Ridex a écrit :
En France, le code civil garantit l'acheteur des vices cachés affectant ce qu'il achète, et cela
sans limitation de durée. C'est ce que l'on appelle la garantie légale, par opposition à la garantie contractuelle qui, elle, est limitée à une durée définie par le contrat, généralement un an ou deux. Et comme il ne semble pas douteux que le problème de corrosion des capteurs des M9 et consorts constitue un vice caché, je pense que le nouveau "programme" de Leica est juridiquement inopposable en France.
Je ne suis pas un praticien du droit de la consommation et cette analyse mériterait d'être confirmée par un spécialiste. Quoi qu'il en soit, les possesseurs de M9 concernés après le mois d'août feraient bien de consulter une association de consommateurs avant de payer les mille euros du "programme".
Certes, mais en l'occurrence le "vice" est connu (et même reconnu par Leica) depuis 2014, donc pas caché, sauf éventuellement si l'on a acheté son M avant 2014.
Et comme déjà évoqué, si on acheté son matériel d'occasion, on ne peut pas se retourner vers Leica, mais vers celui qui a vendu le matériel (qui pourrait lui-même à la rigueur se retourner vers Leica, mais là ça devient hasardeux).
La seule chose à mon avis qu'on pourrait essayer de reprocher à Leica, c'est d'avoir (sciemment ou pas ?) entretenu pendant un certain temps l'illusion que le remplacement des capteurs CCD défectueux serait pris en charge ad vitam aeternam, et brusquement de changer d'avis, ce qui met dans l'embarras (je suis poli) ceux qui ont vendu ou acheté récemment d'occase un M concerné.
Mais là, je pense que le problème va se régler non pas en regard du code civil, mais en prenant en considération l'impact sur l'image de Leica, qui jusqu'à présent n'avait pas dans ses pratiques l'obsolescence programmée de ses boitiers (là, c'est clair que Leica propose comme seule issue la reprise des M "obsolètes" contre l'achat d'un nouveau M, ce qui ne conviendra évidemment pas à ceux qui voulaient un M numérique abordable).