il a réalisé des dizaines de milliers de planches contact. Celles-ci ont été numérisées par le Nederlands Fotomuseum de Rotterdam, et une partie fait l'objet d'un livre assez remarquable. Superbes cadrages, sujets intéressants pour l'historien comme pour l'amateur de belles photos ; il a chroniqué la vie quotidienne dans son pays et, à une période, la Résistance aux Pays-Bas, dans laquelle il s'était engagé.

Il fait actuellement et jusqu'au 13 janvier prochain l'objet d'une exposition à Rotterdam, "This is Cas". Si vous allez traîner chez Schouten un de ces jours, faites le détour, ce n'est pas très loin. Je pense aussi que cela vaut le voyage en soi.

En tous cas, ce livre est une magnifique leçon de composition, et une excellente source d'inspiration !

Merci pour la présentation de ce photographe que je ne connaissais pas. La démarche est excellente et le bouquin semble superbe.
Le 50 APO rouge étant malheureusement vendu, je risque de me rabattre sur l'achat de ce livre

Ce ne serait pas un risque, mais une merveilleuse opportunité ! Aujourd'hui, repassant au MAMCS je l'ai acheté et suis encore sous le choc. Remarquable qualité de reproduction et d'impression, qui met en valeur l’œuvre de ce photographe que je découvre avec émerveillement. Qu'il s'agisse de paysages, de scènes rurales ou urbaines ou de photos d'actualité, chaque planche permet d'apprécier sa démarche, comment il fait le tour du sujet, revenant parfois sur le même cadrage avec des conditions de lumière différentes ; une grande leçon de photo !

Le livre ne montre que des planches contact prises au 6x6, parfois au 6x9 ou au grand format ; il utilisait surtout le Rolleiflex au début, le Hasselblad (500 et SWC) à partir des années 60, mais on apprend qu'il photographiait également au Leica. Cela m'intéresserait de voir des planches contact prises au Leica : sa démarche serait-elle différente avec une autonomie de 36 vues et un appareil plus petit et maniable ? Cette question me donne encore plus envie d'aller à Rotterdam pour cette exposition (à moins que - espérons - elle vienne en France prochainement).

Il y a quelques planches contact prises à Paris dans les années 48-51. Je ne sais s'il y a rencontré Doisneau, Boubat ou HCB, mais certaines photos pourraient leur être attribuées. Mais sa démarche reste originale, ce n'était pas un suiveur, c'était un découvreur, et un grand photographe.

Bref : ce livre est un achat à entreprendre d'urgence !

Merci de nous faire decouvrir ce photographe Raymond.

Oui, merci. Ce livre a l'air formidable !