Voyage à Bayreuth ou du pélerinage wagnérien en 2017

Gui75
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Très beau reportage ! Et quel talent pour narrer les histoires !
:applaudir:
Guillaume
Robert
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Merci, Gui75 :cool:
fabrice deutscher
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Vieux briscard
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Très intéressant, comme d'habitude.



-
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Robert
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:wink: :cool: :smile:
Revilo
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Magnifique Robert ! Un reportage passionnant qui me ramène dans le passé et l'univers wagnérien et ce n'est pas rien. Comme beaucoup je n'ai jamais réussi à obtenir de places dans ce sanctuaire. Votre reportage est ainsi très bienvenu. Juste une remarque à propos des entractes dont vous parlez. Tout le monde en a besoin de ces deux entractes d'une heure : pas seulement le public mais aussi les chanteurs ! Ce n'est pas rien de se lancer dans Siegfried. D'ailleurs il faut de sacrées qualités aux chanteurs wagnériens (Zerline n'est pas Brünnhilde) qui ne sont pas si nombreux. Comme le disait élégamment Elizabeth Schwarzkopf à Lisa Della Casa qui voulait se lancer dans le chant wagnérien : "il vous faudra de bonnes chaussures"... Elle avait de l'humour (allemand quand même hein !)
Pour finir à propos des représentations du Ring qui ont parfois fait scandale à Bayreuth, n'oublions pas une des plus originales et novatrices de l'ère moderne, elle est française, sous la direction de Pierre Boulez et mise en scène par Patrice Chéreau copieusement sifflés dans les années 70 et aujourd'hui adulés. On en trouve en DVD pour ceux qui ont quelques nuits devant eux ! :-)
Merci encore Robert !
Robert
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Merci, à tous les deux.

@ JFK :oops: :oops: :oops: :lol:

@ Revilo : tout à fait d'accord.

Cela dit, il suffit d'être patient et les billets finissent par être attribués. On peut aussi écouter Wagner ailleurs :lol:
Bien sûr, l'ambiance de Bayreuth est unique.

Bayreuth n'a pas non plus le monopole du scandale :lol: Souvenons-nous de quelques mises en scène à Paris notamment au cours des xxx dernières années dont la mise en scène avortée sous R. Liebermann en 1976 (Rheingold et Walküre, puis plus rien) à Garnier !
J'en viens à me demander si une version de concert n'est finalement pas la meilleure solution, comme celle de Marek Janowski, et oui !, à Pleyel il y a de nombreuses années. Cela dit, effectivement, les scandales finissent par s'oublier.

Le problème de la mise en scène de Castorf, outre sa laideur et sa vulgarité (ex : Fricka administrant une fellation à Wotan ou quelques scènes de copulation frénétique
sur le capot d'une Mercedes années 70 très bien restaurée), est la distraction induite par les interventions de la vidéo, la mise en scène d'un personnage muet mais agité et une distribution dans l'espace, en hauteur, qui a pu gêner les spectateurs mal lotis, dans les rangées latérales ou dans les loges du fond de la salle). Les costumes n'épargnaient pas non plus ces dames, parfois dotées de formes très généreuses :lol:

Sauf erreur de ma part, c'est Birgit Nilsson qui disait qu'il fallait de bonnes chaussures pour chanter Isolde !!!
miette
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Quel beau reportage Robert
incroyable, Photos extra, des explications précises et très détaillées.
On ressent le plaisir que tu as à partager.
C'est un grand moment que tu nous offres.

Le bravo est un peu réducteur :content-anim: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir:
La couleur c'est la vie
Robert
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La région est fort riche et Bamberg mérite une petite visite à une heure de voiture (à la vitesse française)...

La ville est considérée comme la « Rome du nord des Alpes » car elle abrite les tombeaux des saints Othon de Bamberg et Henri II, empereur,
de son épouse sainte Cunégonde, ainsi que le tombeau d'un des rares papes enterrés au nord des Alpes :
Clément II, qui avait été évêque de Bamberg à la création de l'évêché.

On la nomme également la « Petite Venise » du fait de son île artificielle construite au milieu de la rivière,
île artificielle sur laquelle fut édifié l'hôtel de ville, le prince évêque de l'époque ayant refusé de donner un terrain pour que les bourgeois y installent l'hôtel de ville,
symbole des droits municipaux accordés par l'empereur.

La cathédrale St Pierre et St Georges traduit une certaine méfiance vis à vis du style gothique français,
mais Adam et Eve comme le cavalier sont inspirés par le style rémois !!!

La ville est très intéressante et n'a jamais été bombardée. Beaucoup d'étudiants (et de touristes) !

1. Dans Friedrichsträsse :smile:



2. Hôtel particulier dans Jüdenstrasse



3. Neue Schloss, un des nombreux palais construits par
Frédéric-Charles de Schönborn-Buchheim.
Le baron, puis comte (1701) Frédéric-Charles de Schönborn-Buchheim
né le 3 mars 1674 à Mayence et mort le 26 juillet 1746 à Wurtzbourg,
est un prince-évêque de Wurtzbourg et de Bamberg.
Il fut aussi vice-chancelier et chancelier du Saint-Empire romain germanique.



4. Sous les tilleuls de l'Alte Schloss (unter den linden)



5/6 Adam et Eve (copies)





7. Le cavalier (innominé)



8. Tombeau de Henri II et de Cunégonde



9. La synagogue, les yeux bandés (ne reconnaissant pas le Christ)
et bâton cassé



10. Détail d'une porte latérale



11. Cheminée baroque dans le "Neue Schloss" : la transmission du pouvoir



12. Sur un pont vers la petite Venise (de face)



13. Et de profil



14. Déluge annoncé dans 5 mn sur fond de cathédrale St Pierre et St Georges



15. Dîner à Bayreuth chez "die Eule" (la chouette) :cool:

Robert
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miette a écrit :
Quel beau reportage Robert
incroyable, Photos extra, des explications précises et très détaillées.
On ressent le plaisir que tu as à partager.
C'est un grand moment que tu nous offres.

Le bravo est un peu réducteur :content-anim: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir: :applaudir:


Merci. Le partage est un plaisir :smile:
golfeur27
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Revilo a écrit :
Magnifique Robert ! Un reportage passionnant qui me ramène dans le passé et l'univers wagnérien et ce n'est pas rien. Comme beaucoup je n'ai jamais réussi à obtenir de places dans ce sanctuaire. Votre reportage est ainsi très bienvenu. Juste une remarque à propos des entractes dont vous parlez. Tout le monde en a besoin de ces deux entractes d'une heure : pas seulement le public mais aussi les chanteurs ! Ce n'est pas rien de se lancer dans Siegfried. D'ailleurs il faut de sacrées qualités aux chanteurs wagnériens (Zerline n'est pas Brünnhilde) qui ne sont pas si nombreux. Comme le disait élégamment Elizabeth Schwarzkopf à Lisa Della Casa qui voulait se lancer dans le chant wagnérien : "il vous faudra de bonnes chaussures"... Elle avait de l'humour (allemand quand même hein !)
Pour finir à propos des représentations du Ring qui ont parfois fait scandale à Bayreuth, n'oublions pas une des plus originales et novatrices de l'ère moderne, elle est française, sous la direction de Pierre Boulez et mise en scène par Patrice Chéreau copieusement sifflés dans les années 70 et aujourd'hui adulés. On en trouve en DVD pour ceux qui ont quelques nuits devant eux ! :-)
Merci encore Robert !
superbes photos encore une fois. :applaudir: :applaudir: Bayreuth est un lieu magique et toxique, où il faut parfois savoir prendre du recul. Certains chanteurs n'en manquaient pas, heureusement. Ainsi Hans Hotter, l'un des tous grands de la période du "Nouveau Bayreuth" de l'après-guerre (Baryton-Basse) racontait dans un interview à quel point il avait scandalisé le "milieu" quand on avait appris qu'il consacrait la longue pause dont il bénéficiait dans Parsifal (tout le second acte) pour aller piquer une tête dans la piscine et non à rester abîmé en prières dans sa loge... :mrgreen:
sur les mises en scène, il faudrait un sujet (non photographique), j'en ai vu beaucoup dans Wagner et je n'ai que très rarement été séduit. Celle de Chéreau est devenue mythique, personnellement elle me laisse assez froid, d'autant que vocalement, la distribution est d'une grande médiocrité au regard de ce qui s'est fait auparavant.
Leica M5 et SL601 - optiques M et R
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Robert
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Vieux débat. Hans Hotter est évidemment une légende comme Georges London ou d'autres.
La distribution de la version Boulez est en rapport avec l'époque qui souffrait d'un déficit certain.
Les rôles sont écrasants et rares sont les interprètes qui tiennent le choc, sauf à remonter à la version Knappertsbusch :lol:
Robert
    Fin du voyage
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L'histoire de Bayreuth passe aussi par un personnage extra-ordinaire, Frédérique Sophie Wilhelmine de Prusse, margravine de Bayreuth,
fille aînée du roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier, et sœur du grand Frédéric II de Prusse, née le 3 juillet 1709, morte le 14 octobre 1758.

Comme son frère cadet, le futur Frédéric II dont elle était très proche, elle eut beaucoup à souffrir dans sa jeunesse des violences de leur père le roi.
Ainsi qu'elle l'écrit dans ses Mémoires écrits en français :
« J'étais occupée tous les jours par mes maîtres et mon unique récréation était de voir mon frère. Jamais tendresse n'a égalé la nôtre.»

Elle épousa en 1731 l'héritier du margraviat de Bayreuth Frédéric de Brandebourg-Bayreuth
et fut la mère d'Élisabeth Frédérique Sophie de Brandenbourg-Bayreuth (1732-1780), décrite par Casanova comme la plus belle fille d'Allemagne,
qui se maria à Charles II de Wurtemberg en 1748.Voltaire a écrit une Ode sur sa mort.

Elle a laissé des Mémoires (de 1700 à 1742), qui n'ont paru qu'en 1810 et ont été réimprimés à Paris en 1845.
Ils offrent les détails les plus intéressants sur la vie à la cour de Prusse.
La Correspondance de cette princesse avec Frédéric II a été imprimée en partie dans les Œuvres du roi.

Wilhelmine fut aussi une compositrice et s'employa à développer la vie musicale de Bayreuth
et en fit une des villes les plus brillantes de l'époque.
Elle engagea, à la cour, le futur maître de chapelle Johann Pfeiffer qui lui enseigna la composition.
Elle a composé un opéra, Argenore, sur un livret de A. Galetti, en l'honneur de l'anniversaire de son mari, un concerto pour clavecin et de la musique de chambre.

Elle maîtrisait aussi l'art du pastel, mais il n'en reste pas moins qu'elle était à Bayreuth en service commandé et se sentait un peu en exil...

Elle a semé de nombreux bâtiments dont le Neue Schloss et l'Opéra de Bayreuth (en travaux)
mais aussi d'autres bâtiments moins majestueux mais néanmoins intéressants.


"L'Eremitage" se trouve à l'extérieur de la ville.

On y trouve deux bâtiments d'habitation et un vaste parc avec quelques fabriques dont un pavillon japonais.

1. Le parc comprend de nombreuses pièces d'eau



2. bien agréables par ce temps lourd sous un ciel chargé



L'ancien Schloss Eremitage érigé par Johann David Räntz servait de retraite au margrave Georg Wilhelm.
Ce bâtiment, modeste, est charmant et comprend une pièce centrale où l'on peut se livrer à des jeux d'eau
grâce à des systèmes hydrauliques très sophistiqués !

3. Wilhelmine fit élever le Neues Schloss en 1736 par J. Saint-Pierre.
Le temple du Soleil, en hémicycle, en est le centre.
Dans le parc dessiné à l'anglaise, la margravine donna libre cours à sa fantaisie
et à son goût de l'inattendu : bassins, cascades, volières.



4/5. Avec quelques détails assez surprenants






6. Sans oublier Apollon



7. Et un bassin avec des jets d'eau qui fusent 5 mn toutes les heures



Ce qui explique les algues stagnantes...

8. Les agapanthes d'Afrique du Sud s'y plaisent



9. La Suisse Franconienne est fort belle, parsemée de petites villes,
comme Gössweinstein.


Le couvent de Gössweinstein est un ancien couvent de Capucins et
aujourd'hui un couvent franciscain situé à Gößweinstein en Franconie, dans l'archidiocèse de Bamberg.

Le couvent dédié à saint François d'Assise a été fondé en 1723 par le prince-électeur Lothaire-François de Schönborn,
archevêque de Mayence, afin de donner aux capucins la direction spirituelle du pèlerinage local
et de faire de son église de la Sainte-Trinité une église paroissiale.

Les plans de nouveaux bâtiments sont dessinés par le baron von Ritter zu Groenesteyn en 1728 et Balthasar Neumann,
sur commande du prince-évêque et comte de Schönborn-Buchheim, réaménage l'église et le couvent en style baroque, entre 1730 et 1739.
L'église est baroque comme tant d'autres et bien entretenues. L'intérêt vient aussi des protagnistes qui ont beaucoup construit.

Au moment du recès d'Empire de 1803, le couvent n'est pas sécularisé,
mais il lui est interdit d'accueillir des novices, ce qui signifie sa condamnation à mort à court terme.

Cependant le couvent réussit à survivre et passe aux franciscains en 1825.
Pie XII élève l'église au rang de basilique mineure en 1948.

La tombe des Franciscains ne manque pas de perspective !



10. Par contre, le "heimatschutz" en prend un bon coup entre antenne de téléphonie
et capteurs solaires,
sous un ciel gris...



11. Le but de la promenade était d'aller à "Sans Pareil", à côté du château de Zwernitz
qui fut pour la première fois mentionné en 1156.
Ce château, qui appartenait aux Hohenzollern depuis 1338, tomba aux mains de la Bavière en 1810.



12. Du donjon, on jouit d'une très belle vue, notamment sur le pavillon construit par Wilhelmine
et sur la forêt de hêtres de "Sans Pareil" avec quelques éoliennes, en voie de prolifération...



13. Le château comprend aussi un musée de la chasse.




14/15/16 La forêt qui entoure ce petit pavillon est une magnifique hêtraie parsemées de rochers et
d'autres ruines "romantiques,
comme un théâtre de verdure...









15. Sur les routes, pour 1 €, on peut cueillir 3 tournesols et mettre les sous dans la boîte...



16. Coup d'oeil avant de partir



FIN : merci de votre regard :

:vivesummilux:
Symphorinois
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MONS (B)
Bravo pour ce reportage Robert : un chef d'orchestre, le Monochrom à la main... :content-anim:

Un petit faible pour la 9 et la 16 de la première série et les agapanthes d'Afrique du Sud.
Bon dimanche.
Les heures blessent, la dernière tue...
:leica: RE/M2/MM Henri/SL/SL2/Lumix S1
Robert
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Ile de France
Merci :smile:
Aucune prétention à la baguette :lol:
Polo
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Bourbonnais
Robert, toujours une grande précision dans tes narrations tant photographiques qu'historiques, un plaisir des yeux et de l'intellect!
J'espère, un jour, découvrir aussi ces lieux si le hasard veut se montrer conciliant...
Merci encore pour le partage
Polo
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