Lecture A

Depuis mardi dernier, il était là, couché derrière les chaises.

Il n'avait pas bougé d'un poil, ce qui pour un chien est un sacré record.

Seule son ombre, de temps en temps, se détachait pour aller faire un tour et satisfaire quelque envie pressante...

On lui avait dit : "Pas bouger !" et comme il fut bien dressé, il ne bougeait pas.

Ce qu'il ne savait pas c'est qu'il était au fond d'un église et que son maître qu'il avait vu sortir dans une caisse portée par quatre costaux du village, ne repasserait jamais la porte dans l'autre sens...

Lecture B

C'est peut-être a cause du défilement d'internet mais je ne peux m'empêcher de lire cette image comme je l'ai fait à la première vision, de haut en bas.

Le haut est très sensuel, ces jeux d'ombres sur la chaise m'évoquent la nature féminine, les courbes croisées des deux soutiens sous le siège, les formes rondes et triangulaires, la texture douce du bois de la chaise, c'est soyeux...

Bref... On a compris !

Ensuite la tête du félin (pas du chat, sa perspective évoque vraiment un grand félin) : je vois sa nuque d'abord, ses oreilles ensuite (ensuite parce qu'elles font la liaison avec les formes courbes / triangulaires citées plus haut.

Donc on glisse dessus pour arriver au poil qui retient l'attention) je m'arrête sur la texture du poil (que j'aurais aimée plus détaillée, plus rêche en opposition avec le soyeux du bois) et la zone sombre des omoplates m'envoie directement sur l'ombre du visage, très belle.

C'est pour moi le centre de l'image, ce visage.

Rappel de l'ombre de l'oreille par la pointe située plus haut à droite, puis je redescends l'image le long de l'ombre de son dos qui est très belle et termine par le bas de son dos avec son beau pelage (que j'aurais préféré plus détaillé encore ici) et enfin je finis sur la queue recourbée qui renvoie vers le haut et ainsi de suite ( elle renvoie assez faiblement parce qu'elle pointe vers le dos et je n'ai pas envie de faire le chemin a l'envers, même si c'est ce qu'elle invite).

Pour moi la zone d'ombre sous la queue est en trop, elle me gêne même, elle ne sert à rien que je puisse identifier, la bande en bas de 1.5 cm a l'écran est de trop et m'empêche de remonter facilement, elle m'embourbe un peu si je puis dire....

Voilà pour l'impression de lecture

Pour le sens, on pourra toujours faire une psychanalyse de comptoir mais c'est une photo sexuelle, ou au moins très sensuelle.

Pour moi la chaise vide c'est une femme et le félin un désir, tendu et a l'affût d'une chimère, d'une ombre, d'une vision fugitive, d'un fantasme qu'on ne voit pas et qui est imaginaire.

Ce qui me fait dire cela c'est que le félin est anonyme, on ne voit ni son regard ni son visage, donc il est un symbole, celui de l'animalité qu'on voit parfois sortir de l'ombre pour aller en pleine lumière chercher sa proie.

Il semble calme et observateur, mais on devine la puissance sous sa fausse sérénité.

C'est le désir.

C'est une photo qui m'évoque celles de Ronis ou de Boubat.

PS : je suis trop barré, j'ai vu un chat quand c'est un chien !!!!

Lecture C

L'image représente un chat de dos en position d'attente sur un sol en carrelage entouré d'élément de mobilier (chaise, pied de table ??).

Contexte

Par égoïsme, manque de temps, etc. je néglige de situer cette image dans son contexte et dans l'œuvre de l'auteur.
Aussi ce qui suit, en omettant des hypothèses qui pourraient apparaître, relève quelque peu de propos funambulesques.

Message plastique

Support:

Il s'agit d'une image (photographie numérique postée sur le forum summum.net).

Propriétés (lecture sur Linux-Grimpe) :

Dimension :: 522 x 800 pixels (rapport des cotés 1.58==> format 24x36)
Taille de l'impression 184.15 x 292.22 mm
Résolution 72x72
Espace couleurs Adobe 1998 converti en Couleur RVB.
Taille 330.5 ko
Type fichier raw image
Taille en mémoire 4.3 Mo
Nb. de pixels 417600.

Le cadre :

Absence de cadre formel, cependant les noirs de l'image forment un cadre virtuel sur le cote gauche, haut, droit, et partiel sur le bas, ce qui resserre la représentation visuelle et invite une lecture centripète.

Angle de prise de vue et choix objectif :

Ici le 50mm donne une perspective plutôt naturelle.
La prise de vue est effectuée en plongée (axe environ 70%) induit un sentiment de distanciation - d'observation par rapport au sujet (position dominante).
Plan de netteté sur toute l'image.

Le cadrage :

Vertical (dynamisme) et très serré - impression de grande proximité.
Exagération des proportions le chat parait long quasiment déformé, étiré.

Composition :

Difficile à définir.
Cependant on peut dégager une construction en profondeur ou le chat intégré à la scène dans un décorum en perspective.
La forme du chat pourrait constituer une oblique ascendante vers la droite (encore induisant dynamisme)
Par contre les lignes de forces et formes (orientant le regard gauche - droite viennent casser cette lecture en profondeur et dynamisme) en bloquant par zone le regard et génèrent une certaine confusion.
De plus, la tête du chat et son ombre (éléments forts) sont placées dans la "pastille".

Les formes :

Masses et traits sombres des ombres induiraient force et dynamisme en opposition a des formes courbes (la queue du chat)

Couleur et éclairage :

La lumière violente est orientée axe est-ouest et génère des ombres fortes.
Le noir et blanc accentue le graphisme de l'image.

Texture :

Lecture sur écran cathodique.
Peu d'enseignement.
Cependant l'absence de toucher induit froideur de distanciation.

Synthèse des significations plastiques :

Le lecteur est placé en position dominante avec un cadre virtuel qui bloque l'imaginaire du hors champ (regard du chat ?? quid de la pièce ??).
Le dynamisme contrecarré, génère une impression d'instabilité. (L'image tombe à droite ?? )

Message iconique :

Signifiant iconique -------:Signifié premier niveau-------Signifié deuxième niveau

Chat--------------------------------------animal------------------------------domestique souris chasse
Ombre tête de chat------------------ sphinx------------------------------questionnement , intelligence,violence
Position en attente chat------------chasse----------------------------- violence
Poils--------------------------------------chat---------------------------------douceur
Chaise-----------------------------------repos ------------------------------ calme
Ombre chaise--------------------------repos-------------------------------ambiguïté
Noir et blanc---------------------------graphisme-------------------------imaginaire
Lumière violente---------------------dureté--------------------------------violence

Il faudrait que je réfléchisse plus longtemps sur les processus d'associations possibles ici.

Pose du chat :

Absence de la face du chat, induisant la figure de l'ellipse (reconstitution mentale)


Synthèse message iconique :

Des oxymorons (opposition des éléments dynamisme - repos , violence - calme, noir - blanc) sont en formation et constitue avec l'ellipse une certaine idée de domination sur ces éléments.

Synthèse générale :

Que veut nous montrer l'auteur ?
Certainement les apparences multiples, diverses, bizarres que peut prendre la réalité, induisant des émotions diverses.
L'impact de l'image du chat et son ombre pourrait cependant être plus forte, quoique...

Lecture D

Chien perdu sans collier attendant le retour improbable de son maître

Lecture E

Tout d'abord cette image m'a intrigué, je croyais voir un chat de dos, c'est en me concentrant sur l'ombre que je me suis aperçu qu'il s'agissait d'un chien (le tien si je me réfère aux diverses photo que tu postes de lui par ci par là).

Cependant, ton image ne me touche pas plus que ça, elle n'a pas ce petit plus qui me ferait un clin d'oeil et me la rendrait attirante.

Il ne se passe pas grand chose dans cette image, ce qui ne veut pas dire que toute bonne image soit une image d'action, mais à part la belle ombre du chien, il n'y a rien d'autre qui attire mon regard et même, je trouve un certains déséquilibre entre les 2 côtés de l'image, à gauche où il fait bien vide et le droit qui est assez encombre de morceaux de pieds de chaises...

En me relisant pour corriger mes fautes de frappes, je me rends compte que je réagis plus sur l'émotion de ma lecture que sur des règles strictes d'analyse d'image, qui n'ont que peu à voir avec une émotion visuelle.

Lecture F

Ce qui suit est donc juste mon ressenti, tout ce qu’il y a de plus subjectif.

Ce n’est pas forcément une photo qu’on remarque noyé dans la masse (pas de visage qui « claque », pas de gros plan).

Par contre quand on prête attention, on y voit quelque chose de moins évident mais de plus profond.

Ça me donne l’impression d’une photo qui parle de l’absence.

On ne voit pas le visage du chien, on le devine porté vers cette chaise vide.

On devine un maître absent.

C’est une image qui laisse rêver, qui nous entraîne vers la nostalgie.

Lecture G

Je ne vais pas analyser parce que je ne sais pas.

Mais je peux écrire ce qui m'est passé par la tête en voyant cette image.

Première impression (sans avoir lu le texte d'intro), j'ai été direct à l'image :
beau NB, belle compo, belles ombres, bien vu, un oeil !

Puis j'ai pensé à la chanson des Frères Jacques, "la queue du chat", je sais c'est un chien mais l'ombre sur la chaise en rappel m'a interpellé !

Impressions suivantes (j'ai fini par lire le texte de Phil ) :

retour à l'image

pas vraiment d'émotion, trop fermé, pas de place pour une histoire...

manque quelque chose, ouverture vers un personnage, un autre animal, ne sais pas...

une réalisation habile, techniquement bonne ( à mes yeux non spécialistes ) sur écran.... A voir en tirage !

Je me demande bien en quoi mon intervention peut être intéressante (voilà ce que je voulais démonter ) ?!

Parce que je pense que l'analyse est davantage l'apanage d'un vrai et bon critique d'art !

J'ai joué le jeu avec sincérité !

Lecture H

Tout d'abord, à priori, la variété dans les réponses a quelque chose de rafraîchissant car cela voudrait dire, au minimum, que n'existerait pas de "lecture" unique et formatée, chacun ayant sa propre subjectivité, y compris pour "lire" quand bien même j'imagine que beaucoup, notamment chez les pros, pourraient avoir une approche sinon similaire, tout au moins qui reposerait parfois sur les mêmes "ressorts".

Quant à moi, qui n'ai pas la prétention de me qualifier autrement que comme un simple "amateur de loisirs photographiques", je me demande vraiment si j'ai la moindre légitimité à lire une image pour la bonne raison que je ne sais pas trop en quoi cela consiste.

Ma démarche reste très basique c’est-à-dire, en fait, au stade purement émotionnel car je reçois plus que je ne lis.

Cette photo me touche : elle me plait

Cette autre ne "me fait rien" : elle ne me plait pas.

Je ne vais pas au-delà et ne me pose, honnêtement, pas d'autre question et notamment celle du pourquoi.

En tout cas, je suis certain que mon "impression" n'est pas liée à l'identité ou à la notoriété de l'auteur.

Par exemple, les "canards" de HCB, qui nous a par ailleurs offert tant de pépites, surtout dans sa période avant-guerre, ne me touchent pas et ne me plaisent donc pas plus.

Idem pour certaines photos de DEPARDON que les "sachants" beaucoup plus compétents que je ne le suis encensent et qui, pourtant,me laissent totalement froid.

De même, ce n'est pas parce qu'une image pourrait m'être en long en large et en travers expliqué par un "lecteur" de renom ou des plus avisé qu'elle me plairait davantage.

C'est comme ça, la photo me touche ou elle ne me touche pas et, même, pour tenter de mieux lire, en faisant un effort de réflexion quant à la démarche de l'auteur, quant aux moyens techniques qu'il a mis en oeuvre, quant à son état d'esprit quand il a déclenché, quant à son but, les éventuels messages ou démonstrations qu'il a voulu "faire passer", sa recherche esthétique, si la photo ne m'accroche pas d'emblée, elle ne le fera jamais.

Il se trouve que ta photo "test" me plait.

Je vais, sous toutes les réserves ci-dessus, tenter de te dire pourquoi.

Finalement, tu me contrains à revenir au problème de la lecture.

Je ne me défilerai pas.

Ma vision de ta photo, dont le "fond" est inséparable de la "forme", est qu'il s'agit d'une image représentant un être vivant esseulé et rendu captif dans un monde inerte qui l'enserre, le plaque au sol et le contraint à rester couché.

La nuance des gris de son pelage ainsi d'ailleurs que son immobilité renvoie à une certaine douceur en opposition avec un environnement contrasté et donc dur qui renvoie quant à lui à une certaine violence, environnement hostile pour l'animal.

Le chien est comme "plaqué" au sol notamment pas une ombre sombre d'un meuble et, de chaque côté, enserré dans une sorte de tunnel, le tout renforçant, à mes yeux, son peu enviable statut de "prisonnier".

Le cadrage vertical renforce cette impression qui aurait totalement disparu dans un cadrage horizontal.

Bravo pour ce choix qui apporte en plus un autre élément important, au moins pour "ma lecture" : la direction de la sortie potentielle "par le haut", direction vers laquelle le chien est d'ailleurs tourné.

Enfin, son ombre donne l'impression que l'animal pourrait être assoiffé ce qui ajouterait à sa misère carcérale.

Comme quoi, en définitive, rien n'est vraiment dissociable : choix du sujet, choix du NB, choix du cadrage et choix du traitement.

Pour moi, on va bien au-delà du brave chien couché dans un bistrot.

Cet exercice est difficile, on a l'impression, en le faisant, de faire fi d'une certaine pudeur et puis, pour tout dire, on a aussi peur d'être ridicule.

J'ai tenté, peut-être maladroitement, de m'y soumettre au mieux, mais c'est en tout cas en toute sincérité.

J'aurais aimé faire cette photo mais j’aimerais tout autant connaître ta lecture.

Lecture I

Je peux essayer aussi, même si mes connaissances en photo ne sont pas bien très évoluées (j'aurais du mal à aller jusqu'à 10 photographes).

Je passe la plupart du temps dans un monde sonore.

Je me suis mis à photographier pour essayer d'en sortir, pour garder quelque chose de plus concret, des instants, mais c'est plutôt raté : A la première sortie, une rencontre bien amicale avec un violoniste irlandais qui s'est finie devant un verre (j'avais fait 300m !).

Je ne compte plus ces rencontres musicales faites dans Paris, et ne crois pas au hasard : je trouve ce que je cherche, que je le veuille ou non.

En tant que « public » sur Summilux je poste surtout des appréciations, rarement mes commentaires, peu compréhensibles aux autres : La plupart du temps, je trouve dans une photo une corrélation ou un lien direct avec la musique classique.

Pour moi, c'est là que se trouve le problème d'interprétation : je cherche ce que j'ai en moi.
Quand je n'en trouve pas, je me détache de l'image.

Pour revenir à cette photo, quand je la regarde, le rendu général m'attire, je le trouve riche en « harmoniques », je vois Summar en dessous, et je comprends pourquoi...

Donc j'observe la photo, j'y vois un animal et je crois voir un chat (autre de mes centres d'intérêt), la posture de la tête du chien, si on n’observe pas l'ombre ni la longueur du « félin » laisse une chance qui ne dure qu'une fraction de seconde.

C'est donc un chien, qui attend son maître, w.c., parti régler ?

Je n'ose dire qu'ensuite je vois la queue de l'animal, qui fait une volute... (violon).

Les ombres me plaisent, et je fais pivoter la photo, que j'aime autant ainsi, et je commence à entendre les bruits du café.

Que dire sur Summilux de tout cela ?

Voilà, un peu désolé pour l'étrange lecture…

Lecture J

C'est un chien (le tien, je crois le reconnaître, mais ça ne compte pas).

Il est couché sur le carrelage d'un bistrot (ce sont des chaises de bar pour moi), il se chauffe au soleil à travers les vitres (c'est peut-être une classe finalement!...).

Son attention est attirée par quelque chose au-delà de la chaise vide, sans être tendu il semble prêt à se relever.

Rien sur ou autour de la chaise ne permet de savoir qui, homme ou femme, l'occupait ou l'occupera.

C'est un document qui montre un moment dans la vie d'un chien.

Les ombres de la fenêtre découpent l'image en trois. C'est assez contrasté.

Cela n'apporte pas grand chose pour moi car on y trouve pas une succession d'éléments qui s'organiseraient et qui apporteraient à voir ou à comprendre.

Je ne projette pas, ni ne devine de symbolique dans cette image.

Je n'ai pas de plaisir à la voir.

Lecture K

Je me casse la tête depuis hier pour « lire » ton image, mais comme je le disais dans le fil dédié, je n’en suis pas capable…alors ça va être plus ce qu’elle m’évoque, qu’une vraie lecture que je vais te proposer

Un bar en été.

Il fait chaud et le maître du chien boit l’apéro avec ses copains…disons un pastis.

Le chien, lui, en l’attendant cherche l’ombre.

L’image elle même, je la trouve confuse, trop de choses viennent heurter le regard, le détournant du sujet principal…le chien… j’imagine.

Par exemple, les chaises coupées sur la droite me gênent.

Celle qui est en haut de l’image est aussi coupée…dommage.

Coté gauche, rien si ce n’est l’ombre…trop vide par rapport au coté droit trop plein

Toutefois, une deuxième « lecture » plus attentive permet de découvrir des correspondances intéressantes, surtout du côté des ombres qui sont à mon avis, le vrai sujet principal de cette photo.

C’est ainsi qu’apparaissent des courbes et des pointes : ombre courbe du dossier sur l’assise de la chaise, courbe de la queue du chien, oreilles en pointe et ombre de l’oreille droite itou, qui dialogue avec une ombre pointue qui prolonge la chaise…sous laquelle apparaît une autre ombre…quelqu’un qui franchit la porte du bar ?

Lecture L

Depuis mardi dernier, il était là, couché derrière les chaises.

Il n'avait pas bougé d'un poil, ce qui pour un chien est un sacré record.
Seule son ombre de temps en temps se détachait pour aller faire un tour et satisfaire quelque envie pressante...

On lui avait dit : "Pas bouger !" et comme il fut bien dressé, il ne bougeait pas.

Ce qu'il ne savait pas c'est qu'il était au fond d’une église et que son maître qu'il avait vu sortir dans une caisse portée par quatre costauds du village, ne repasserait jamais la porte dans l'autre sens...

Lecture M

Plusieurs jours que j'ai envie de le faire, donc, voici de la prose à destination d'un Belge privé de gouvernement et de lecture des actualités politiques donc depuis déjà pas mal de temps...

L'élément le plus percutant, au premier abord, la silhouette parfaite du chien en ombre chinoise, vraie révélatrice de la bête.

En second, l'ombre du chien qui enveloppe le vrai chien et rejoint le bord gauche de l'image où le regard remarque plusieurs choses : l'ombre parallèle à la ligne de carrelage, l'ombre en volute en bas à gauche qui rejoint la vraie queue du Médor, sans mordre dessus toutefois.

Autres éléments intéressants mais postérieurs en lecture pour moi : l'ombre portée sur la chaise complémentaire du croisement des barreaux de ladite chaise et enfin le "totem" en ombre portée à droite de la chaise avec un œil blanc près du bec.

Le côté droit avec les pointes de pieds rythme certes la composition et la ferme, mais manque de poids face au côté gauche et au centre image.

Pour moi, ce n'est pas une image frappante mais une image intrigante, je l'aurais recadrée en horizontale en faisant une rotation et une symétrie pour accentuer ce caractère.

Lecture N

Comme je l'ai plusieurs fois dit, je ne me considère pas bon critique, car je n'en ai pas le "bagage".

Je suis parfaitement autodidacte, donc je n'ai pas "appris", les proportions, les règles-machin etc etc.

Pourtant, je sais si une photo me plaît ou non.

Avec le temps, il me semble que ça vient doucement, certaines choses deviennent plus claires pour moi, et surtout j'ai envie d'apprendre, et je pense que c'est une façon d'avancer, comprendre plus précisément pourquoi...

Donc, essayons :

Au premier abord, cette image ne m'interpelle pas, je pourrais passer dessus comme ça...

Pourtant, c'est bien traité, il y a du détail, c'est ni cramé, ni bouché, tout bien...

Ce qu'il y a, c'est qu'elle ne suscite pas, ou pas assez, d'émotion chez moi.

Il n'y a pas ce truc qui "pète"...

Mais, il y a peut-être autre chose, alors regardons mieux (là-dessus, je dois dire que le fait qu'elle soit de toi, que tu la proposes pour cet exercice y est pour beaucoup).

Qu'est-ce qui attire mon regard ?

Mmmm, ces ombres...

L'oreille du chien qui correspond au dossier de la chaise, voilà, c'est là que mon regard s'arrête.

Puis je remonte sur le placet de la chaise, où on voit de nouveau cette courbe ( le dossier ) et entre les pieds de la chaise, le barreau qui fait aussi cette courbe...

Tiens, c'est marrant ces courbes...

Cherchons donc dans les ombres...

Du coup, la silhouette du chien se détache plus clairement.

Pas que je ne l'aie pas vue, mais elle ne m'avait pas "arrêté", ça ne m'avait rien fait...

Et là, il y a un début d'histoire qui commence à se raconter.

Ce chien que l'on voit de dessus n'est pas pour moi, un élément très percutant.

Mais son ombre peut montrer qu'il est attiré par autre chose, ou qu'il attend son maître, ou... ?

Il commence à se passer quelque chose... Ça m'amène sur la chaise vide, oui, il devait y avoir quelqu'un.

Je reste un peu sur ce chien, il y a du détail, on voit bien son poil, et... ah, même sa queue est bien éclairée, juste dans la lumière en bordure de l'ombre.

Ouais, c'est bien fait finalement cette histoire, en tous les cas, c'est réfléchi...

Au final, pour moi, il y a de l'idée, et il y a surtout ces ombres.

Mais il me manque quelque chose.

Il n'y a pas ce truc qui provoque quelque chose en moi.

Il y a bien un début d'histoire, mais je reste un peu sur ma faim, c'est pas assez fort.

Peut-être qu'un autre cadrage, un truc plus percutant avec cette silhouette de chien pourrait y faire quelque chose.

Mais ce n'était sûrement pas possible de cadrer autrement, manque de place, je ne sais pas...

De plus, il faut savoir que je ne suis pas très "copain" avec les chiens.

Donc, ça m'émeut difficilement.

Dans mon esprit, un truc plus choc, qui mettrait en avant ce profil, avec un peu moins de confusion d'ombres me parlerait sûrement plus.

Mais cela rendrait l'image plus agressive aussi et probablement que ce n'était absolument pas ton intention, pas l'ambiance.

Voilà, c'est peut-être un peu à "2 balles", franchement, je ne sais pas ce que ça vaut.

Mais, merci d'avoir soulevé un sujet intéressant comme celui-ci.

Je suivrai de près tes, vos, critiques et je suis sûr d'en apprendre beaucoup !

Lecture O

Qu'est-ce que la lecture d'une photo ?

Si je me réfère à la lecture d'un texte, on nous a tous appris à lire, ce qui n'est pas le cas pour le déchiffrage d'une photo, ou alors à l'occasion d'études spécifiques pour certains.

La lecture d'un texte ne donne qu'une seule possibilité de compréhension (en principe ce que veut dire l'auteur), ou le scripteur n'a pas été clair dans sa rédaction.

Le lecteur y apporte après sa propre "rédaction", sa propre sensibilité, sa propre culture, ce que ne contient pas la forme objective du libellé originel.

La lecture est donc aussi un acte de création !
Pour en revenir à la photo, elle montre quelque chose, c'est tout, rien d'autre ! Il n'y a rien à comprendre et son "lecteur" apportera, en la regardant, sa propre sensibilité, etc.

Sa propre création.

Ton cliché est beau, et représente un chien couché, une chaise, des ombres.

Voilà pour l'objectif !

Le subjectif me fait croire que c'est ton chien, car on sent une certaine affection pour lui, mais peut être est-ce pour la race canine dans son ensemble.

On peut, c'est vrai, faire les mêmes réflexions pour la chaise, bien qu'elle ne soit pas le sujet central de l'image, et en conclure que cette chaise t'appartient ou que tu en possèdes même plusieurs chez toi.

L'ombre, elle, n'appartient à personne, la littérature fantastique allemande s'est suffisamment penchée sur le problème !

Le chien attend (l'ombre montre qu'il n'est pas endormi), la chaise est vide, son maître est parti (peut être est-il en train de prendre une photo).

Il fait beau et je pencherais pour une heure matinale.

Ou tout se complique, c'est que le maître est parti (il s'est barré dirait Lacan), et c'est le chien qui lui-même est barré par l'ombre.

On pense donc que le maître est parti définitivement en abandonnant son chien.

Peu à peu celui-ci va commencer à comprendre sa solitude!

Déjà assez maigre, il va se laisser mourir petit à petit, en silence, devant la dernière position assise du maître.

Mais peut-être est-ce dans un bistro?

Le maître serait alors parti sans payer ses consommations, laissant son chien en gage ?

C'est en tout cas une image d'abandon!

Une représentation de la triste vie canine!

La fin d'un compagnonnage, la fin d'une affection, la fin d'une liaison!

Ça sent la fourrière et la vivisection!

Ma femme a toujours dit que mon cerveau faisait quelques fois des grumeaux!

Peut-être a-t-elle raison?

Un sucre pour Médor et mes amitiés pour toi.

PS- Je ne peux me résoudre à la solution d'un chien d'aveugle et la photo prise par un non-voyant.

Lecture P

Ce que m’évoque cette photographie?

Une photo que j’aurais sans doute prise sur le moment pour capter cette lumière et ces ombres.

Je l’aurais sans aussi tirée ou scannée.

Puis c’est la déception d’une photographie pour laquelle je ne ressens rien.

Donc cette photographie m’évoque ça : la déception du photographe qui rate une opportunité photographique alors que la lumière et les matières sont là, que la prise de vue est parfaite aussi.

Mauvais cadre ? Un peu.

Mauvais placement ? Peut-être.

Le résultat n’est pas la hauteur, et , “en tant que photographe" je ne suis pas capable d'aller plus loin dans cette image.

Ce n’est naturellement pas une critique aigre, j’ai regardé cette photographie comme si je l’avais prise moi-même.

Lecture Q

Dans un premier temps, je dirais l'attente fidèle (dont seul les chien sont capable).

Puis non ! : la chaise vide n'est pas assez présente, le cadrage n'en joue pas.

Dommage, la croix formée par les ombres sur la chaise pouvait dramatiser cette photo.

Alors je reviens sur le chien qui par le dessin de son ombre prend sa forme canine.

Et finalement non! Je m'en détourne, le cadrage et la présence des pieds de chaises et table parasites m'empêchent de croire en une volonté graphique jouant des ombres.

Pourtant le moment était porteur !

Lecture R

Moi je vois qu'une chose, c'est que ce chien n'est pas entrain de faire sa sieste mais qu'il guette quelque chose, d'où la position de ses oreilles...
L'ambiance laisse à croire qu'il fait beau, une forte luminosité, donc probablement un beau jour d'été, entre midi et 15-16 h.

Lecture S

Quelle bonne idée que cet exercice surtout pour quelqu'un comme moi qui en est au B A BA (méthode d'apprentissage de la lecture utilisée jusqu'à la moitié du XXe siècle en France).

Je comprends l'idée des ombres et des figures géométriques, les croix et leurs correspondances mais c'est, à mon avis, assez brouillon.

Il me semble qu'il y a trop de choses et la photo n'a plus de force.

J'aime bien les photos dans lesquelles comme dans certains livres, il faut s'y prendre à plusieurs fois pour entrer dedans, mais là je ne lis rien qui me touche.

Le traitement est assez plat et sur mon écran ça rend encore moins.

Lecture T


Exercice intéressant mais très perturbant, qui m'amène à avouer la faiblesse de ma capacité à lire une image ou en tout cas à dire pourquoi j'aime ou pas telle ou telle photo présentée.

Alors allons-y :

La partie qui m'attire dans cette photo est l'ombre du chien qui donne une double vision de celui-ci.

C'est pour moi la partie forte de l'image et celle que je souhaite voir mise en valeur.

Du coup le reste découle.

Le cadrage vertical sachant que le sujet est allongé au sol me gêne un peu, cela colle avec les formes générales formant un alignement mais ne colle pas avec la réalité du sujet (un chien allongé au sol) .

Les chaises également me gênent lors de la lecture, elles apportent mille éléments qui pour moi n'ont pas de relation avec ce qui est devenu mon sujet à savoir : le chien vu sous deux angles différents.

Personnellement je présenterais un recadrage en éliminant les chaises.

Voilà, j'ai conscience que c'est pauvre et je vais aller de ce pas acheter l'un ou l'autre des livres proposés pour apprendre la lecture d'image

Lecture U

Juste après la lecture de ton introduction, j’ai regardé la photo.

Je l’ai trouvée insignifiante.

Lumière dure.

Ombres bouchées (mais ça, c’est peut-être l’écran).

Je me suis demandé ce que je pourrais dire de plus…

Ensuite, j’ai lu les posts suivants et je suis revenu à la photo.

Elle m’est toujours aussi insignifiante, mais j’y vois quelques éléments plus riches.

Tel que photographié, le chien, n’est rien.

C’est l’ombre de son profil qui lui donne, si ce n’est vie, au moins un profil.

L’ombre de la chaise, juste en face du chien a un effet miroir avec celui-ci.

À part le chien, tous les éléments sont coupés.

Après cette observation, l’image ne m’accroche pas plus qu’avant.

Je serais plus tenté de m’émouvoir sur le tandem boîtier - lentille qui l’a faite que sur la photo elle-même.

Après encore quelques instants de réflexion, je me dis qu’elle pourrait prendre du sens dans une série. (Le ou les chiens, l’endroit, le style du photographe…)

En tout cas, avec ton jeu, elle m’a permis de m’arrêter devant elle, alors que sans ta proposition, je passais outre, à grande vitesse.

Lecture V


Image à la fois graphique et "bizarrement" humaine malgré l'absence d'être humain.

Sa non-présence est patente :

Présence de chaises.

Est-ce un lieu de culte?

Un lieu de rencontre en tout cas.

Celles-ci sont vides.

Présence vivante : le chien, meilleur ami de l'homme et accessoirement gardien du troupeau!

L'idée du lieu de culte est pour le coup encore plus présent grâce aux jeux de lumière fabriquant une sorte de cathédrale.

Alors?

Ce chien?

Soumis à l'homme?

Et bien peut être pas!

Son ombre qui se découpe nous rappelle ses origines, fières!

Le chien descend du loup.

Et sa part d'ombre est bien là!

Le point de vue en plongée, écrase l'animal et si l'homme est hors champ, il n'en demeure pas moins le maître!

Mais de l'autre côté du miroir... la vérité est autre...

Cette image est pour moi une sorte "d'allégorie" du bien et du mal.

Dans la lumière l'homme est perdu mais son meilleur ami veille, dans la nuit, la bestialité est de mise...

Lecture W

De prime abord, l'image me laisse froid...

Sujet et dominante me font passer mon chemin sans s'arrêter.

Mais, faisons un effort!

Je n'aime pas les chiens et encore moins les chiens policiers ou les bergers allemands qui sentent bon la schlague, les vopos et autres souvenirs, y compris hérédo-transmis, qui ne sont pas que Rintintin (que je n'ai jamais vu pour cause de TV bannie).

L'ombre sur la chaise fait penser à un sabre japonais, pour couper la queue du chien, par exemple.

Le noir domine, malgré la lumière.

L'ombre et la lumière : Eusebius et Florestan, Stürm und drang???

Souverains poncifs!

Comme la technique est précisée, on trouve que le Summar est rond et que la Rollei est rétro : bon et alors ???

Je reste, froid comme l'ombre, hombre !

Lecture X

Le cadrage vertical me met mal à l'aise.

En tout cas me questionne.

Un animal couché debout'?

L'angle de vue, surplombant la scène est également inhabituelle.

Une image brute, sans artifice (bokeh, contre jour,...)

Pas de tentative d'esthétisme à tout prix.

Pourquoi avoir laissé tant de pieds de chaise à droite?

Un sujet banal

Une volonté de faire réagir avec une vue réaliste - banale.

Mon appréciation: je n'accroche pas trop... Un peu mal à l'aise à cause de la verticalité, je crois...

L'exercice par MP évite le piège des moutons de panurge...

Lecture Y

L'image qui nous est proposée est une photographie noir et blanc, rectangulaire a la Française, représentant un chien en forte contre-plongée.

Le cadre est assez large par rapport au sujet, mais sans donner trop d'éléments de contexte pour autant.

Il semble s'agir d'une salle à manger aux chaises en bois très simples et au carrelage rustique...

Peut-être une résidence secondaire?

La lumière provenant de la gauche de l'image a travers de larges fenêtres évoque pourtant une architecture moderne.

Il s'agit peut-être de la lumière assez rasante du milieu de matinée.

Le punctum de l'image est sans doute la projection de l'ombre du profil du chien au sol.

En permettant de voir son sujet de dos et de profil dans la même image, l'auteur adresse un clin d'oeil au cubisme.

La forte contre-plongée et la répétition des motifs géométriques (carrelage, ombre des montants de la fenêtre, barreaux des chaises) empruntent quant à eux au constructivisme.

Ajoutons à cela le coté "bucolique" de l'image (lumière solaire, présence d'un animal, salle a manger rustique) et on pense a Marcel Pagnol...

L'auteur a créé dans cette image un hommage aux avant-gardes des années 30, tant dans la forme que dans le fond.

Ce sentiment est confirmé par le choix du matériel de prise de vue utilisé.

Lecture Z


Pour moi, l'objet, le propos de la photo n'est pas clair.

Il y a une grande rythmique, à cause des ombres et du jeu des valeurs, noir, gris, blanc.

Le format, les obliques, tout cela donne une belle dynamique mais l'objet de la photo reste un mystère...

La première fois que je l'ai vue, j'ai perçu un chat parce qu'on ressent un temps en suspens, le genre prédateur, dans cette fixité.

Cela n'a pas vraiment d'importance, un chat, un chien sinon que l'objet de la photo renvoie, trop sauvagement, l'observateur, au vaste espace de son imaginaire.

Je préfère et de loin, celle de ton pseudo.

La lumière, l'ampoule, la fenêtre floue, tout évoque superbement l'univers de la photographie.

Aussi, je dirais que tu as été, prisonnier de l'instant... , ne pas le déranger, surtout, cet instant !!

Alors que cette objectivité ne semble pas intentionnelle...

Lecture a

Voici comment je lis ton image.

Un bistro, dans une campagne.

On s'y était arrêté un matin pour prendre un café, sur la route qui nous menait vers le Sud, en ce début de printemps.

On s'était garé devant.

En attendant que le patron prenne notre commande, j'ai fait cette photo du chien, qui n'avait même pas daigné se déranger à notre arrivée…

- bistro : les chaises, les tables, le carrelage au sol

- dans une campagne : le tout est assez rustique

- un matin : l'éclairage encore oblique mais le carrelage est encore propre, donc ce n'est pas en fin d'après-midi

- pour prendre un café : tu ne bois plus (j'espère que ce n'est que temporaire !)

- sur la route qui nous menait vers le Sud : la photo inspire la quiétude et la tranquillité du voyageur qui n'est pas pressé ; l'utilisation du Leica III et du Summar montre que ce n'était pas un déplacement professionnel

- début de printemps : éclairage oblique, ambiance encore fraîche – sinon le chien se serait allongé sur le carrelage à l'ombre, plus frais

- on s'était garés devant : évidemment, en allant vers le Sud, la lumière venant de l'Est le matin…

- cette photo du chien : ben oui, c'est pas un chat !

- qui n'avait même pas daigné se déranger : sa posture (que toutes les races de chien ne pratiquent pas) n'est pas celle d'un chien qui vient de se rallonger…

Voilà ce que cette image m'inspire. Peut-être parce que j'ai connu des moments semblables…

Lecture b

Juste quelques émotions très personnelles à la "lecture" de la photo que tu présentes.

- Une grande ambivalence entre un calme apparent et la posture du chien, qui avec ses oreilles levées (accentuées par l'ombre) semble être à l'affût et prêt à bondir.

- La longueur des ombres me fait penser à une fin de journée.

- L'omniprésence des "quatre pattes": chaises, table, chien amplifie l'absence humaine.

- Une gêne causée par le fait que le matériel photo utilisé est ancien, et le carrelage n'est pas de la même "facture".

- L'ensemble me stresse et exprime une certaine angoisse, c'est l'attente d'un évènement violent et dramatique.

- Cette photo me fait vibrer, m'émeut. Le noir & blanc lui donne toute sa dimension, je ne l'imagine pas en couleur.

Comme je te l'ai dit, c'est bref et très personnel; certainement directement lié à mon état émotionnel du moment.

Lecture c


A priori, je n'aurais pas focalisé sur cette image si je l'avais vue dans une série.

Pourquoi?

D'abord la composition qui n'est pas du tout mauvaise, mais qui n'accroche pas mon oeil.

C'est évidemment personnel.

Ensuite, je ne saurais même pas dire si c'est un chien ou un chat (honte à moi!) car je ne suis pas tellement concerné par les animaux.

Donc, je ne suis pas touché par une photo de compagnon domestique.

J'ai immédiatement pensé - je ne sais pourquoi, mais cela fait partie de la lecture - au Sphinx de Gizeh vu de dos en plongée, peut-être du haut de la Pyramide la plus proche.

On peut penser à une lecture psychanalytique qui va chercher je ne sais quoi dans mon inconscient!

Je ne peux pas donner d'explication cohérente, mais c'est pour moi ce qui ressort dans cette image.

En seconde lecture, il y aurait aussi une impression de tranquillité au foyer, avec les chaises et les pieds de la table de salle à manger, l'immobilité de l'animal, mais curieusement, cette vue en plongée vient plutôt contredire ce côté confortable.

En combinant ces deux "visions", n'ai-je pas vu la domination de l'Homme sur l'Animal?

Le bipède debout regardant du haut de la pyramide un quadrupède dompté?

A prendre avec un zeste doute!

Je ne suis pas un spécialiste du déchiffrage d'images.

Et je ne suis pas sûr que l'acquisition de ces "clés" de compréhension ne soit pas en fait un frein à sa propre représentation du monde, celle que l'on cherche, comme tu le dis, inconsciemment à faire passer.

Souvent, on se retrouve bloqué par ces conventions, mais parfois, c'est aussi ce qui nous permet de progresser.

Lecture d

La première " lecture " passe avant tout par "l'émotion visuelle " que provoque une image. Émotion subjective provoquée par la sensibilité de chacun des " regardeurs ", "observateurs", admirateurs ou simplement spectateurs.

Autant j'aime les ombres, qui laisse une part à l'imaginaire du " non visible ", la part de mystère de la scène, autant j'aime les chiens, qui appartiennent à l'affectif, à la notion de fidélité et d'abnégation, au vivant non humain, autant j'aime le NB, autant j'aime certains jeux graphiques, autant cette image me laisse froid et sans avis.

Je n'arrive pas à y trouver "un lien " avec ma sensibilité, je n'arrive pas à y coller une histoire, elle ne me touche pas, alors que, certains éléments auxquels je suis sensible y sont présents.

Lecture e

Je vois un chien dans un bistrot qui attend son maitre qui est parti (pisser, payer, commander etc). L'ombre projetée du profil renforce l'attente et rappelle un sphinx éternellement immobile, le maître est même décédé peut-être.
Les autres ombres équilibrent l'image.

Le N&B fait référence aux photos humanistes de la 1ère moitié du siècle précédent.
De plus, rien ne permet de la dater (à part l'EXIF)

Bonjour,

C'est très intéressant
Mais tu ne dis rien de ta propre lecture de ta photo à postériori
Ca m'intéresse

Tu es en vie, c'est une bonne chose déjà.

Il s'agit d'une mise en abîme particulière.