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quelqu'un a-t-il déjà testé?

MessagePosté: lundi 17 septembre 2018 - 20:33
par remimolette
Hello à tous,

Sauf erreur, je n'ai pas vu de sujet autour du "Cinestill DF90" un développeur mono-bain...
J'ai trouvé quelques articles en anglais qui semble dire que c'est une bonne solution mais je me demandais si quelqu'un avait déjà tester ici :)

Rep : quelqu'un a-t-il déjà testé?

MessagePosté: mardi 18 septembre 2018 - 10:26
par igemo
remimolette a écrit :
Hello à tous,

Sauf erreur, je n'ai pas vu de sujet autour du "Cinestill DF90" un développeur mono-bain...
J'ai trouvé quelques articles en anglais qui semble dire que c'est une bonne solution mais je me demandais si quelqu'un avait déjà tester ici :)


viewtopic.php?f=16&t=87911

C'est cher ça marche mal et ça donne des résultats médiocres...

MessagePosté: mardi 18 septembre 2018 - 16:14
par bruno_l
les révélateurs monobain (développement et fixage simultané) est une nouveauté qui date de 60~70ans et qui ressurgi de temps en temps :-) il parait que ça marche mais pas mieux que le procédé classique

MessagePosté: mardi 21 mai 2019 - 22:52
par Zorki
Je relance ce sujet car je viens de me procurer un flacon. J’ai lu les autres fils cités et avec tout le respect que j’ai pour Piga et les autres, je trouve qu’il a été un peu rapidement relégué du fait de l’anciennneté du procédé.

De fait le procèdé monobain est ancien, j’avais lu ça dans mon manuel de photo Larousse des années 70. Et à l’époque, pour les photographes sérieux et autres amateurs de chimie, c’était un procédé par trop simpliste, qui ne permetait pas les subtiles adaptations que beaucoup aiment apporter au traitement de leurs négatifs. Clairement ce n’est pas un procèdé qui prétend améliorer la qualité du développement des négatifs sur quelque point que ce soit.

Mais personnellement j’ai quasiment arrêté de développer depuis le passage au numérique (sauf les plans films). Et déjà quand je développais c’était surtout « standard » Id-11 nominal. Actuellement je porte mes films au labo et qui sait ce qu’ils utilisent? Autrement dit je suis peu intéressé par les subtilités.

Après recherche il y a actuellement plusieurs produits comparables en vente. En plus du Cinestill df96, il y a le Ars-Imago mono bain qui est vendu en deux parties et avec un temps de développement plus long, d’autres plus confidentiels encore, et le procédé semble être utilisé en radiographie. Le cinestill est prêt à l’emploi et rapide. Et un peu cher, c’est vrai, mais si on compare au prix d’un litre d’Id-11 + hypam, pas tellement.

L’intérêt du système (sur le papier):
-développement et fixage en 6 à 3 minutes pour une température de 21 à 27°C. Presque à température ambiante.
-le développement ne dépend pas vraiment d’une durée précise (après le temps indiqué c’est juste le fixage qui se prolonge). Moins de stress.
-le développement dépend surtout de la température et de l’agitation (ce qui est aussi le cas en développement classique).
-matériel minimal à ranger et nettoyer: un point d’eau, une cuve, le flacon prêt à l’emploi et c’est tout, pas de bidons ni de doseurs...

C’est ce dernier point qui retient mon attention.

Je vous dirais après l’avoir essayé.

MessagePosté: jeudi 22 août 2019 - 16:37
par Zorki
Ca y est j’ai fini mon premier bidon et rechargé avec la version en poudre, et je peux dire que j’en suis globalement satisfait. La compacité du système et la facilité de mise en œuvre ont tenu leurs promesse.

Utilisé avec des films « classiques » HP5+ , Fp4 et PanF d’Ilford le résultat est sans surprise. J’ai l’impression que le grain est bien présent et un peu mou, donc rien de remarquable à attendre de ce côté, par contre les négatifs semblent à l’oeil bien contrastés et conservent une bonne dynamique et des détails dans les ombres et les lumières. Ils sont faciles à scanner et laissent de la souplesse pour le traitement sur ordi.

Ce n’est pas un système qui donne une grande souplesse dans les possibilités de développement comme un révélateur classique, au contraire il donne une certaine stabilité ou constance des résultats. Quand on regarde les tables on voit que si la températures passe de 24 à 27°C le développement ne sera poussé que d’1/2 valeur. Cet été j’ai donc fait la plupart de mes développement à température ambiante sans avoir besoin de monitorer la température.

Pour un développement poussé à +1, j’ai mis le bidon au soleil 1/2 heure et vérifié la température de 31°C avec un thermomètre. Le résultat est satisfaisant aussi. C’est le film qu’on voit sur la première photo.


Ilford hp5+ Exposé à 800 dans un rolleiflex et développé poussé +1,

Le deuxième moyen de contrôler le développement est l’agitation. Trois modes d’agitation sont proposés avec là aussi La possibilité de pousser ou retenir le développement d’1/2 valeur, mais c’est beaucoup plus limité à mon sens. En effet il faut bien agiter un minimum surtout au début, il y a le temps de remplissage de la cuve et puis on ne peut pas laisser complètement immobile non plus. Donc je ne suis pas convaincu qu’on ait une grande maitrise par ce moyen, mais ce que je peu dire c’est que le développement en mode « intermittent » marche très bien.

Le seul problème que j’aie rencontré c’est avec les plans films. Ils se trouve que j’ai utilisé des vieux plans films 20x25 fomapan 200, traités un par un en cuvette, qui sont sortis sous exposés et sous développés. Ils sont peut-être périmés, ou alors c’est la couche verte qui interagit avec le développement. J’ai surexposé, et j’ai prolongé le développement, et conformément aux principes j’ai pratiqué une agitation minimale, mais là c’est l’échec parce que l’agitation minimale avec le PF reposant au fond de la cuvette ça donne des irrégularités (un peu comme des coulures mais à plat). Donc voilà pour les limites.

La durée de vie de 16 films m’a semblé réaliste, mais comme c’est les vacances j’ai perdu le compte, je pense que j’en ai fait au moins 14 avant d’arrêter! Par contre il faut tenir compte d’une prolongation conséquente du temps de traitement de plusieurs minutes. Après 10 films, compter 2min30s de plus, et je ne suis pas certain que les résultats se maintiennent dans ces conditions. Je serais plus attentif cette fois ci.

En conclusion, je dirais que ce n’est pas un produit pour les amateurs de chimie et les Mozart du labo, ni pour les testeurs de pellicules exotiques, mais qu’il est très bien pour les photographes qui veulent juste développer quelques pellicules rapidement (et ça peut inclure les débutants).




Lomo LCA-120 HP5+ en format 120, développement standard


Leica M3 et summicron 50 , HP5+ , développement standard