cedric-paris a écrit :
citronvert a écrit :
Bonjour;
C'est toujours délicat de changer d'objectif sur un boitier digital pour les poussières etc (les spot sur capteur) . Mais sur un Leica M à film ? peut-on faire du mal au boitier si des poussières rentre ? je veux dire peut-on abimer le rideau en tissu intérieur ? ou a la longue à force de changer d'objectif ?
La question n'est pas dénuée d'intérêt. En effet, déjà en 1957, le photographe Léon Provost remarquait de petites taches d'oxydation sur son rideau. Or, il était atteint d'un mal capillaire très courant attaquant le cuir chevelu: il avait des pellicules. A chaque changement d'objectif, quelques pellicules entraient dans son boîtier, et avec elles, parfois un pou, couché sur pellicule. Les poux, une fois à l'intérieur, grimpaient aux rideaux. Il les trouvaient fort goûtus et très bons (cf le sujet
"pourquoi les M sont bons?") endommageant ainsi l'étanchéité à la lumière.
De fait, Leica préconisait de se raser les cheveux pour bien pratiquer, et ce, dès les années 20.
Le conseil était inscrit sur une petite plaque dans la semelle des vissants: "
Achtung, Schneiden die Haare in vier", et fut suivi par les plus grands, de Umbo à Sebastiao Salgado:
Y'a bien une solution pour éviter l'emploi des insecticides et pesticides sur les rideaux:
utiliser des optiques dont les verres sont traités avec du Thorium.
C'est le cas de certains Summitar et Summicron, de quelques optiques russes et japonaises, comme les 1,4/50 Takumar et certains Minolta Rokkor.
En général , les millisieverts émis depuis la lentille arrière, suffisent pour anesthésier la plupart des insectes et bactéries, présents sur les rideaux.
En revanche, Marcel Chombier, , avant de sombrer dans l'oubli et dans l'alcoolisme ,recommandait de retirer l'objectif de l'appareil en cas de non-utilisation prolongée.
Faute de quoi, affirmait-il, ça troue ..., et pas que les rideaux.