Bonjour !
alors un petit apport de mon humble expérience, sans doute remplit d'approximations
Je rejoins ce qui a été dit: le post traitement, qu'il soit numérique ou sous agrandisseur a une énorme importance et il est tout à fait possible de produire une image finale contrastée avec un négatif relativement plat. Les différentes techniques ne manquent pas !
Il faut surtout se demander précisément ce qu'on entend par contraste car j'ai la sensation (personnelle) qu'il n'y a pas un mais des contrastes. Il y a le contraste globale qui est l'écart entre les blancs et les noirs (il est midi en Sicile au mois d'aout et tu veux photographier à la fois le soleil et le couloir sombre de la porte d'entrée ^^) , il y a le contraste qui fait que ton image sors de l'écran ou du papier qui, lui, est très relatif, les micros contrastes etc... Personnellement, j'ai énormément appris en important des photos qui me plaisaient de photographes dont je suis fan et en regardant l'histogramme de ces images sous LR (ou autre). Des images que je nommais très contrastées n'avaient des fois aucuns blancs, d'autres, aucuns noirs profonds( dont des images de moriyama). C'est une experience vraiment intéressante à faire, de bien comprendre ce qui est de l'ordre de l'absolu: j'appuie sur J sur LR et hop, il y a des parties cramées en rouge et des parties bouchées en bleu, et relatif: un masquage bien pensé donne un relief impressionnant et un sensation de contraste exagéré (Moriyama par exemple l'a utilisé avec brio des fois (pour mon grand bonheur)). Autre chose, à mon gout, extrêmement importante:se méfier des écrans et aller voir des expo ou acheter des livres. La semaine dernière j'etais à la maison de la photographie à Paris (belle expo sur les artistes japonais) , j'y ai vu une 20aine de tirages de Moriyama, ça remet les idées en place !
Au niveau de la prise de vue, effectivement, il y a aussi des choses à faire: bien mesurer la lumière et placer ses ombres au bon endroit par exemple, ce qui, en ce qui concernerait un Leica M, consiste (sommairement hein !) à viser une ombre et décider si tu la veux grise claire, grise foncée, ou vraiment noir voir bouchée. Tu auras de la latitude ensuite et tes contrastes seront des fois bien plus forts, au dépit des details dans les ombres... tout ceci dépendra toujours de si tu scannes (et avec quel scanner) ou si tu tires (idem, quel agrandisseur).
Ensuite oui, le choix de la pellicule, l'agitation au dev (teste vraiment les extremes, pas de demie mesure, comme des agitations ambiance King Kong, du surdeveloppement sauvage (genre une trix @400 developpée comme à @1600) , l'utilisation des filtres (rouge profond), tout ça, c'est une quête absolument passionnante, chronophage et onéreuse (ô misère) et je suis sûr qu'il n'y a pas un mais de très nombreux chemins pour y arriver ! Et surtout, des fois, on croit avoir trouvé une solution et on a le rendu qui nous va sur une pellicule exposée à l'arrache, developpée avec les pieds et traitée en 10s...
Courage !!!! et bel été à tous.
Gregory