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"L'étreinte du tourbillon" au musée des Beaux-arts

MessagePosté: dimanche 8 juillet 2018 - 16:43
par Piga
Bonjour,

Dans le cadre de la biennale de la photographie de Mulhouse une exposition collective a lieu jusqu'au 2 septembre au musée des Beaux-arts. Elle présente, aux côtés de photographes tels qu'Alix Cléo Roubaud, Hervé Guibert, Denis Roche, Bernard Faucon, les travaux de photographes contemporains parmi lesquels Thomas Boivin (Curly sur le forum). La confrontation entre cet héritage et leurs regards promet d'être passionnante.

Je n'y suis pas encore allé (pour l'instant j'assure la permanence à Stimultania où j'espère rencontrer certains d'entre vous) mais cela ne saurait tarder. Je vous raconterai.

MessagePosté: jeudi 12 juillet 2018 - 17:57
par Piga
Bonjour,

J'en reviens : l'exposition vaut vraiment le déplacement. La commissaire de l'exposition, Anne Immelé, a pris des risques, et a brillamment réussi.

Exposer ensemble des œuvres parfois iconiques et des œuvres contemporaines était en effet risqué ; les premières pouvaient détourner l'attention des secondes, et à l'inverse les secondes faire paraître les premières datées. Il n'en est rien, et cela "fonctionne" très bien. L'approche narrative et autobiographique d'Alix Cléo Roubaud, Hervé Guibert et Denis Roche, les mises en scène méticuleuses de Bernard Faucon, ne sont pas propres aux années 80, la confrontation avec des productions contemporaines ne les relègue pas à une époque révolue. Bref, je me suis régalé.

Des approches que j'ai ressenties comme parfois nostalgiques (Julien Magre), parfois savantes (Anne-Lise Broyer, qui interroge la relation qu'entretient la photographie avec les autres arts, notamment la littérature et le dessin), comme un voyage virtuel (Lucile Boiron) ou pleine d'humour (Alan Eglinton). Accrochages sobres, sans fausses notes, dans un cadre superbe.

Pour en rester à l'objet de ce fil, le travail de Thomas Boivin m'a conquis. Je cite la plaquette de présentation : "A Short Story" est le récit visuel d'une histoire d'amour, mélangeant texte et image en une mise en page cinématographique. Du début de la passion à sa fin, nous suivons 12 jours de romance, déployés sur 4 mois en Italie, puis à Paris, pour finir à Lisbonne. L'histoire et la manière dont elle est racontée ressemblent à un scénario de cinéma, et l'auteur met en avant cette ressemblance sans pour autant trahir l'histoire vécue. Le résultat est un objet délicat et hybride entre cinéma, photographie, poésie et roman". Je ne saurais mieux dire. Ah, si : les photos sont très belles, aussi. Bravo !

MessagePosté: jeudi 12 juillet 2018 - 20:51
par jfbaron
Tes commentaires donnent vraiment envie de voir cette expo. Merci