Bernard-Henri Lévy à la Cour d'assises de Lyon.

invité 3
    Bernard-Henri Lévy à la Cour d'assises de Lyon.
Avant-propos : si la modération estime que le texte qui accompagne mes photos contrevient à la charte du forum, je lui saurai gré de supprimer l'intégralité du sujet, photos comprises, car je considère que ce reportage ne se justifie pas sans son commentaire.



BHL sort de la salle d'audience aux côtés des victimes.





BHL vient aux journalistes.














BHL bafoue les principes essentiels du procès équitable.

Cet après-midi du mercredi 28 janvier 2009, Bernard-Henri Lévy, était appelé à la barre de la Cour d’assises de Lyon pour témoigner dans le cadre du procès de M. Jean Marie GARCIA, qui comparaît pour le meurtre de M. Chaïb ZEHAF, commis en mars 2006 à la sortie d’un bar, à Oullins.
Le philosophe, appelé à la demande de l’un des avocats de la partie civile, vient prendre la parole pour soutenir l’idée qu’une idéologie raciste serait à l’origine des agissements reprochés à l’accusé.
Exposant son point du vue au rythme des questions de l’avocat de la partie civile, M. LEVY n’a pas suscité l’intérêt de l’avocat général par son intervention (qui s’est abstenu de lui poster des questions), mais a été également interrogé par les avocats de la défense.
Sa simple présence à cette audience et les discours qu’il est venu y tenir ne peuvent paraître que préoccupants aux yeux du pénaliste ; défenseur des règles de procédure pénale destinées à garantir un procès équitable. C’est donc naturellement que s’impose l’architecture juridique à la construction de ce bref exposé. En effet, l’intervention de M. Lévy illustre deux problèmes d’envergure. D’abord elle manifeste une atteinte aux règles les plus élémentaires de la procédure pénale. Ensuite elle illustre les complexes que l’on s’impose vis-à-vis des notions de racisme et d’antisémitisme.

I.Le mépris des grands principes de la procédure pénale.

C’est d’abord l’intervention de M. Levy en elle-même qui pose problème. Comment ne pas se demander à quel titre il est admis à s’exprimer dans le prétoire ? Ensuite ce sont ses déclarations même qui ne pourront que choquer le juriste, par les atteintes à la présomption d’innocence qu’elles manifestent et le mépris de fonctions du procès pénal dont elles se font revendication.

A-La mise à mal de l’indépendance de la justice.

Le président s’impatiente : « La Cour d’assise n’est pas à la disposition du témoin ». Qui est ce témoin qui se fait attendre, alors qu’habituellement un témoin appelé à la barre est immédiatement introduit dans la salle d’audience ? Quelques instants plus tard le public l’entendra de la bouche du témoin lui-même. A la question du président lui demandant de décliner son identité, sa date de naissance, sa profession et son domicile ; il répond : « Bernard-Henri Lévy, né le 5 novembre 1948, écrivain, domicilié boulevard saint germain à Paris ».
Que vient-il faire dans cette Cour d’assises ? Peut-on alors se demander. Aurait-t-il donc été présent à Oullins lorsque les coups de feu ont été tirés ? Pas le moins du monde ; mais Bernard-Henri Lévy a tenu à être présent pour expliquer que l’accusé est une personne fondamentalement raciste et que c’est cette idéologie qui lui a inspiré le crime qu’on lui reproche. On sait qu’il était présent également à un autre procès pour soutenir la thèse de l’antisémitisme du dessinateur Siné. Racisme, antisémitisme, BHL est de tous les procès. Il part en croisades. Aussi légitime que soit sa volonté du lutter contre ces fléaux d’indifférence, de haine et de mépris, on ne peut que s’étonner qu’il soit « invité » dans un procès de Cour d’assises pour haranguer les jurés autant que le public sur ces problèmes.
Des experts psychiatres et psychologues ont examiné l’accusé. Ne sont-ils pas les mieux à même de s’exprimer sur la psychologie de cette personne ? Ne sont-ils pas les seuls à même d’apporter aux jurés quelques informations afin de les aider à forger leur conviction ? A quel titre un personnage public profite-t-il de sa notoriété pour se faire le pourfendeur des idéologies néfastes dans le cadre d’un procès qui est celui d’un homme et non celui des idées que l’on peut vouloir lui prêter ? Par cette intervention de M. LEVY, on a fait entrer le politique dans les prétoires. Lorsque que l’on imagine les pressions politiques qui pourraient gravement peser sur le travail du procureur de la République (dont la qualité de magistrat est contestée par certains en raison du défaut d’indépendance qui le caractérise) si l’on supprimait le juge d’instruction comme l’idée en a été émise ; on peut commencer à être inquiet pour l’indépendance de la justice.
Une question posée à M. LEVY par un journaliste à la sortie de l’audience pose en outre une interrogation récurrente des procès médiatiques : n’est-il pas à craindre que le procès soit fait par les médias ? M. LEVY sans se départir de son aplomb, répond alors au journaliste « cela dépendra de vous », alléguant que lui-même n’est pas concerné. Il fallait tout de même oser, après que les avocats de la défense lui aient fait des reproches quant au contenu d’une chronique qu’il avait lui-même publiée dans Le Point à propos de l’affaire, dans lequel il accablait le mis en cause, le condamnant déjà pour racisme.
Si le caractère raciste du crime est reconnu et que M. GARCIA est déclaré coupable, alors, sa peine s’en trouvera aggravée. Seulement, peut-être se trouve-t-on simplement face à un « pauvre bougre », selon une expression de Simenon, criminel d’occasion, sans motivation raciste.
Comment M. LEVY, simple spectateur, peut-il, de son regard extérieur, acquérir la certitude que l’accusé était motivé par une animosité empreinte de racisme ? Et quand bien même telle serait son opinion, sur quel fondement l’autorise-t-on à venir l’exprimer dans l’enceinte de la Cour d’assises. Le public n’a pas accès au dossier. M. LEVY qui n’est pas partie au procès n’a pas eu accès au dossier. Peu de temps après les faits il écrivait pourtant, comme on a pu déjà l’évoquer, une chronique pour Le Point, accablante pour l’accusé. Sur la base de quels éléments ? Aucun ! C’est vainement que l’avocat de la défense cherchera à le lui faire admettre. Tout de même, ses questions sauront mettre M. LEVY assez mal à l’aise, qui devra admettre le peu de cas qu’il fait du principe de la présomption d’innocence.

B-La méconnaissance de la présomption d’innocence et des finalités de l’action publique.

Ceux qui étaient venu dans le morbide espoir de voir des larmes auront, grâce à M. LEVY, eu l’occasion d’en verser eux-mêmes, tant il fut virulent dans ses évocations à répétition de la tristesse du sort de la victime, de la douleur qu’elle aura engendrée, de l’horreur qu’elle symbolise. Sans cesse, il justifiait ses diatribes contre l’accusé par le sort de la victime. Son discours pamphlétaire aura su émouvoir les âmes sensibles. Il n’aura pas su escamoter aux yeux du juriste le fait qu’il n’était qu’un alibi pour mieux asséner ses accusations de racisme contre une personne dont il ne savait rien d’autre que le fait qu’on lui reproche d’avoir donné la mort à une personne appartenant à ce que l’on appel en langage journalistique, une « minorité visible ».

Les avocats de la défense feront remarquer à M. LEVY que dans sa chronique publiée dans Le Point, il affirme de façon péremptoire des choses qu’il tient comme acquises et qui constituent des accusations de racisme à l’encontre de M. GARCIA, alors même qu’il n’aurait su être, au moment où il a écrit son article, en mesure de connaître pareilles choses.
La défense fait valoir que M. LEVY dans sa chronique, présentait l’accusé comme coupable d’un crime raciste, faisant fi de la présomption d’innocence. Le témoin cèdera : oui, solidaire face à la douleur de la victime, il peut en venir à ne pas tenir compte de la présomption d’innocence. Pourtant, le respect de ce principe essentiel des droits de la défense s’impose à la presse, puisque l’article 9 du Code civil dispose en son alinéa 2 que « Lorsqu'une personne est, avant toute condamnation, présentée publiquement comme étant coupable de faits faisant l'objet d'une enquête ou d'une instruction judiciaire, le juge peut […] prescrire toutes mesures, telles que l'insertion d'une rectification ou la diffusion d'un communiqué, aux fins de faire cesser l'atteinte à la présomption d'innocence ».
M. LEVY, qui refusera d’admette avoir accusé M. GARCIA de racisme sans avoir en mains des éléments lui permettant de fonder pareille accusation, cèdera donc tout de même à la défense que la présomption d’innocence, ce n’est pas son affaire. On n’est plus très loin de l’élan populiste qui voyait celui qui l’adopte se ranger derrière l’opinion publique qui réclame la tête d’un homme ; en ces temps trop peu éloignés où le personnel de justice comportait encore dans ses rangs des personnes capables d’aiguiser une lame avec plus de dextérité qu’un rémouleur immatriculé au RCS. Dans ses agissements, M. LEVY se comporte de la même façon. Dans ses intentions, on ne saurait bien sûr lui ôter le fait qu’il agisse dans le cadre d’une lutte contre des idéologies néfaste.

Mais cette motivation si noble fut-elle lui fait encore perdre de vue une chose essentielle. L’action publique n’a pas pour objectif la vengeance de la victime. Cela ne tient aucune place dans les finalités du procès pénal. Celui-ci a vocation à sanctionner un coupable, afin de faire cesser ou de réparer le trouble subit par la société en raison de l’infraction, ainsi que de parvenir à l’amendement du condamné par l’exécution de sa sanction (entre autres fonctions de la peine). C’est donc un homme que l’on juge : l’auteur des faits constitutifs d’une infraction pénale. Sur ce point, M. LEVY commettra encore une maladresse, parlant d’assassinat. Incrédule quand la défense lui rétorquait qu’il ne s’agit pas d’un assassinat ; M. LEVY ignorait probablement que pareille qualification suppose la préméditation, ce qui n’aurait su être reproché à l’accusé.
Finalement, c’est la question de la place de la victime dans le procès pénal qui est soulevée par les motivations de M. LEVY à venir témoigner. En réalité, l’accusation est déjà soutenue par l’avocat général, qui défend l'intérêt de la société. Il faut garder à l’esprit que la présence des parties civiles n’est qu’un cadeau qui leur est fait parce que l’on espère que le théâtre de la justice en action les aidera à surmonter l’épreuve de leur douleur. En aucun cas la Cour d’assises ne se pose en vengeresse des victimes, si forte soit leur douleur, si émouvant soit leur chagrin, si légitime soit leur désir d’apaiser leurs souffrances. Les droits de la défense ne sauraient être bafoués en raison de la douleur des victimes.
Mais la douleur d’une famille n’influe pas sur la qualification pénale, et ne saurait justifier que l’on aggrave un meurtre du fait de racisme s’il n’est pas établi que cette circonstance aggravante était présente dans l’esprit de l’auteur de l’infraction.


II.Le complexe du racisme.

M. LEVY vient donner un exemple éclatant du malaise qui est celui de la société française face au racisme. Au passage, il vient relancer un débat sur les reproches de racisme et d’antisémitisme faits à un brillant écrivain français.

A-La France et le racisme.

Il est patent que la façon dont on parle des étrangers en France est synonyme d’un certain malaise qui se traduira forcément par l’adoption de comportements maladroits et d’attitudes ridicules.
Les propos de Bernard-Henri LEVY à la barre illustrent cet état de fait. Pour expliquer que M. GARCIA se sera emporté en raison de motivations racistes, il souligne qu’il imagine bien qu’il en ait été ainsi puisque, dit-il, en voyant l’accusé – et alors il s’interrompt pour expliquer qu’il a lui-même vu une photo de l’accusé – il n’a pas pu échapper à M. GARCIA qu’il se trouvait face à une personne – et là il cherche ses mots un bref instant – issue de l’immigration d’Afrique du Nord.
Cette formule est symptomatique du malaise face à l’attitude à adopter face aux personnes d’origine étrangère. Si on appel un arabe une « personne issue de l’immigration d’Afrique du Nord » ; comment va-t-on appeler un noir ? Une « personne issue de l’immigration subsaharienne » ? Et il faudra inventer d’autres formules pour ne pas froisser les noirs originaires d’autres territoires. Il y a quelque chose d’aberrant à croire qu’il serait méprisant de dire : « un noir » ou « un arabe ». Ce n’est pas une distinction entre les races, qui serait bien sûr infondée, qui est faite par ces mots. C’est juste le constat d’un type physique, comme on désignerait un asiatique, un hispanique, un slave, …
Ce malaise face au racisme a une conséquence. Pour éviter d’être accusé de racisme, on va crier au racisme chaque fois qu’une victime, d’infraction en particulier, est une « personne issue de l’immigration … ». Persévérer dans cette voie est l’assurance d’aboutir à une justice à deux vitesses. Celle pour les personnes poursuivies pour des atteintes à des blancs, celle pour les personnes poursuivies pour des atteintes à des personnes de type physique différent ; les auteurs de ces dernières étant systématiquement qualifiés de monstre racistes (on peut être toutefois largement confiant dans la conscience professionnelle des magistrats à ce point de vue, d’autant plus si l’on considère l’attitude de MM. le président de la Cour d’assises et l’avocat général, qui n’ont pas manifesté le souhait de faire parler plus longtemps M. LEVY).
Le problème dépasse le cadre de la justice pour atteindre la société toute entière. On n’osera pas écorner l’image de quelqu’un appartenant à une minorité par crainte de subir l’opprobre des tenants de l’idéologie hégémonique bien-pensante.
La politique d’hégémonie, c’est un terme qui entre dans la définition du crime contre l’humanité. On notera non sans en être affligés que M. LEVY évoquera les grands criminels de guerre pour expliquer qu’un criminel raciste nie systématiquement le racisme qui est le sien, pour appliquer cette « maxime » à l’accusé, M. GARCIA… se défendant de tout amalgame quand la défense le lui reprochera. En dehors même de tout amalgame, la comparaison reste osée.
M. LEVY fera feu de tout bois pour attaquer le racisme à travers la personne de M. GARCIA, allant jusqu’à s’en prendre à un célèbre auteur de la littérature française.

B-Louis Ferdinand Céline.

Cela est quelque chose d’anecdotique dans le réquisitoire (à défaut de témoignage) de M. LEVY, et qui ne touche pas directement à la situation de l’accusé ; mais l’énormité du propos semblait à mes yeux justifier de refuser de le laisser sans commentaire. Dans son emportement, M. LEVY va qualifier Louis Ferdinand Céline « d’auteur le plus raciste et antisémite de la littérature française ».
Ne voulant pas empêcher les journalistes professionnels de faire leur travail, j’ai attendu que M. LEVY se sépare d’eux pour l’approcher. Je ne pouvais me retenir de lui demander s’il croit vraiment que Louis Ferdinand Céline est plus raciste que Charles Maurras. Ce à quoi il me répondit avec aplomb que oui. Alors qu’il s’en allait je le suivi pour lui dire que Céline n’avait pas écrit L’Action française. Il m’a répondu qu’il avait écrit d’autres livres dont j’ai eu peine à entendre les titres, séparé de lui que j’étais par une certaine distance. J’ai crois avoir compris qu’il faisait allusion à Bagatelles pour un massacre et L’école des cadavres. Je n’ai pas lu ces livres qui n’ont pas été réédités. Je ne doute pas d’y trouver un racisme et un antisémitisme virulents quand je vois les morceaux choisis cités sur différents sites internet. Je serais tout de même curieux de les lire par moi-même en entier afin de savoir à quel degré interpréter les propos de l’auteur. On sait que M. LEVY qui voit de l’antisémitisme dans ce qui chez Siné, n’est qu’une dénonciation d’un opportunisme sans borne, n’est pas le plus à même a dépasser le premier degré face à des propos qui peuvent choquer.
Geraud
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Vieux briscard
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LA question que je me suis posee en voyant qu'il etait allait paraitre (dans son cas je suis tente de dire conparaitre... desole l'orthographe) a ce proces, je me suis demande "qu'est-ce qu'il vient faire la?" Et en effet, apres avoir lu qu'on l'avait pris en tant que specialiste du racisme (pour simplifier), je me suis demande depuis quand on fait venir des "philosophes" lors des proces... :roll:

Tres bonnes photos en tout cas, le cuistre est photogenique (il ne s'etait meme pas rase, sans doute afin de demontrer que ces dossiers sont tellement importants pour lui qu'il y passe ses nuits, ou bien qu'il revenait de nous concocter un quelconque "reportage")


ps: quelle tristesse de penser que beaucoup de nos compatriotes croient sans doute que cet individu est effectivement "philosophe, ecrivain,..."
parlant de cuistre: www.youtube.com/watch?v=F36OXrrO3Fc un de ses premiers entartages, commente par Desproges
Bernard
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Vieux briscard
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J'aime bien les photos sans maquillage il ressemble à tout le monde ( c'est vrai qu'il aurait pu se raser ... ) comment as tu fait pour être si près ?
Coignet
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Globalement en accord avec toi.
On vit dans nos sociétés d'importants et préoccupants glissements sémantiques dans des domaines qui devraient privilégier la démarche analytique : la justice, mais aussi l'histoire.
Mais ton texte est beaucoup trop long, les redites abondantes.
Concernant la chute, l'affaire Siné est effectivement lamentable, d'autant plus que soupçonner régulièrement tout le monde d'antisémitisme entretient un climat malsain dont on se passerait volontiers à ce sujet.
Néanmoins, concernant Céline et Maurras, il me semble que tu fais aussi un petit dérapage en voulant entrer dans un débat qui pèserait l'antisémitisme de chacun. L'antisémitisme est chez Maurras une obsession, chez Céline, c'est un vomissement parmi d'autres. Il n'en reste pas moins que l'un et l'autre ont laissé une prose antisémite qui relègue Mein Kampf au statut d'aimable discussion politique.
Quant à savoir lequel est le pire, il me semble que c'est un faux débat : l'un est simple écrivain (de talent) l'autre rédacteur et chef de file politique (et banal prosateur).
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Philippe D.
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Voir aussi l'édito de Philippe Cohen au sujet du "procès Siné" dans Marianne et suivre les liens vers Rue89.
Quant au lien vers le sketch de Pierre Desproges en vidéo: "Contenu Effacé".

Lire ou relire "1984" de George Orwell...
Coignet
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Ouai… Marianne… chacun ses lectures ! :lol:
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philipandre
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Philippe D. a écrit :
Lire ou relire "1984" de George Orwell...


Nous y sommes bientôt ... juste quelques décennies de décalage ...
Quelle prétention de dire que l'informatique est récente alors qu'Adam et Eve connaissaient déjà Apple...

invité 3
Merci pour vos avis.
Bernard, pour être si près, j'ai simplement profité du fait que le procès soit moins médiatique que celui de Siné, de sorte qu'il y avait peu de monde autour de BHL, et en jouant un tout petit peu des coudes j'ai pu facilement approcher.
J'étais moi même surpris en regardant mon objectif, après une photo, de constater que le bague de mise au point était règlée à 1,20 mètre :D
Sinon Coignet, les redites sont dues à la construction du texte: plan en deux parties deux sous parties, avec annonce du plan en fin d'intro, annonce des sous parties au début de chaque partie, et transitions entre chaque partie et sous partie; donc oui effectivement chaque idée est déjà énoncée avant d'être développée.
Manara
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Cela ne vous regarde pas vraiment
Il y a des fois où le "fond" rejoint la "forme", la "pertinence des propos", tout cela réunit avec en plus une certaine Classe dans l'argumentaire, en plus de très bonnes photos.
Et il y a des jours, ou prendre le temps de regarder et lire ton intervention Cetrio, cela rend moins con pour la semaine complète. Alors merci pour ce fil.
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Le Photographe est un chroniqueur de l'éphémère,
ayant pour seul alphabet des poussières de temps. ....
Philippe D.
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Coignet a écrit :
Ouai… Marianne… chacun ses lectures ! :lol:

Tu peux m'en citer beaucoup des sites d'informations qui osent dévier un tant soit peu de la ligne 'lèche-majesté' actuelle ?
Je cite le lien vers Rue89, il y à aussi bakchich.info et MediaPart.

Je suis preneur d'autres sources, pas de censure chez moi.
Il m'arrive même de lire Le Figaro (site web) figure-toi, rien que pour savoir ce que pense l'ennemi.
Mais je m'informe surtout sur des sites étrangers, qui m'en disent plus long sur notre situation nationale.
Manara
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Depuis le 1 avr 2004
Cela ne vous regarde pas vraiment
Tiens, en allant voir "Mediapart", je viens de tomber sur cette petite perle. Il fait beau, et la vie est belle..........les femmes surtout..
http://www.dailymotion.com/video/k2HY79Ixl9n5ff38th
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Coignet
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Philippe D. a écrit :
Coignet a écrit :
Ouai… Marianne… chacun ses lectures ! :lol:

Tu peux m'en citer beaucoup des sites d'informations qui osent dévier un tant soit peu de la ligne 'lèche-majesté' actuelle ?
Je cite le lien vers Rue89, il y à aussi bakchich.info et MediaPart.

Ça va dévier, ça va dévier !
Mais quand on cite des journaux, c'est un peu inévitable.

Je reproche trois choses majeures à Marianne :
- l'hommage fait à Emmanuel Berl lors de la création de ce journal qui reprend un titre des années 30 dont celui-ci fût autrefois fondateur ; la ligne de Berl entre pacifisme et pétainisme est d'une sinuosité contorsionniste tout à fait représentative des confusions politiques de l'époque, mais s'en réclamer aujourd'hui est pour le moins étrange…
- l'usage, à la place du travail de journalistes, d'une foultitude d'articulets de lecteurs, généralement hargneux et plus ou moins persuadés de se battre contre un complot (la presse serait muselée…)
- et justement, sur la base de titres accrocheurs du type "on vous ment" et "la presse est muselée", d'articles visant justement à entretenir ce mythe.
Mais par ailleurs, cette attitude m'amuse beaucoup (au moins autant qu'elle m'agace) : crier, en parution libre bien évidemment, qu'on ne peut pas publier ou écrire ce qu'on veut, c'est extrêmement amusant.

Concernant Rue89, j'apprécie et suis client ; après la mort de Libé, c'est intéressant. L'un des fondateurs du truc est un ancien pote, et un type très intéressant, justement réellement un esprit libre, sans hargne.
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invite2

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blanc_et_noir
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Depuis le 7 oct 2006
Procida
Manara a écrit :
Il fait beau, et la vie est belle..........les femmes surtout..

"le cinéma substitue à nos regards un monde qui s'accorde à nos désirs " :wink:
André Bazin, cité par Godard (toujours lui) au début du Mépris.
invite4

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