Bonjour ! Merci Bernard, Richard, Ekreviss et les autres pour ces récentes plaisanteries sur les crustacés décapodes dulçaquicoles, qui m’aident à respirer un grand coup, oubliant une atmosphère devenant glauque…
Alain Besançon semble avoir déserté ce fil, et je le comprends ; ddesbleds a carrément décidé de quitter "Summilux", je le regrette vivement mais le comprends également :
http://www.summilux.net/forums/viewtopi ... 2&start=90
ddesbleds a écrit :
Bon, assez joué, Nathan. Je vous laisse à vos amusements. (…) Bref vous aurez la douce satisfaction d'être arrivé à vos fins. (…) Ceci est mon dernier message ici. Je ne vous donnerai même pas la satisfaction de lire une réponse... c'est le meilleur moyen d'affaiblir le troll.
Salut à tous, je rejoins la vraie vie, avec le sourire.
Le (grand-)père-la-pudeur que j’incarne, sans aucun doute, conseille aussi la lecture de ce fil édifiant :
http://www.summilux.net/forums/viewtopi ... 1&start=15
Ce qui arrive est la rançon de la liberté d’expression ; aurais-je imaginé un jour que je puisse regretter qu’elle ne possède pas de garde-fou ?
Juan, je préfère ne pas épiloguer, mais je ne partage pas du tout ton analyse, je ne comprends guère que tu cautionnes certains dérapages - aussi inqualifiables que stériles, absolument gratuits - et je ne pense pas être le seul…
Revenons donc au thème initial : « Images d'André Grassart - Vous avez dit 21 ? »
Je ferai une légère correction au petit texte de présentation : « Il possède un III F avec un moteur mécanique 12 vues (remontage à la main !) de 1936 sorti pour les jeux olympiques et qui shoote encore à 2 images /sec ! »
Le moteur mécanique 12 vues n’est pas "sorti pour les jeux olympiques" (de 1936), mais deux ans plus tard ; il est adaptable aux Leica III, IIIa, IIIb (code "MOOLY"), IIIc (code "MOOLY-C") et donc probablement aussi aux modèles IIIf et IIIg, dont les embases sont similaires. Ce "Leica-Motor" connut plusieurs variations et fut fabriqué jusqu’en 1947. Je parle en connaissance de cause car j’en ai possédé un, monté sur un Leica IIIc : c’est une petite machine vraiment étonnante, très robuste, dont le moteur mécanique se remonte vigoureusement par une grosse clé - comme un jouet d’enfant - repliable sous la base. Il s’agit d’un mécanisme d’horlogerie, mû par un gros ressort spiral. Chose très étonnante, en mode "rafale" (12 images en 9 secondes) la stabilisation de la cadence de déclenchement est opérée par un régulateur à quatre ailettes frottant sur l’air interne du carter, comme dans le cas des carillons ! Ce régulateur tourne à une vitesse folle : pour cette raison la vis sans fin et le pignon qui l’animent sont faits d’une résine synthétique autolubrifiante, solution certainement peu courante à l’époque ! Une vue de ce superbe mécanisme est illustrée dans le livre de Rogliatti.
Les six images d'André Grassart, maintenant… Je reste sur ma faim car c’est évidemment trop peu pour apprécier l’œuvre…
- Khomeiny à Paris : effectivement, le Super-Angulon s’imposait.
- Hôpital psychiâtrique : l’utilisation de cet objectif accentue l’impression d’isolement, de solitude de cette personne vue de dos, errant dans un couloir en tenant une rampe (qui occupe le premier plan), à distance du corps médical rejeté dans le lointain. Très beau…
- Portrait d’écrivain : plus discutable, d’autant qu’apparemment le modèle se penche légèrement en avant (ce qui accentue la déformation) et que ses pieds sont néanmoins hors du cadre (ce qui est un comble avec une focale aussi courte) ; si je puis me permettre, cette image aurait été beaucoup plus intéressante avec un poil de recul…
- Immigrés : j’aime bien l’image de droite, dont la scène se poursuit dans le miroir.
Bien à vous,
Jean D.