Comment avez-vous fait pour passer au numérique ?

remi56
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Drome, Buis-les-Baronnies
J'utilise conjointement numérique et argentique: Sony RX1 et leica M5/M6, ou Mamiya 7II; quand j'aurai reçu mon "M", ce sera celui-ci.
bogus
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Boulay-Moselle
Bonjour à toutes et à tous,

Sans remonter à la préhistoire, un de mes premiers salaires de "pion" en 77 a été entièrement consacré à l'achat d'un Minolta SRT101b (je l'ai toujours !) équipé d'un zoom Hanimex 35-105 énorme, lourd, et qui vignettait tellement que les photos au 35 étaient quasiment ... rondes.
Et je suis donc de ceux qui passaient des soirées diapo en famille, les Bidochon l'ont très bien illustré...
Avec le temps et les évolutions technologiques, et en restant chez Minolta, la déception a commencé à l'emporter jusqu'au Nikon Coolpix 4500, une merveille en son temps, d'ailleurs pas si lointain..

Et là je rejoins les adeptes du numérique, en particulier et à ce moment l'économie du prix des développements diapo (je n'ai jamais eu la patience du développement/tirage), et quelquefois des mauvaises surprises (36 poses roses profond au retour de vacances en Yougoslavie juste après la mort de Tito).
Donc l'ergonomie nouvelle de cet appareil bi-corps étonnant, et des photos de qualité dans un encombrement minimal. Petit, tout le temps avec moi, vous me suivez ?

Puis les reflex numériques, justement le 350D, excellent aussi, puis, puis, ...les Leica, M8, M9, X1 et maintenant X2 (mes yeux de 59 ans qui ne font plus la map télémétrique comme je l'aurais souhaité), et donc pour finir sur ce sujet, l'argentique, oui pour ceux qui le subliment encore, super, mais pas pour moi.

Je ne suis pas un amateur de rue, mais de paysages, et c'est pour moi la réflexion de prise de vue qui compte, AVANT de faire clic. Cela me détend infiniment, comment saisir la lumière de l'instant, composition, rhytme, textures, couleurs, ressenti, pdc, j'en passe.

Je ne "shoote" pas, je ne conjugue pas ce mot.

Après, c'est le soir même sur l'Ipad que j'apprécie ce que j'ai fait dans la journée (je n'aime plus attendre, j'apprécie cette paresse sans surprise), puis plus tard sur l'ordi pour en travailler quelques-unes.

Donc du temps passé à la prise de vue, le résultat quasi-immédiat.

Numérique et argentique ? Aucune opposition, que de belles photos des deux côtés !

J'ai un beau stylo et Word, j'utilise les deux.

J'ai les mêmes disques préférés en Vinyle et en CD quand cela est possible.

Etonnant non? :content-anim:
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chrisk
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Vieux briscard
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X100s (prochainement) avec toujours et encore hexar af et mp ainsi que Rolleiflex et Mamiya 6.
"Il n'y a pas de bons ou de mauvais sujets, il n'y a que la qualité du regard qui se pose sur eux."
J.L SIEFF
Lévo
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Vraiment intéressant ces dernières pages, et beaucoup d'histoires qui se ressemblent (passage au numérique, souvent à l'occasion d'une première naissance...), puis retour à l'argentique quelques années plus tard....

Rien de très original en ce qui me concerne, même type d'histoire.

En revanche, j'ai trouvé un plaisir indéniable à retrouver l'argentique avec cette comtrainte de devoir déclencher exactement au bon moment (mis à part pour les paysages, quoique pour ce qui est de la lumière, d'un rayon de soleil fugace...). Déclencher ni trop tôt, ni trop tard. C'est exactement ce que je travaille en aïkido depuis des années : être exactement dans le temps. Idem pour la pratique du surf : trop tôt et on se prend la vague sur la tronche, trop tard et elle passe dessous sans que l'on puisse la prendre.... L'argentique, c'est ça, il faut être exactement dans le temps. Et puis l'argentique est à l'opposé de cet aspect de la société qui m'inquiète, où tout doit aller vite, tout de suite, on se gave, on jette et au final on ne prend pas le temps de contempler, d'apprécier, de se poser....
alain.besancon
    emballement
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Vieux briscard
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OUI, bien sûr, OUI ... mais quand tu as fait 15 fois le tour, que la machine s'emballe et tourne de plus en plus vite ... est ce que l'on ne revient pas, encore et toujours, au point de départ: déclencher au bon moment ! Le numérique n'est-il pas un vaste leurre: en dehors de tirs en rafales soutenues, ce que les Leica M ne permettent pas, il faut bien toujours choisir son moment. Perso, j'ai gardé avec une pointe d'excès il est vrai les habitudes de l'argentique et je ne shoote pas beaucoup plus essayant de "rationnaliser", sentir, anticiper une situation ... dire que j'y arrive est un tout autre problème !

Alain
M un jour, M toujours mais aussi CL et Pixii
MOZ
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Paris 18 la butte !
Tout à fait d'accord avec vos réflexions sur le temps, globalement.
Maintenant dans la pratique, la cadence d'un M est effectivement plus lente qu'un reflex moderne et j'aime beaucoup ce temps qu'on retrouve.
Notre société moderne d'hyper actifs m'agresse aussi depuis quelques temps... et j'aime bien me poser maintenant.
Quand je travaille au 6x6, j'ai 12 poses, il va falloir un peu de temps pour voir le résultat et ça coûte quand même un peu d'argent à chaque dev+scan, du coup, là, oui je fais en sorte d'être sur "le bon moment", le plus possible.
En numérique par contre, avec mon MM, j'aime bien la liberté et le confort de pouvoir "tourner" autour de mon sujet, faire quelques clichés d'essai pour voir si l'angle est bon, si la lumière me semble correspondre, si globalement je suis bien dans le truc. Ensuite je me rapproche tout doucement du moment où ça va "sortir" généralement, mais j'ai usé quelques clichés "numériques" avant. Dans mon cas si j'attends le "bon moment", souvent je risque de le louper car pas prêt ou 100% optimisé dans mes réglages. Donc moi dans ma pratique, je n'hésite pas à faire des clichés. J'ai généralement 1/4 exploitable au final et parfois, si j'ai de la chance, 2-3 très belles photos dans ma série... :cool:

PS : vache, je m'en suis pris des vagues dans la tronche en surf, pendant longtemps, mais parfois j'étais au bon moment/endroit :mrgreen2:
"Si tu dis couic-couic quand tu marches, les gens pensent que t’as des chaussures neuves." JCVD
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Lévo
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Tours
Et quand on est arrivé à être exactement dans le temps, c'est le pied total. Bien plus que sélectionner les deux ou trois meilleures photos sur 30 mitraillées en numérique.....
MOZ
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Paris 18 la butte !
Quand j'étais étudiant en photo, nos profs nous donnaient des thématiques et nous lâchaient dans Paname (avec un temps imparti) et nous disaient tout le temps que si on revenait avec 2-3 photos bonnes pour présentation, c'était qu'on avait bien bossé.
On partait généralement avec 2-3 pelloches (2 utilisées et 1 "au cas où")...
Je n'ai pas l'impression d'avoir trop changé mes habitudes de travail avec le numérique (je déclenche un peu plus certes mais moins depuis que je suis sur M) et j'ai toujours à peu près le même niveau de résultat, variable en fonction des jours évidemment...
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alain.besancon
    passage
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Vieux briscard
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Ce qui m'a poussé à faire ce passage en numérique, ce n'est pas pour mitrailler plus, pas du tout, mais la "facilité, rapidité" d'obtenir les clichés ... mais je mets entre guillemets car c'est bien relatif. A tort ou à raison, j'ai gardé mes façons d'argentique, souvent exagérément je l'avoue; les très rares fois où je mitraille un peu, je m'impose dans l'heure qui suit de faire un premier tri à l'écran et éliminer le plus mauvais.
Je reste convaincu qu'en ayant commencé en argentique nous avons acquis des besoins plus ou moins impérieux de rationnalisation du nombre de clichés ... et que ce n'est pas mauvais de continuer sur la même lignée, même si elle s'élargit quelque peu.

Alain
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PlainVanilla
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Je ne mitraille pas mes sujets en numérique. Je prends une à deux photos. Par-contre, je prends beaucoup de photos, de manière générale, et elles sont presque toutes satisfaisantes. Enfin elles plaisent à mes yeux, peut-être pas aux vôtres. Dans le doute :

http://digital--fragrance.tumblr.com/

Après, je pense qu'on a chacun notre manière de prendre des photos. Je ne suis pas particulièrement attaché à l'aspect technique du truc. Je ne réfléchis pas du tout, ni à la lumière, ni au cadrage, ni à rien du tout. Je vois un truc, je me place dans un angle qui satisfait plus ou moins mon oeil, je fais la mise au point et j'appuie sur le bouton. Et quand je pique le boitier argentique de ma copine, rien ne change, c'est pareil.
Mon site.
Mon Insta.


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bogus
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Boulay-Moselle
Et puis, quand on voyage dans le temps, autant que le temps soit beau.. (Raymond Devos)
:arrow:
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photocor
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Depuis le 4 oct 2004
Dunkerque
Bonjour,
Pour mon passage au numérique j'avais écrit sur Photophiles en 2009, c'est désormais sur le site de mon club photo Images et Nature à Lésigny.
Ce sont toutes mes réflexions et étapes pour avoir un résultat "abouti" techniquement. Bien entendu depuis 2009 il y a eu des évolutions techniques matérielles, mais les étapes sont maitrisées.
Cordialement
humaniste dans les sujets photographiés et dans la vie.
raymondo
    Comment avez-vous fait pour passer au numérique ?
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Depuis le 15 jan 2008
Reims
Bonsoir

Je suis passé au numérique à une époque ou je ne pratiquai plus trop la photographie. Je trouve des avantages à cette technologie: immédiateté, flexibilité, gestion des hautes sensibilités...

Ce dernier point est selon moi, l'avantage premier du numérique. Mais je n'aime pas beaucoup le rendu. Certes, il est possible de faire de très belles photos. Mais le manque de matière, la faible dynamique et l'aspect artificiel me rebutent. Même si des progrès magistraux ont été réalisés ces dernières années. Et qu'un post traitement bien maitrisé peut réduire ces défauts.

le numérique est également un bon outil pédagogique car il permet de tester en temps temps réel les diverses combinaisons de prise de vue et en évaluer immédiatement les effets.

Mais tout cela ne surpasse pas la sensation singulière de l'argentique. Et en particulier l'enjeu permanent de réussir un cliché unique, ne laissant pas de place, ou si peu, à l'erreur de mesure, de mise au point et de cadrage.

Je ne suis pas professionnel, donc, je peux me permettre cette fantaisie. La photographie étant avant tout un plaisir et un mode d'expression que je pratique depuis plus de quarante ans.

Je garde le numérique pour mitrailler et assurer le coup dans le cadre de projets qui demandent pas mal de rendement.

Mais dans la situation de tous les jours et à chaque fois que je mets le nez dehors, j'accroche mon M6 ( et avant mon Nikon) à mon épaule en espérant rencontrer la situation qui me permettra de mettre mon appareil en batterie.

Je peux passer un mois sans prendre une seul photographie. Et parfois, je vais griller mes trente six poses en une ou deux semaines. Et quand ma pellicule est arrivée au bout et que je l’amène au labo, là, c'est vraiment un plaisir sans aucune comparaison avec tout ce que je peux ressentir en numérique.

Car je sais que si une seule de mes photos est réussie, elle sera unique et éternelle.

Voilà tout simplement ce que m'inspire ce fil.

Bonnes photos

Raymondo
BJF
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Depuis le 24 nov 2008
Strasbourg
Le débat argentique / numérique à fait long feu. Et malgré tout le plaisir que j'ai éprouvé à développer film et tirage (n&b). Le numérique m'offre aujourd'hui des photos tout aussi belle et de façon plus rapide... En effet, aujourd'hui peu m'importe le support. C'est le sens, le contenu de la photographie, son information qui sont au centre de mon travail. donc oui pour moi l'argentique est mort. Alors oui dès fois il me prends l'envie de griller une ou deux peloches pendant mes vacances. Souvent d'ailleurs avec un holga et du 120.
PASQUIER
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Depuis le 23 oct 2009
BOURGES
pour contribuer ponctuellement à ce fil instructif, j'ai également des difficultés à franchir cette étape technologique du numérique; ce que je peux vous dire :
je n'ai pas encore eu l'opportunité de faire des photos avec un M numérique, mais :
- mes expériences avec d'autres marques m'ont convaincu que le numérique offre un réel progrès pour des lumières mixtes naturelles/artificielles, puis en très basse lumière
- le format 24x36 me semble le bon format minimum
- j'ai du mal à bien concevoir les photos autrement qu'en JPEG car le post traitement n'est pas mon truc; de fait je suis, en couleur, très exigent sur la balance des couleurs et très souvent, je ne suis pas satisfait du rendu qui s'écarte de mon ressenti à l'oeil; en plus, je dois faire confiance à l'écran de l'appareil qui n'est pas nécessairement optimum comme un écran calibré
- faire des photos au M4 restent un bonheur sauf qu'il faut un accessoire pour bien mesurer la lumière ( le leicameter est quand même très limité )
- redécouvrir la prise de vue au vissant... c'est tellement prenant que ça m'influence dans mes choix de prises de vue
- ressortir la folding 4x5 inch, c'est redécouvrir la composition comme si on posait un chevalet, un cadre et sa boite à peintures.
Donc
- n'étant pas reporter de presse, je n'ai pas besoin de faire des rafales, de transmettre en temps réel
- n'étant pas geek, je n'ai pas besoin d'un super ordi équipé de super logiciels de post traitement, ni de super optiques apo asphérique hyper lumineuses
Je fais donc, selon l'humeur, de l'argentique ou du numérique, sans distinction quant au geste photo.
Simplement, je souhaiterais que ce qu'on peut faire aujourd'hui en numérique, on sache encore le faire dans 5 ou dix ans, sans remettre en question tout une batterie de matériel ; et qu'on ne condamne pas la techno argentique, car j'ai très envie de films, de papier à tirer et de produits de développements.
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