tenmangu81 a écrit :
Le déclin annoncé des Rencontres d’Arles, suite à la nomination de son nouveau directeur Christoph Wiesner en 2021, n’aura pas eu lieu. Certes, le "Off" a malheureusement disparu et toute l’activité s’est recentrée vers le "In", et en particulier la semaine d’ouverture, mais la programmation 2023 affiche quelques joyaux.
Je n'ai pas trouvé le Off moins dynamique que les années précédentes.
Mais globalement, la fréquentation pour cette édition 2023 était "anormalement" basse.
Les restaurateurs, les cafetiers, les exposants ... tout le monde s'en plaignait et à juste titre. Je n'ai jamais vu si peu de monde dans les espaces d'exposition ni aux terrasses des restaurants.
C'était particulièrement notable.
tenmangu81 a écrit :
Je ne parle ici que de ce qui a suscité mon intérêt.
À commencer, à tout seigneur tout honneur, par Diane Arbus, à la Tour Luma. Après son décès, survenu en 1971, Neil Selkirk, l’un de ses "élèves", est devenu la seule personne autorisée à faire les tirages de ses négatifs. L’ensemble a été acquis par la Fondation LUMA en 2011, et c’est plus de 450 photos qui sont exposées. Merci Maja Hoffmann !!
Grosse déception pour moi.
Exposer 455 photos (!!!) dans une scénographie totalement anarchique (pour ne pas dire débile), des photos accrochées à 3 mètres de hauteur (je n'ai pas pensé à prendre mon escabeau), une juxtaposition des photos totalement anarchique (la photo N° 135 qui présente la famille royale d'Espagne en cire à côté de la photo N°342 qui présente le client d'une prostituée dans une chambre d'hôtel).
Je suis sorti de cette expo assez agacé ...
tenmangu81 a écrit :
Pas très loin dans le Parc des Ateliers, à la Mécanique Générale (toujours la Fondation LUMA), sont affichées des images de Gregory Crewdson. Chacune d’elle aura nécessité une débauche de moyens techniques et humains dignes d’un tournage cinématographique. Mais le résultat est là, troublant, énigmatique et beau.
Oui, vraiment très bon !
tenmangu81 a écrit :
À l’inverse, les images / repérages réalisés par Agnès Varda pour le tournage de son premier long métrage "La Pointe Courte" sont de simples petits bijoux. On a un peu oublié qu’elle a commencé sa carrière comme photographe. Ça se passe au Cloître Saint-Trophime.
Ce qui m'a immédiatement donné l'envie furieuse de me rendre à la Pointe Courte, à Sète.
Endroit totalement hors du temps ... J'y rencontre un vieux gaillard avec lequel j'entame la discussion et lui explique que je suis ici suite à l'expo d'A. Varda. Et lui de me dire que le petit gamin qui est figurant dans le film, c'est lui. Il avait 5 ans ... Chouette rencontre.
tenmangu81 a écrit :
Juste à côté, au Palais de l’Archevêché, est présentée une rétrospective Saul Leiter. Ses photos, en couleur comme en noir et blanc, sont affichées en alternance avec ses dessins et peintures. Elles sont pour beaucoup inédites.
Bien belle expo, en effet !
J'ai néanmoins été circonspect quant à la juxtaposition de ses photos en N&N et ses aquarelles.
Si cette cohabitation prenait sens quand ses peintures sont des répliques de ses photos, dans la majorité des cas j'ai trouvé la scénographie un peu ... chahutée. D'autant plus que l'espace d'exposition était suffisamment vaste pour séparer les deux aspects de son travail.