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MessagePosté: vendredi 17 novembre 2023 - 14:10
par countryboygil
Oui, fort témoignage.

Que veut dire "la grande histoire, elle, n'est pas acceptée de tous"?

MessagePosté: dimanche 19 novembre 2023 - 7:48
par Skogkatt59
Des images très fortes, elles doivent nous rappeler que le feu couve toujours sous les braises... Un superbe reportage qui donne envie d'acquérir votre ouvrage. Encore bravo !

MessagePosté: dimanche 19 novembre 2023 - 9:03
par jbo
Skogkatt59 a écrit :
Des images très fortes, elles doivent nous rappeler que le feu couve toujours sous les braises... Un superbe reportage qui donne envie d'acquérir votre ouvrage. Encore bravo !


Tout à fait.
Superbe travail.

MessagePosté: lundi 20 novembre 2023 - 13:07
par fdekoninck
countryboygil a écrit :
Oui, fort témoignage.

Que veut dire "la grande histoire, elle, n'est pas acceptée de tous"?


Bonjour. Pour répondre à ta question, non, loin s'en faut. Les récits historiques controversés se confrontent dans les différentes parties du pays. Les Croates ne reconnaissent pas les crimes commis en Krajina contre les Serbes, les Serbes admettent tout juste qu'il y a eu des assassinats à Srebrenica, mais beaucoup affirment que ce sont des faits de guerre. Les Bosniaques peinent à reconnaître qu'eux-mêmes ont commis des crimes, même si ces actes n'ont rien à voir, en termes d'ampleur, avec ceux commis par les deux autres communautés.

Il n'y a pas d'Histoire "unique" enseignée aux enfants sur cette période dans les écoles, mais plutôt une histoire distincte par groupe ethnique dans les manuels scolaires, variant selon la communauté. À Srebrenica, par exemple, maintenant en zone serbe, le maire de la ville ne reconnaît pas le génocide et n'a jamais voulu se rendre au mémorial où reposent plus de 8 372 victimes civiles assassinées entre le 13 et le 16 juillet 1995. En Bosnie, 30 ans après la guerre, il n'existe toujours pas de récit commun.

Les politiciens corrompus s'accrochent au révisionnisme historique pour conserver leur électorat, au mépris des dizaines de milliers de victimes. Un exemple frappant : des monuments à la gloire des soldats serbes sont érigés dans les lieux d'exécution (dans les environs de Srebrenica) et même à l'intérieur de l'un des trois camps de concentration du nord-ouest de la Bosnie (Trnopolje).

Merci pour ton intérêt !

MessagePosté: lundi 20 novembre 2023 - 13:13
par fdekoninck
Skogkatt59 a écrit :
Des images très fortes, elles doivent nous rappeler que le feu couve toujours sous les braises... Un superbe reportage qui donne envie d'acquérir votre ouvrage. Encore bravo !


Merc Skogkatt ! N'hésite pas à le pré-commander. Les fichiers doivent partir bientôt en impression en Lituanie, mais tant que le livre n'est pas imprimé, il est possible de l'acheter à un tarif préférentiel. Tu pourras, outre mon travail, lire les textes de Bruno Tertrais (analyste géopolitique), de Guillaume Ancel (ancien miliaire de la FORPRONU, l'homme à qui Chirac a demandé de tuer Mladic), de Nicolas Moll (historien franco-allemand spécialisé dans les processus de mémorialisation), de Philippe Simon (ancien correspondant de guerre en Bosnie) et de Jean-René Ruez (le commissaire français en charge de l'ensemble de l'enquête pour crimes de guerre à Srebrenica). C'est un ouvrage complet, résultat de trois ans de travail. Et je serai heureux de te le dédicacer, je suis souvent à Lille :)

MessagePosté: lundi 20 novembre 2023 - 13:14
par fdekoninck
jbo a écrit :
Skogkatt59 a écrit :
Des images très fortes, elles doivent nous rappeler que le feu couve toujours sous les braises... Un superbe reportage qui donne envie d'acquérir votre ouvrage. Encore bravo !


Tout à fait.
Superbe travail.


Merci !

MessagePosté: mardi 21 novembre 2023 - 12:39
par countryboygil
fdekoninck a écrit :
countryboygil a écrit :
Oui, fort témoignage.

Que veut dire "la grande histoire, elle, n'est pas acceptée de tous"?


Bonjour. Pour répondre à ta question, non, loin s'en faut. Les récits historiques controversés se confrontent dans les différentes parties du pays. Les Croates ne reconnaissent pas les crimes commis en Krajina contre les Serbes, les Serbes admettent tout juste qu'il y a eu des assassinats à Srebrenica, mais beaucoup affirment que ce sont des faits de guerre. Les Bosniaques peinent à reconnaître qu'eux-mêmes ont commis des crimes, même si ces actes n'ont rien à voir, en termes d'ampleur, avec ceux commis par les deux autres communautés.

Il n'y a pas d'Histoire "unique" enseignée aux enfants sur cette période dans les écoles, mais plutôt une histoire distincte par groupe ethnique dans les manuels scolaires, variant selon la communauté. À Srebrenica, par exemple, maintenant en zone serbe, le maire de la ville ne reconnaît pas le génocide et n'a jamais voulu se rendre au mémorial où reposent plus de 8 372 victimes civiles assassinées entre le 13 et le 16 juillet 1995. En Bosnie, 30 ans après la guerre, il n'existe toujours pas de récit commun.

Les politiciens corrompus s'accrochent au révisionnisme historique pour conserver leur électorat, au mépris des dizaines de milliers de victimes. Un exemple frappant : des monuments à la gloire des soldats serbes sont érigés dans les lieux d'exécution (dans les environs de Srebrenica) et même à l'intérieur de l'un des trois camps de concentration du nord-ouest de la Bosnie (Trnopolje).

Merci pour ton intérêt !



Merci pour ta réponse et ton temps donné.
Il y aurait tant, ....tant et tant à dire sur ces sujets.

MessagePosté: vendredi 24 novembre 2023 - 11:07
par fdekoninck
Avec plaisir. A bientôt