Bonsoir !
(…) Je crois avoir compris que
Visoflex I : arrière vissant / avant vissant
Visoflex II : arrière M / avant M
Visoflex III : arrière M / avant M
Partiellement inexact, mais le sujet s'avère assez compliqué… Rappelons que le "système Visoflex" dérive de la chambre réflex
PLOOT, et reprenons :
Visoflex I : initialement (1951) à vis, ensuite (1955) à baïonnette (même épaisseur que PLOOT : 62,5 mm / comme chez PLOOT pas de vis 39 mm à l’avant).
La Visoflex I s’avère proche de PLOOT, à part son aspect (de cubique il est devenu cylindrique) :
- commande par double câble-déclencheur,
- le passage du cadrage horizontal au cadrage vertical se produit de la même façon, en appuyant sur un bouton (situé à gauche) et en faisant pivoter le boîtier Leica, cela entraîne par un engrenage la rotation de 90° du verre dépoli (c’est-à-dire du cadre). En somme, la chambre réflex demeure fixe et seul le boîtier pivote ; en revanche, en ce qui concerne les Visoflex II et III c’est l’ensemble que l'on oriente différemment. J’espère être clair…
Voici les plus importants "codes à cinq lettres" et références :
OZUPO/16484 = chambre à vis sans viseur (avec double câble-déclencheur OZWTO/16492)
OZYXO/16485 = chambre à vis avec viseur vertical LVFOO/16486 (x5 / visée inversée droite-gauche) et même double câble-déclencheur
OZYXO-M ou OZXOM/16482 = chambre à baïonnette avec le même viseur (et double câble-déclencheur OZTOM/16491)
PEGOO/16487 = viseur à prisme orienté à 45° (x4 / visée redressée)
OZXVO/16493 = simple câble-déclencheur (à actions combinées) uniquement pour Visoflex I à vis
Visoflex II et III (épaisseur réduite à 40 mm / baïonnette "M" à l’avant)
.Un "bras" remplace le double câble-déclencheur (déclencheur flexible adaptable).
- Visoflex II (1959-1963) : deux versions, à vis et à baïonnette.
OTYDO/16457 = chambre à vis sans viseur
OTDYM/16455 = chambre à baïonnette sans viseur
OUCLO/16458 = chambre à vis avec viseur à prisme orienté à 90° (x4 / visée redressée) OTXBO/16460
OCLOM/16456 = chambre à baïonnette avec le même viseur
OTVXO/16461 = viseur vertical (x5 / visée inversée droite-gauche) - Visoflex III (1963-1983) : uniquement à baïonnette.
16497 = chambre sans viseur
16499 = viseur à prisme orienté à 90° (x4 / visée redressée)
Même viseur vertical que celui de la Visoflex II
Plusieurs objectifs spéciaux existent pour Visoflex (à partir de la distance focale 65 mm), ainsi qu'une quantité de bagues adaptatrices, rampes hélicoïdales, montures courtes et autres accessoires constituant un ensemble assez complexe mais fort utile, montrant que Leitz souhaita étendre le Leica à tous les domaines de la photographie : de la macrophotographie à fort rapport d'agrandissement à l'utilisation d'objectifs à très longue distance focale. Consulter dans la
documentation plusieurs notices assez ardues (à la mesure de l’ampleur du sujet) mais vraiment bien rédigées, ainsi que les pages appropriées des catalogues généraux.
Puis, Cédric a écrit :
(…) on peut mettre une bague [objectif vissant / boitier M] mais pas l'inverse ? (…)
En effet, dans le cas des Visoflex I et II à vis. «
Pas l’inverse » ça c’est sûr : jamais !
Ensuite, il a écrit :
(…) Les viseurs se montent-ils sur tous les visoflex indifféremment (donc un seul viseur peut servir à des montures Visoflex différentes) ? (…)
Seuls les viseurs des Visoflex II et III sont interchangeables.
(…) Et quelle est cette histoire de miroir à retour instantané ? Je lis ça sur la page "Visoflex" de summilux... Le IIa a un retour instantané et pas le II? Je ne comprends pas trop. Le retour du miroir est forcément instantané non? (…)
La Visoflex IIa est une rare variante annonçant la Visoflex III.
Non, le retour du miroir n’est pas forcément instantané :
- pas de retour du miroir chez la Visoflex II, il faut le rabaisser manuellement au moyen d’un levier (comme l’a écrit Filament),
- retour du miroir instantané chez la Visoflex III, qui dispose d’autres possibilités concernant ce miroir (escamotage instantané ou progressif).
Je ne réponds pas à la suite de
ce message de Cédric, qui s’y révèle en proie à une profonde perplexité ; je pense que ce qui précède l’aura un peu éclairé…
Jean D.