Je ne voudrais pas rallumer le feu mais dans ce qu'écrivait Zekkar il y a deux points qui se discutent :
- le temps de lavage. 60 minutes en continu c'est pour du baryté! La gélatine n' a pas de fibre elle ne va pas retenir le fix comme le ferait un papier!
Pour un film on peut procéder par renouvellement d'eau stagnante. On remplit la cuve, on agite un peu, on attend 3 minutes, on vide et on recommence. On fait ça 10 fois (pour être sûr mais à 6-7 c'est déjà bien) on a économisé des litres d'eau et le négatif est bon. C'est la méthode qui est enseignée à l'école d'Arles entre autres...
- le fixage. Les fixateurs dits « rapides » ne sont PAS moins bons que les anciennes formules! C'est une baliverne qui date des années 70. Peut-on imaginer qu'Ilford Kodak ou Tetenal commercialiseraient depuis plus de 30 ans, un produit qui au final nuirait à la pérennité des films et tirages?
En plus quand Zek parle de "Dektol à 1+7" il aurait été bon de savoir s'il s'agit
vraiment du Dektol grand public (en poudre) que l'on utilise habituellement à 1+2 : dans ce cas à 1+7 ça produirait des tirages sévèrement délavés qui finiraient à la poubelle...
Je crois que c'était plus probablement du Dektol "pro" cad concentré, vendu en bidon de 5 litres que l'on utilise habituellement à 1+
9, dont parlait Zek.
Imprécision, mère de tous les vices photographiques!
mektoub a écrit :
Cela fait longtemps que ce fil me laisse perplexe, je n'osais pas réagir, pas envie de casser l'ambiance ...
Forcément, au début, le résultat est impec, puisque la chimie est neuve, donc le tout premier développement est rigoureusement équivalent à faire du bain perdu avec du D76 pur, ce qui marche très très bien, rien de neuf on le savait déjà
Mais la régénération, j’y crois pas, c’est un truc de labo pro, les gars ils préparent 40 litres, ils régénèrent après chaque bain un certain pourcentage bien calculé; avantage : c’est
économique (tiens tiens) et
très stable d’où constance de résultat. Le prix et la constance du résultat sont primordiaux pour un labo, pas pour un particulier, parce que le particulier, il ajuste ses temps en fonction du sujet plus ou moins contrasté, tandis que le labo, lui, il ne sait pas qui vous êtes, comment vous mesurez la lumière, ni ce que vous avez photographié.
Mais pour la
qualité, rien ne peut égaler le
bain perdu : D76 pur, ou 1+1 (la différence est presque indécelable: effet compensateur = un peu moins de contraste et un peu plus de netteté)
Dans le process de Steinmetz, ce qui me gène, et cela a été identifié par Jean et LaurentT, c’est que la régénération est insignifiante, puisque sur un film, on perd parfois moins d’un centilitre, donc 1/100ième. Il faudrait régénérer au moins 10% !! Cela explique évidemment que le révélo est épuisé après quelques films … En plus, pendant ce temps le flacon B, exposé à l’air, continue de vieillir … pour un labo, vu les débits, c'est ok, mais c'est absurde pour un particulier qui développe quelques films par mois
Pour le reste, je suis d’accord : pas de bain d’arrêt. Le bain d’arrêt minimise la pollution du fixateur, si on le ré-utilise.
Je ne récupère pas le fixateur : je travaille à bain perdu avec le révélateur ET le fixateur, sans bain d’arrêt
Sinon pas mieux et ça date de
2005...