Colombophiles

Paradoxal
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Dans le nord de la France et en Belgique a cours un passe-temps et même plus, une véritable passion : la colombophilie.
Cette passion toujours vivace est répandue depuis très longtemps, tant parmi les gens de condition modeste que chez ceux disposant de davantage de ressources. Organisés en clubs et associations, les éleveurs de pigeons voyageurs nourrissent et entraînent leurs oiseaux à l'instar de vrais sportifs.
Ces amateurs appelés colombophiles sont parfois désignés sous le vocable de "coulonneux" dans le nord de la France, en Picardie tout spécialement.




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Ils les inscrivent à des compétitions de vitesse sur des distances variant d'une course à l'autre.


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C'est au local des différents clubs que les éleveurs les inscrivent pour qu'ensuite ils soient transportés par route jusqu'à l'endroit du lâcher. Tous les oiseaux partent donc ensemble et les gagnants seront ceux qui rallieront leurs pigeonniers les premiers.
Ils sont munis en général d'une bague à puce qui permet d'enregistrer leur inscription à la course comme leur rentrée au bercail.


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Les endroits de lâcher sont nombreux : Vierzon, Montluçon, Cahors, Bourges, etc. Un sommet de la course de fond étant un départ depuis Barcelone.


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Les opérations d'inscription sont minutieuses, car c'est une compétition et il n'est pas question de risquer des contestations.


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Ensuite si les conditions météo ont permis le lâcher, c'est l'attente...
Sur la base des vents dominants et de la distance, les compétiteurs ont établi une liste des heures de retour probables des pigeons.
Je l'ai vu, ça s'est avéré fiable à cinq minutes près.

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Et de scruter le ciel, une boîte de graines à la main, pour dès leur arrivée les inciter à rentrer au pigeonnier afin d'activer l'enregistrement de l'heure.

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Les premiers sont là ! Vite, les inciter à rentrer.


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Encore faut-il qu’ils entrent !
C’est là où c’est assez drôle car le compteur tournant en leur défaveur puisque non enregistrés, ils sont toujours supposés voler.
Alors on voit les propriétaires essayer de les attirer à l’intérieur avec des sifflements, des mots divers et aussi en remuant et en faisant du bruit avec diverses graines dans une boîte en plastique.
Et les pigeons restent sur le petit toit, regardent et se marrent ( :grin: ).
Ils sont 50 cm au-dessus de la tête de l'éleveur qui s’énerve. Eux, ils s’en foutent !
Petit détail : ce sont les jeunes de l’année qui concourent pour la première fois qui font des manières. Ils ne connaissent pas encore la musique.
Les plus âgés vont directement à l’intérieur.


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Et finalement, tout se passe bien, ils sont rentrés.


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Résultat final chez mon voisin colombophile : sur quelques dizaines de pigeons engagés, seuls six ne sont pas revenus, ce qui est peu m'a-t-il dit.
Mais surtout, il a fait de très bons résultats : il en a placé plusieurs parmi les premiers sur des centaines !

Je ne peux donc que souhaiter que cette coutume perdure afin que les photographes du futur puissent eux aussi travailler ce sujet pittoresque comme moi j'ai pu le faire il y a environ 30 ans.

Un exemple, cette photo de ce vieux colombophile certainement décédé aujourd'hui.
Cette fois-là : M2, Summicron 35, Plus-X.




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Pour les photos de 1 à 15 : :iboitier: M6 et M2, :iobj: Summilux 35 na et 50 asphérique, :ifilm: Tri-X
Paradoxal
"+1" de la part de : Claude&minus
Mak
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Vieux briscard
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Colombes
Super sympa, tant le sujet que sont traitement!

Bravo!

Mak.
Dernière série: Dans le cimetière de ***
Yorda
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Vieux briscard
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LH,NORMANDIE
Garde bien ces "contacts" Paradoxal ca pourrait servir!

J'ai deja hate de ressortir mes negas dans 30ans...

Merci pour le reportage tres bien ficelé
I just want to be lost somewhere
http://fabienlefevre.heritage.io
Robert
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Reportage humaniste dans la veine volatile :applaudir: :applaudir: :applaudir:
Passer du coq à la colombe, tout un symbole !
Merci, encore.
FRISCO
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CARRÉMENT À L'OUEST
Très beau reportage comme à l'habituel et les photos sont de qualité.

Si tu aime le volatile Belge de surcroît je vais avoir des adresses pour toi ;)
LE PLANAR C'EST LE PANARD
Paradoxal
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Merci à vous quatre.
C'est vrai Robert qu'avec ce sujet, je reste dans les plumes. :grin:
Pour un fil ultérieur, je chercherai un thème différent.
Paradoxal
Robert
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Ile de France
Paradoxal a écrit :
Pour un fil ultérieur, je chercherai un thème différent.


Ce n'est pas du tout ce que nous avons pensé ! :smile:
La chanterie V1 et V2 nous avait tous enchanté et les colombes aussi.
Bref, pas de quoi fuir à tire d'aile !!! Au contraire :cool:
Piga
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Ce reportage est fascinant ! Non seulement les prises de vue, mais l'approche humaniste, la compréhension de cette passion pour quelque chose qui nous demeure étranger : comment font-ils ?

Cela me rappelle la tempête du 26 décembre 99 dans nos contrées (région parisienne). Noua avions trois couples de pigeons (ou colombes ?) qui squattaient sous notre toit. La tempête les avait emportés quelques centaines de kilomètres plus loin. Moins d'une semaine après ils étaient de retour...

Bref : :applaudir:
FRISCO
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CARRÉMENT À L'OUEST
Robert a écrit :
Paradoxal a écrit :
Pour un fil ultérieur, je chercherai un thème différent.


Ce n'est pas du tout ce que nous avons pensé ! :smile:
La chanterie V1 et V2 nous avait tous enchanté et les colombes aussi.
Bref, pas de quoi fuir à tire d'aile !!! Au contraire :cool:


Oui l'univers ornithologique est un univers fascinant et tu sais le saisir et le retranscrire vraiment bien ce serait dommage de ne pas poursuivre la Belgique est je pense le pays on élève le plus les oiseaux de toute ordre, genre et espèces confondu. Il compte le plus d'importateurs d'oiseaux exotiques bien que depuis la grippe aviere ca se soit sérieusement compliqué.

Franchement je trouverais cela très intéressant le sujet est vaste.

J'ai même moi même à l'extrême ouest de la Bretagne été membre pendant quelques années du Belgish National Exoten Club.
Carrément à l'ouest ;)
LE PLANAR C'EST LE PANARD
Jean D.
    Trois questions, s’il te plaît...
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Bonjour !

Merci à Paradoxal pour cet étonnant reportage, si bien illustré comme à son habitude ! Tu n'es pas passé du coq à l'âne, mais aux pigeons !
Tu as expliqué que cette coutume ancienne de la colombophilie s’adapte à la technologie actuelle : l’ordinateur et les bagues à puces…
J’ai découvert que les "coulonneux" d’antan utilisaient un "constateur" pour connaître le temps mis par chaque champion pour rejoindre son pigeonnier : lire ici et voir .
Trois questions, s’il te plaît :

citation :
Les endroits de lâcher sont nombreux : Vierzon, Montluçon, Cahors, Bourges, etc.

Sais-tu pourquoi ces villes, parmi d’autres ? Peut-être parce que dans chacune existe une association de colombophilie ?

citation :
les compétiteurs ont établi une liste des heures de retour probables des pigeons.
Je l'ai vu, ça s'est avéré fiable à cinq minutes près.

J’en déduis que les pigeons reviennent d’une traite et ne musardent pas en route, mais sait-on s’ils s’arrêtent quand même un peu pour boire et picorer ?
J’ai du mal à croire que ces oiseaux puissent parcourir des distances pareilles à tire-d’aile, sans reprendre des forces au sol…

citation :
Les plus âgés vont directement à l’intérieur.

Pour quelle raison ? Se souviennent-ils qu’une friandise les y attend pour les récompenser d’avoir accompli leur périple ?

Enfin, je vous propose de découvrir les paroles de la chanson "V’la les coulonneux"…

Jean D.
gautier
    Rep : Trois questions, s’il te plaît...
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Jean D. a écrit :
citation :
les compétiteurs ont établi une liste des heures de retour probables des pigeons.
Je l'ai vu, ça s'est avéré fiable à cinq minutes près.

J’en déduis que les pigeons reviennent d’une traite et ne musardent pas en route, mais sait-on s’ils s’arrêtent quand même un peu pour boire et picorer ?
J’ai du mal à croire que ces oiseaux puissent parcourir des distances pareilles à tire-d’aile, sans reprendre des forces au sol…
Il semble que les champions en bonne santé puissent voler de 4 à 8 h en continu (voir ce site).
Paradoxal
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Tout d'abord, merci à vous tous pour votre intervention et pour l'intérêt que vous avez porté à ce thème.
En postant, je me demandais si ce sujet susciterait de la curiosité.

Pour répondre en vrac à vos questions...

Le vol d'une traite ?
Oui, sans boire ni manger. Au cours de leur transport jusqu'au lieu du lâcher, ils ont pu boire autant qu'ils le voulaient.
Et si l'heure du lâcher est reportée à cause de mauvaises conditions météo, ils reçoivent de la nourriture également.
Si le vent n'est pas défavorable, ils volent à plus de 100 Km/heure. Le retour est donc comme le laissait entendre Gautier une affaire rapidement menée.
Seule exception qui m'a été racontée, c'est le retour depuis Barcelone. Ce retour s'étale sur deux jours. Ils s'arrêtent donc pour la nuit sur un toit quelconque par exemple.
Idéalement (là c'est la chance qui compte) : sur le toit d'une ferme. Il y a là de quoi picorer et boire mais surtout, le paysan commençant son travail très tôt et réveillant les pigeons, ceux-ci repartent immédiatement.
Ca compte dans un concours de vitesse car ceux qui auront fait une grasse matinée verront diminuer leurs chances de gagner.

Pourquoi les plus âgés rentrent immédiatement au pigeonnier ? Pour rejoindre leur femelle évidemment.
Les couples sont stables, unis pour la vie.
Quand on dit "jeunes", cela signifie "nés dans l'année". Peut-être ne sont-ils pas encore en couple ?

On fait concourir les femelles aussi. Elles sont particulièrement performantes quand elles ont eu des jeunes et que ceux-ci n'ont qu'une semaine environ.
Alors, le désir de renter vite est le plus fort.

Quant au choix des villes de lâcher, je ne sais pas. La tradition sans doute.
Il faut aussi un espace bien dégagé pour qu'ensemble des centaines ou même des milliers de pigeons puissent être libérés d'un seul coup.
Paradoxal
Robert
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Ile de France
Tout à fait passionnant ! Merci +++
dominique.L
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Depuis le 25 mars 2007
a l'ouest
Merci Paradoxal pour ce reportage et les commentaires instructifs.

Mais les gens du nord sont qu'en même joueurs, entre la silicose et le poumon d'éleveur d'oiseaux ils ne manquent pas d'air ? :rollrouge:
Riche de mes seuls yeux tranquilles, (Paul VERLAINE)
Paradoxal
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Merci dominique.L mais j'avoue ne pas comprendre la seconde phrase.
Paradoxal
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