Posté: vendredi 19 août 2016 - 11:08
Ce fil aurait pu s'intégrer dans la rubrique "architecture", mais ce voyage a été un peu plus étendu, ce d'autant que le prétexte, si il en fallait un, était celui d'un mariage à Agra.
Cela dit, j'avais depuis longtemps envie d'aller voir Chandigarh de plus près.
L'œuvre construite par Le Corbusier a été classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2016 dont les bâtiments du Capitole et les tapisseries originales des 9 salles du Palais de Justice, dans le hall des assemblées et à l'intérieur de l'assemblée de l'Haryana.
Lucien Hervé qui a été "le" photographe de Le Corbusier a suivi cette aventure qu'il a très bien illustrée (http://lucienherve.com/lh_corb.html), comme celles d'autres architectes tout aussi renommés.
En effet, Chandigarh est une ville nouvelle construite après l'Indépendance de l'Inde et la partition de l'Inde en 1947, le Pendjab (Punjab) est divisé entre le Pakistan et l'Inde.
Le Pendjab indien a alors besoin d'une nouvelle capitale pour remplacer Lahore, devenue pakistanaise.
Transformer une ville préexistante en capitale aurait été délicat et de gros enjeux politiques et religieux auraient pesé. N'oublions pas qu'il fallait restructurer le pays qui est passé de 554 États princiers à une fédération de 27 États, là encore avec des mouvements de population.
Le Premier ministre Jawaharlal Nehru décide alors la construction d'une « ville nouvelle ». Le nom de la ville signifie « fort de Chandi ».
Il dérive de Chandi Mandir, un temple dédié à la déesse hindoue Chandi, situé dans le district voisin de Panchkula. Le 1er novembre 1966, l'État de l'Haryana hindiphone est détaché du Pendjab.
Chandigarh, située à la frontière des deux États, devient alors un territoire capitale à la fois du Pendjab et de l'Haryana. Cette partition relative se retrouve dans la répartition des bâtiments du complexe du Capitole, 60 % pour le Punjab et 40 % pour l'Haryana.
La densité à Chandigarh est de 7 900 hab/km2. La population est environ à 56 % sikh, nous sommes au Pendjab, 40 % hindoue et 4 % musulmane. Notons que les Sikhs ne représentent que 2% de la population indienne.
Enfin, le taux d'alphabétisation serait de 97 % à Chandigarh...
La ville se situe au Nord-Ouest de l'Inde, à 250 km de Delhi, dans une plaine mais à proximité immédiate des contreforts de l'Himalaya.
(Google Maps)
C’est d’abord l’architecte américain Albert Mayer qui est appelé en 1949 par Nehru et qui dresse le premier plan de la ville avec son confrère Matthew Nowicki. Mais, la disparition de ce dernier en août 1950 dans un crash aérien conduit l’Américain à abandonner. Le Corbusier, sollicité par les Indiens en 1950, va reprendre à sa manière géométrique les grands principes (orientation, secteurs) du schéma d’urbanisme plus en rondeurs élaboré par Mayer, inspiré des cités-jardins anglaises. Travaillant depuis son agence parisienne et séjournant deux mois par an en Inde de 1951 à 1965, il définit le plan général et garde la maîtrise totale de la réalisation du secteur administratif du Capitole ainsi que de quelques équipements. Mais, pour le reste il doit composer avec un duo d’architectes, Jane Drew et Maxwell Fry, missionnés en même temps que lui pour leurs compétences en matière d’architecture climatique et qui vont rester sur place de 1951 à 1954. Il s’appuie aussi sur son cousin et collaborateur, Pierre Jeanneret, qui va vivre à Chandigarh de 1951 à 1965 et ses cendres seront dispersées sur le lac artificiel. Nul doute que ce dernier, personnalité discrète et fidèle mais en même temps subtile et créative, a imprimé fortement sa marque, comme aussi les ingénieurs Thapar et Varma et l’équipe des jeunes architectes indiens qui ont travaillé aux côtés des trois "senior architects" présents sur le site.
La ville est divisée en plusieurs secteurs, désignés par un numéro de 1 à 60 (Le Corbusier fit omettre le 13). Chaque secteur est un rectangle de 800 × 1 200 mètres de côté. Le secteur 17 constitue le cœur du centre-ville : c'est le centre principal des commerces, des restaurants, des hôtels et des bars. Dans tous les autres secteurs, on retrouve des magasins répartis de façon équilibrée. Cette répartition équitable se retrouve également concernant les écoles.
1. Plan de la ville de Chandigarh, exposé au Musée de la Ville qui est très intéressant (Government Museum and Art Gallery, complexe muséal situé dans le secteur n° 10).
La ville orientée au Nord-Est et les vents dominants venant de l'Ouest, les industries pollluantes ont été localisées à l'Est.
Construit d'après les plans de Le Corbusier, il fut inauguré le 6 mai 1968. Cet ensemble de musées abrite une galerie d'art et une aile du bâtiment abrite le Natural History Museum (Musée d'histoire naturelle) et le City Museum (Musée de la ville).
Le Government Museum and Art Gallery ressemble à deux autres musées dessinés par Le Corbusier : le Musée d’Ahmedabad (Inde) en 1948 et le National Museum of Western Art à Tokyo en 1949.
Le musée expose environ 10 000 objets dont 627 sculptures de Gandhâra, environ 4 000 peintures indiennes miniatures et 200 sculptures indiennes médiévales.
2. L'Art Gallery vue du City Museum, musée consacré à la consruction de Chandigarh, très intéressant par sa structure, mais aussi les documents (lettres, photos, etc)
3. Le City Museum vu de l'Art Gallery
4. Pénétrons dans l'Art Gallery (sacs aux vestiaires, mais appareils tolérés)
5. L'univers "corbuséen" est vite présent : béton et bouddha
6. Art Gallery: tout y est
L'éclairage zénithal a été très étudié et fonctionne très bien pour l'éclairage des statues
7. Brises soleil/lumière
Le Corbusier a attaché une grand importance à l'orientation des bâtiments, ce qui est normal,
et a associé des dispositifs mobiles pour compléter. Il en résulte que les bâtiments sont souvent sombres
à l'intérieur, voire lugubres, nécessitant une consommation électrique importante.
8. Le personnel est bien assis...
Le mobilier est maintenant protégé et tout est inventorié.
Remarquer à gauche la statue typique de l'art, "gréco-bouddhique" du Gandhara à son apogée (après JC).
(Il y a une très belle section au Musée Guimet, à Paris).
9. Le musée comprend une section d'Art Contemporain et aussi une belle collection de miniatures
10. Le City Museum, consacré à la création de la ville est passionnant.
11. Les fantômes y règnent
12. La terrasse est ouverte sur la végétation, très présente à Chandigarh
13. Et sur l'Art Gallery, avec une de ces nombreuses esplanades ("dalles") que l'on retrouvera ailleurs...
14. Epure
15. Esprit, es-tu là ?
16. Le musée d'Histoire Naturelle comprend une belle section consacrée aux dinosaures...
Ici, un stégosaure à ocelles. On y apprend que le T Rex local est le Rajasaure
17. La Galerie de l'Evolution est circulaire
18. Une évolution possible
19. Enfin, une courbe !!!
20. La mousson génère un ciel gris pisseux et bas, de la pluie et de la boue...
Le tout avec une température perçue élevée avec une forte humidité
21. Le centre Le Corbusier est son quartier général, très modestement construit.
La seule originalité est le voile de l'auvent
(Ma tribu)
22. Passionnant assemblage de photos et de documents.
On y trouve notamment une lettre de Corbu se plaignant des retards de paiement, 18 mois,
et menaçant d'interrompre sa collaboration.
23. La salle de réunion
24. Le Modulor veille
Le Corbusier a élaboré un système de circulation sophistiqué, « Les sept voies de circulation », hiérarchisant sept niveaux de circulation dans la ville visant à fluidifier le trafic et préserver les zones d'habitation de ses nuisances. Prévue pour 500 000 habitants, la ville en compte aujourd'hui près du double et est une des rares villes indiennes où il est encore relativement facile de circuler (à l'Indienne, s'entend).
L'étendue fait qu'il est difficile d'aller à pied, sauf dans les limites d'un secteur.
Chaque secteur est composé de zones d'habitations (bourgeoise et sociale), d'un centre commercial, de zones de travail, d'équipements sportifs, de lieux de culte et d'espaces verts. On peut notamment traverser Chandigarh du sud au nord en empruntant uniquement des jardins (voir le plan).
25. Il y a des très nombreux jardins à Chandigarh, dont le Butterfly Garden.
Nous avons été très gentiment accueillis, avec de l'eau et des sièges sous un grand ventilateur.
Il faisait beau (et chaud) à cet instant. Le but est pédagogique en associant des plantes hôtes dans un site unique.
On insiste sur le rôle de marqueur environnemental que constituent les populations d'insectes et, notamment, des papillons.
26. D'aucuns viennent butiner
27. Maison de Maxwell Fry, dans le secteur 22.
Nous avons eu le plus grand mal à la trouver et notre chauffeur ne parlant pas l'Anglais, ou à peine, c'est un agent immobilier qui nous a mis sur la voie !!!
Ne se visite pas.
28. Maison d'employés (Jeanneret) : on a pu visiter. Exigu et sombre...
29. Maison de cadres près du Jardin des Papillons
30. Jardin des roses (pas la bonne saison)
31. Même les poubelles ont une forme de bouton de rose !
Chandigarh a été un laboratoire d’architecture tout à fait étonnant pour l’époque, sur des questions qui restent d’actualité : la densité, le rapport ville/nature, le rapport espace privé/espace public, le système de circulation (hiérarchie des voies et séparation des flux), la (relative) séparation des fonctions, enfin la morphologie urbaine et les typologies du logement.
Le mobilier associé y est également très présent, souvent créé par Pierre Jeanneret lui-même.voir http://www.chandigarh-design.com/fr/meu ... -corbusier
Dans cette ville sur plan quadrillé noyée dans la végétation, aux espaces publics souvent dilatés, on trouve en effet de multiples déclinaisons de l’habitat en bande, maisons ou petits collectifs, inspirées de la tradition nord-européenne tout en tenant compte des contraintes climatiques et des modes de vie locaux. Ceci se traduit par l’importance accordée aux prolongements extérieurs du logement (loggias, terrasses, porches, cours, jardins), quelle que soit la surface de celui-ci, des très modestes maisons des employés aux villas des ministres, en passant par les maisons de ville qui inspireront l’"habitat intermédiaire" des années 1970. Il est intéressant que projet de palais du gouverneur, dont la maquette figure au Musée de la Ville, a été rejeté compte-tenu du caractère somptuaire de la dépense.
32. Il y a aussi un lac artificiel (comme à Brasilia) et quelques pédalos sans capitaine
(Sources : Wikipedia et diverses déclinaisons, Cité de l'Architecture à Paris et Fondation Le Corbusier à Paris, notes personnelles).
MM1 35 FLE Capture One
Cela dit, j'avais depuis longtemps envie d'aller voir Chandigarh de plus près.
L'œuvre construite par Le Corbusier a été classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2016 dont les bâtiments du Capitole et les tapisseries originales des 9 salles du Palais de Justice, dans le hall des assemblées et à l'intérieur de l'assemblée de l'Haryana.
Lucien Hervé qui a été "le" photographe de Le Corbusier a suivi cette aventure qu'il a très bien illustrée (http://lucienherve.com/lh_corb.html), comme celles d'autres architectes tout aussi renommés.
En effet, Chandigarh est une ville nouvelle construite après l'Indépendance de l'Inde et la partition de l'Inde en 1947, le Pendjab (Punjab) est divisé entre le Pakistan et l'Inde.
Le Pendjab indien a alors besoin d'une nouvelle capitale pour remplacer Lahore, devenue pakistanaise.
Transformer une ville préexistante en capitale aurait été délicat et de gros enjeux politiques et religieux auraient pesé. N'oublions pas qu'il fallait restructurer le pays qui est passé de 554 États princiers à une fédération de 27 États, là encore avec des mouvements de population.
Le Premier ministre Jawaharlal Nehru décide alors la construction d'une « ville nouvelle ». Le nom de la ville signifie « fort de Chandi ».
Il dérive de Chandi Mandir, un temple dédié à la déesse hindoue Chandi, situé dans le district voisin de Panchkula. Le 1er novembre 1966, l'État de l'Haryana hindiphone est détaché du Pendjab.
Chandigarh, située à la frontière des deux États, devient alors un territoire capitale à la fois du Pendjab et de l'Haryana. Cette partition relative se retrouve dans la répartition des bâtiments du complexe du Capitole, 60 % pour le Punjab et 40 % pour l'Haryana.
La densité à Chandigarh est de 7 900 hab/km2. La population est environ à 56 % sikh, nous sommes au Pendjab, 40 % hindoue et 4 % musulmane. Notons que les Sikhs ne représentent que 2% de la population indienne.
Enfin, le taux d'alphabétisation serait de 97 % à Chandigarh...
La ville se situe au Nord-Ouest de l'Inde, à 250 km de Delhi, dans une plaine mais à proximité immédiate des contreforts de l'Himalaya.
(Google Maps)
C’est d’abord l’architecte américain Albert Mayer qui est appelé en 1949 par Nehru et qui dresse le premier plan de la ville avec son confrère Matthew Nowicki. Mais, la disparition de ce dernier en août 1950 dans un crash aérien conduit l’Américain à abandonner. Le Corbusier, sollicité par les Indiens en 1950, va reprendre à sa manière géométrique les grands principes (orientation, secteurs) du schéma d’urbanisme plus en rondeurs élaboré par Mayer, inspiré des cités-jardins anglaises. Travaillant depuis son agence parisienne et séjournant deux mois par an en Inde de 1951 à 1965, il définit le plan général et garde la maîtrise totale de la réalisation du secteur administratif du Capitole ainsi que de quelques équipements. Mais, pour le reste il doit composer avec un duo d’architectes, Jane Drew et Maxwell Fry, missionnés en même temps que lui pour leurs compétences en matière d’architecture climatique et qui vont rester sur place de 1951 à 1954. Il s’appuie aussi sur son cousin et collaborateur, Pierre Jeanneret, qui va vivre à Chandigarh de 1951 à 1965 et ses cendres seront dispersées sur le lac artificiel. Nul doute que ce dernier, personnalité discrète et fidèle mais en même temps subtile et créative, a imprimé fortement sa marque, comme aussi les ingénieurs Thapar et Varma et l’équipe des jeunes architectes indiens qui ont travaillé aux côtés des trois "senior architects" présents sur le site.
La ville est divisée en plusieurs secteurs, désignés par un numéro de 1 à 60 (Le Corbusier fit omettre le 13). Chaque secteur est un rectangle de 800 × 1 200 mètres de côté. Le secteur 17 constitue le cœur du centre-ville : c'est le centre principal des commerces, des restaurants, des hôtels et des bars. Dans tous les autres secteurs, on retrouve des magasins répartis de façon équilibrée. Cette répartition équitable se retrouve également concernant les écoles.
1. Plan de la ville de Chandigarh, exposé au Musée de la Ville qui est très intéressant (Government Museum and Art Gallery, complexe muséal situé dans le secteur n° 10).
La ville orientée au Nord-Est et les vents dominants venant de l'Ouest, les industries pollluantes ont été localisées à l'Est.
Construit d'après les plans de Le Corbusier, il fut inauguré le 6 mai 1968. Cet ensemble de musées abrite une galerie d'art et une aile du bâtiment abrite le Natural History Museum (Musée d'histoire naturelle) et le City Museum (Musée de la ville).
Le Government Museum and Art Gallery ressemble à deux autres musées dessinés par Le Corbusier : le Musée d’Ahmedabad (Inde) en 1948 et le National Museum of Western Art à Tokyo en 1949.
Le musée expose environ 10 000 objets dont 627 sculptures de Gandhâra, environ 4 000 peintures indiennes miniatures et 200 sculptures indiennes médiévales.
2. L'Art Gallery vue du City Museum, musée consacré à la consruction de Chandigarh, très intéressant par sa structure, mais aussi les documents (lettres, photos, etc)
3. Le City Museum vu de l'Art Gallery
4. Pénétrons dans l'Art Gallery (sacs aux vestiaires, mais appareils tolérés)
5. L'univers "corbuséen" est vite présent : béton et bouddha
6. Art Gallery: tout y est
L'éclairage zénithal a été très étudié et fonctionne très bien pour l'éclairage des statues
7. Brises soleil/lumière
Le Corbusier a attaché une grand importance à l'orientation des bâtiments, ce qui est normal,
et a associé des dispositifs mobiles pour compléter. Il en résulte que les bâtiments sont souvent sombres
à l'intérieur, voire lugubres, nécessitant une consommation électrique importante.
8. Le personnel est bien assis...
Le mobilier est maintenant protégé et tout est inventorié.
Remarquer à gauche la statue typique de l'art, "gréco-bouddhique" du Gandhara à son apogée (après JC).
(Il y a une très belle section au Musée Guimet, à Paris).
9. Le musée comprend une section d'Art Contemporain et aussi une belle collection de miniatures
10. Le City Museum, consacré à la création de la ville est passionnant.
11. Les fantômes y règnent
12. La terrasse est ouverte sur la végétation, très présente à Chandigarh
13. Et sur l'Art Gallery, avec une de ces nombreuses esplanades ("dalles") que l'on retrouvera ailleurs...
14. Epure
15. Esprit, es-tu là ?
16. Le musée d'Histoire Naturelle comprend une belle section consacrée aux dinosaures...
Ici, un stégosaure à ocelles. On y apprend que le T Rex local est le Rajasaure
17. La Galerie de l'Evolution est circulaire
18. Une évolution possible
19. Enfin, une courbe !!!
20. La mousson génère un ciel gris pisseux et bas, de la pluie et de la boue...
Le tout avec une température perçue élevée avec une forte humidité
21. Le centre Le Corbusier est son quartier général, très modestement construit.
La seule originalité est le voile de l'auvent
(Ma tribu)
22. Passionnant assemblage de photos et de documents.
On y trouve notamment une lettre de Corbu se plaignant des retards de paiement, 18 mois,
et menaçant d'interrompre sa collaboration.
23. La salle de réunion
24. Le Modulor veille
Le Corbusier a élaboré un système de circulation sophistiqué, « Les sept voies de circulation », hiérarchisant sept niveaux de circulation dans la ville visant à fluidifier le trafic et préserver les zones d'habitation de ses nuisances. Prévue pour 500 000 habitants, la ville en compte aujourd'hui près du double et est une des rares villes indiennes où il est encore relativement facile de circuler (à l'Indienne, s'entend).
L'étendue fait qu'il est difficile d'aller à pied, sauf dans les limites d'un secteur.
Chaque secteur est composé de zones d'habitations (bourgeoise et sociale), d'un centre commercial, de zones de travail, d'équipements sportifs, de lieux de culte et d'espaces verts. On peut notamment traverser Chandigarh du sud au nord en empruntant uniquement des jardins (voir le plan).
25. Il y a des très nombreux jardins à Chandigarh, dont le Butterfly Garden.
Nous avons été très gentiment accueillis, avec de l'eau et des sièges sous un grand ventilateur.
Il faisait beau (et chaud) à cet instant. Le but est pédagogique en associant des plantes hôtes dans un site unique.
On insiste sur le rôle de marqueur environnemental que constituent les populations d'insectes et, notamment, des papillons.
26. D'aucuns viennent butiner
27. Maison de Maxwell Fry, dans le secteur 22.
Nous avons eu le plus grand mal à la trouver et notre chauffeur ne parlant pas l'Anglais, ou à peine, c'est un agent immobilier qui nous a mis sur la voie !!!
Ne se visite pas.
28. Maison d'employés (Jeanneret) : on a pu visiter. Exigu et sombre...
29. Maison de cadres près du Jardin des Papillons
30. Jardin des roses (pas la bonne saison)
31. Même les poubelles ont une forme de bouton de rose !
Chandigarh a été un laboratoire d’architecture tout à fait étonnant pour l’époque, sur des questions qui restent d’actualité : la densité, le rapport ville/nature, le rapport espace privé/espace public, le système de circulation (hiérarchie des voies et séparation des flux), la (relative) séparation des fonctions, enfin la morphologie urbaine et les typologies du logement.
Le mobilier associé y est également très présent, souvent créé par Pierre Jeanneret lui-même.voir http://www.chandigarh-design.com/fr/meu ... -corbusier
Dans cette ville sur plan quadrillé noyée dans la végétation, aux espaces publics souvent dilatés, on trouve en effet de multiples déclinaisons de l’habitat en bande, maisons ou petits collectifs, inspirées de la tradition nord-européenne tout en tenant compte des contraintes climatiques et des modes de vie locaux. Ceci se traduit par l’importance accordée aux prolongements extérieurs du logement (loggias, terrasses, porches, cours, jardins), quelle que soit la surface de celui-ci, des très modestes maisons des employés aux villas des ministres, en passant par les maisons de ville qui inspireront l’"habitat intermédiaire" des années 1970. Il est intéressant que projet de palais du gouverneur, dont la maquette figure au Musée de la Ville, a été rejeté compte-tenu du caractère somptuaire de la dépense.
32. Il y a aussi un lac artificiel (comme à Brasilia) et quelques pédalos sans capitaine
(Sources : Wikipedia et diverses déclinaisons, Cité de l'Architecture à Paris et Fondation Le Corbusier à Paris, notes personnelles).
MM1 35 FLE Capture One