Intervention de modération : fil redondant supprimé, messages transférés sur celui-ci.
*****************************************************************
Bonjour,
Il y a déjà plusieurs posts qui présentent des photos de Madagascar. Tout juste rentré de voyage, en voici un de plus. En espérant qu'il vous donnera envie de découvrir ce pays attachant.
Notre voyage commence à Antsirabe, première étape le long de la RN7. lorsque l'on y entre, Ce qui surprend le plus, c'est le nombre des pousse-pousse qui sillonnent la ville en tous sens. Inutile de tenter de leur échapper, ils viennent bien vite vous aborder. Si vous repoussez une première fois leur offre, ils vous suivent avec un grand sourire et vous répètent à loisir leur nom, "Stéphane 2" ou "George V" pour que vous sachiez qui demander une fois que vous serez fatigué. Ansirabe compte plus de 6000 tireurs qui concurrencent férocement les quelques taxis 4L de la ville. C'est de loin le moyen de transport le plus utilisé, que ce soit par les femmes qui rentrent du marché les mains pleines de lourds paniers ou par les enfants des familles plus aisées pour rentrer de l'école. Les hommes des campagnes environnantes viennent quelques semaines pratiquer ce métier avant de retourner à leur village, un peu plus riches, un peu moins pauvres. Les engins sont loués à la journée, environ 3000 ariary (1,20 euro). Dans ces conditions, inutile de préciser que la recherche de nouveaux clients est acharnée. Au début pas très enclins à utiliser ce mode de transport, nous finissons par embarquer pour faire le tour de la ville.
1 - L'église
2 - Stéphane 2 et George 5
3 - Si les pousse-pousse semblent assez bien équilibrés, les montées comme les descentes nécessitent beaucoup d'efforts.
4 - La pause (pose) à la fin de la course
5 - Scène de rue.
A une vingtaine de kilomètres d'Antisrabe se trouve le lac de Tritriva et l'ancienne cité royale de Betafo. Pour s'y rendre, nous empruntons une piste qui traverse les rizières. La culture du riz est la première activité agricole de Madagascar et il s'agit de l'aliment de base des malgaches. Il est bien rare de trouver un paysage dépourvu d'une rizière, particulièrement dans cette région des Hautes Terres. Paradoxalement, le riz produit, de bonne qualité mais de rendement trop faible pour assurer l'autosuffisance alimentaire du pays, est majoritairement exporté alors qu'un riz plus basique est importé en plus grande quantité des pays asiatiques. Autre problème, les paysans ne peuvent se permettre de laisser les cultures en jachère, ce qui provoque une érosion importante des collines et un épuisement rapide des sols qui incite à la déforestation de nouvelles zones.
6 - Le cycliste
7 - Paysage de rizières
Le lac Tritriva est entouré d'une légende : Un couple d'amants s'y serait noyé en même temps que leur amour contrarié par leur parents. Deux arbres aux branches enlacés au bord du lac marque l'endroit d'où ils se seraient jetés. Autre curiosité, le niveau des eaux du lac monte en saison sèche pour baisser lors de la saison des pluies. Quoiqu'il en soit, il s'agit d'un endroit sacré au bord duquel se déroulent toujours, à la tombée de la nuit, des cérémonies comme l'atteste les bougies consumés que l'on trouve sur les rochers qui bordent le lac.
8 - Observé sous une certain angle, le lac dessine les contours de Madagascar. Sous un autre angle, c'est le continent africain qui apparait.
9 - Le lac Tritriva occupe une caldeira et est profond d'une centaine de mètres.
En arrivant dans le village de Betafo, nous remarquons un attroupement d'une centaine de personnes. En s'approchant, nous découvrons bien vite la nature du rassemblement : on y organise des combats de coqs. Devant notre air médusé, notre guide nous rassure : à la différence de ce qui se passe sur les gallodromes du nord de la France, le combat est arrêté dès qu'un des deux coqs fuit ou est sérieusement touché. Le combat ne se terminerait en aucun cas par la mort d'un des protagonistes, qui sont beaucoup trop précieux aux yeux de leurs propriétaires. Après avoir choisi deux adversaires, les villageois se lancent dans d'interminables palabres avant de se séparer en deux groupes pour parier. L'atmosphère est électrique alors que le combat commence. Quelques minutes plus tard, l'issue est toujours aussi indécise mais il était dit que le sort ne trancherait pas ce jour. Le combat est brutalement interrompu par la pluie qui se met soudainement à tomber à verse. Nous regagnons la voiture en courant.
11 - Les adversaires se jaugent sous l'oeil inquiet des entraineurs.
10 - Un coq observe la scène dans un coin du ring. Peut-être attend-il son tour ?
12 - Bien que l'on ne leur rajoute pas des ergots artificiels...
13 - ...les assauts sont particulièrement impressionnants et violents.
S'en est fini pour l'instant, j'espère avoir le temps de bientôt poster la suite...