rax a écrit :
StudioArt a écrit :
Ce que l'image ne donne pas, c'est le cris profond de douleur et de détresse qui s'échappe ma tante qui enterre son époux et qui lui porte ses derniers adieux.
Je suis très proche à ce moment là et mes yeux sont remplis de larmes, je vois difficilement ce que je shoote, tout est flou et je mitraille à l'aveugle… On voit le croque-mort de la gauche de l'image qui se rapproche pour assurer un risque de chute.
Le moment est très intense.
Quel exercice difficile !
Vous évoquiez qu'il était plus facile de s'intégrer lorsque les funérailles concernaient un proche. En revanche, la charge émotionnelle doit être très forte. A ce propos, quel a été pour vous le rôle de l'appareil (hormis sa fonction primaire évidemment) : vous a t-il permis de prendre le recul requis pour analyser les situations ? La distance que l'exercice requiert vous a t-elle privé de vivre pleinement le moment ? Cette question dépasse le cadre des funérailles : je me demande toujours, notamment en voyage, si je vis plus intensément les choses tant mon regard fouine partout ou si, au contraire, le prisme de l'appareil atténue l'intensité du moment.
Un pied dehors, un pied dedans! c'est l'exercice, en effet difficile mais inévitable, du photographe...