summilux.net

Salut à tous,

en 1992, la BNF avait organisé une exposition sur le pictorialisme. Il s'agit d'un mouvement photographique de la fin du XiXe, qui tentait d'élever ce procédé au rang d'art, ce qui n'était pas le cas à l'époque. Il n'existait pas de musée et les Beaux Arts refusaient les photographies.

Ce mouvement a duré une trentaine d'années et a produit des chefs d’œuvre (selon moi), chefs d’œuvre que le livre édité à l'occasion de cette exposition met magnifiquement en lumière.

Il ne s'agissait pas seulement de travailler sur la composition, l'éclairage et les flous, mais sur la matière elle même, le grain et d'autres procédés au charbon dont j'ignorais l'existence.

Certaines photographies (toutes en noir et blanc évidement), peuvent passer pour des tableaux.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_De ... ,_1906.jpg

Je vous recommande ce livre (édité en grand format) si vous aimez l'esthétique en photographie, le sublime et même le sacré.

http://editions.bnf.fr/le-pictorialisme-en-france

Olivier

nb : je ne pense pas que les pictorialistes auraient renié la photographie que vous pouvez voir à gauche de mon message... le pictorialisme n'est pas mort !

Pourquoi "évidemment" ? Le procédé autochrome Lumière a été commercialisé dès 1907, mettant la photographie en couleurs à la portée de tout photographe averti. A cette date, le mouvement pictorialiste était toujours actif.

Je connais ce procédé et notamment le travail de Lartigue, mais je pense que le noir et blanc est plus propice au mystère, voire au mystique.

Olivier

Je trouve au contraire l'autochrome très pictural, les grains de fécule donnant à l'image un aspect pointilliste évoquant Signac et Seurat. Mais le procédé ne se prêtait peut-être pas au travail de retouche auquel se livraient les pictorialistes. En tout cas, merci de nous avoir rappelé ou fait découvrir cette école de photographie.

C'est très juste, les autochromes de Lartigue sont parfois très pointillistes. Effectivement, la retouche était une spécialité chez certains pictorialistes... ce qui fait relativiser les critiques actuelles de Photoshop et autres.

Même si de mon point de vu ce n'est pas la même chose.

Olivier

Etant également passionné par ce courant de la photographie, je me permets de relever cette phrase que je ne trouve pas exactement juste.

Bien au contraire, les différents procédés utilisés à l'époque, gomme bichromatée, oléotype, médiobrome, bromoil pour ne citer qu'eux,
permettaient d'apporter pleins de tonalités différentes, loin du noir et blanc classique.

Je chipote un peu hein sinon merci pour le lien vers ce livre...

François.