C'est amusant cette opposition entre les adeptes d'une netteté plus ou moins progressive. C'est d'autant plus subjectif que chacun voit ses images telles qu'il les à faites, en haute résolution sur son écran d'ordinateur (ou dans sa tête) mais ici nous voyons le images des autres en 800 pixels de large. Ca fait pas beaucoup pour juger d'un effet subtil...

La photo du moine par exemple, elle est très belle, mais pour le sujet tout ce qu'on voit là c'est que c'est net, avec un gros effet de vignetage (ou d'éclairage...). En 3OX40 l'effet serait sûrement différent.

D'ailleurs cette histoire de format ne joue pas que pour la définition des détails, mais aussi pour la perspective. La manière dont on perçoit la perspective et donc la profondeur d'une image dépend de la taille qu'elle occupe devant nos yeux.

N’est-ce pas parce qu’il est plus cher que les boîtiers comparables?

J’avoue que après pas mal de réticence je commence à trouver ce concept cohérent. La réflexion qui m’a fait basculer c’est:


Comme l’a dit Nicci78 aussi c’est un boîtier qui cartonne, c’est parce qu’il touche un large public amateur comme pro, en étant à la fois simple, qualitatif et moins cher qu’un M ou SL (plus objectifs...).

Je ne pense pas qu’il fasse concurrence aux autres séries de Leica, les M et SL notamment répondant à la nécessité pour Leica de conserver son image de marque (M) et d’offrir un boîtier pro (SL).

Du coup je ne comprends plus ce genre de réflexions qui sont pour moi à côté de la plaque:


Un Q en monture M c’est improbable. La raison d’être du Q étant de s’affranchir des limitations de la monture M (largeur et AF). Il faudrait une nouvelle monture M-compatible, et , oh! elle existe déjà sur le SL.
Un M avec un viseur électronique, mais sans AF c’est une impasse.
De même un CL en plein format, ça existe déjà, c’est le SL.

Le problème c’est que le SL est très gros, et que les nouveaux objectifs pour ces capteurs FF sont trop gros eux aussi par rapport au système M. Ils peuvent miniaturiser le SL, mais apparemment pas les objectifs. Je pense que Leica est conscient de ce problème de taille et que le Q2 est la meilleure réponse actuellement.

La première est voilée par le haut de l’image, l’autre qui présente des traces similaires par le bas, pour que les rideau laisse passer autant de lumière un coup par en bas, et un coup par en haut, il faudrait qu’il soit vraiment en vrac, ça se verrait à l’examen de l’appareil.

Les marques de perforations pour moi ne peuvent venir d’un problème de rideau. Donc pour ces deux points, je chercherais du côté du développement, ou même de la bobine.

Remets tes négatifs sur la spire et peut-être que tu verras les marques se superposer!

Par contre les lignes verticales bien nettes, oui: un obtu dont les rideaux se recouvrent mal et qui laisse passer un peu de lumière à un moment précis de l’armement. Soit tu l’envoies en révision, soit tu masques l’objectif (bouchon...) quand tu réarmes et quand tu ne prends pas de photos.

C’est remarquable!

Actuellement je fais quelques rouleaux avec un lubitel et je double involontairement un certain nombre de vues... j’espère que j’aurais d’aussi bons résultats.

Là il ne s’agit donc pas de développement retenu (ou poussé), mais simplement de surexposition, chose que les négatifs couleur supportent bien.

Oui, mais à la réflexion ta photo, comme beaucoup dans ce fil (y compris celle que j’ai postée), joue plus sur l’isolation du sujet. On isole soit par abus de flou, soit par le cadrage très proche (dans ce cas) ou épuré, soit par l’éclairage (fond noyé dans l’ombre ou la lumière), ou encore la couleur dans le cas des fleurs. Dans tous ces cas le sujet se détache parce qu’il écrase le reste.

Au contraire les trois photos de Komm utilisent un fond plutôt chargé en détails (Léonard parlait de ça aussi)j, mais juste assez flou, et avec des éléments de perspective naturels, ce qui permet au cerveau de « voir » la profondeur, et le sujet se détache naturellement. C’est moins spectaculaire mais c’est ce qui correspond le mieux à ce que je disais.

Il y a plusieurs manières de voir et de faire.

C’est bien vrai, par contre le budget peut-être une notion pertinente pour un acheteur. Et Julie s’intérroge à ce sujet. Faut-il étendre son budget cela la regarde? Pendant que j’y pense il faut budgéter les à-côtés, batterie de rechange, etui, sac, télécommande, filtre polarisant, filtre ND, autres compléments optiques éventuels, carte mémoire, lecteur de carte, mise à jour des logiciels sur le pc, etc...

Quand tu cherches un appareil photo il y a un certain nombre de critères techniques, pratiques, de goûts aussi, et puis il y a le budget.

La question c’est de savoir quels critères tu privilégies. Si on exclue les compacts, les hybrides purs et les reflex trop gros, je pense que les appareils qui font réver les photographes de rue (dans l’esprit Leica) sont par ordre de prix croissants:

-le Fuji x100 (s,t,f?...) est très compact et lèger, cela peut être un critère déterminant pour un appareil à emporter partout. Neuf pour un tiers du prix du Q , ça fait quand même réfléchir, Il concède des points sur le viseur et le format de capteur, mais c’est tout.

-le xpro à peine plus cher avec un objectif, il perd aussi sur les mêmes points mais a sur le Q l’avantage des objectifs interchangeables.

-un M9 (ou M8, ou plus selon budget), d’occasion avec un 35mm voigtlander c’est encore en dessous du prix du Q, viseur télémètrique, mise au point manuelle, c’est ma préférence et j’y reste fidèle. Prendre un M9 avec capteur changé bien sûr!

-et puis le Q , c’est vrai que le viseur est excellent, même avec mes goûts je m’y adapte sans problème quand j’échange mon M9 avec le Q de mon ami. L’ergonomie particulière du M et puis le couple capteur objectif est optimal aussi. C’est sûrement un très bon choix si on a le coup de cœur et le budget.

J’ai pu pratiquer les trois (x100, Xpro et Q) grâce à un ami avec qui je passe mes vacances et je sais que je ne serais pas malheureux avec n’importe lequel de ces appareils. Mais pour être complet il faut dire que mon ami les a eus dans cet ordre et qu’il a bien l’air de vouloir garder le Q.

On est parfaitement d’accord sur les faits, ensuite le choix esthétique ou stylistique est purement subjectif je te l’accorde.

On peut , ça s’appelle un développement poussé.

J’aimais bien exposer le Hp5+ (400iso) à 800iso, ce qui est pratique pour les photos en intérieur ou de nuit. Voilà le processus: Tu règles la sensibilité de la cellule/appareil à 800iso (ou 250iso pour le fp4), et puis tu demandes un développement poussé à +1 ou tu expliques ce que tu as fait. Le film sera développé plus longtemps que le standard, et le résultat sera un plus fort contraste, et aussi plus de grain, l’effet étant plutôt esthétique.

Si tu fais l’inverse, c’est un développement retenu, le contraste diminue, c’est souvent décevant.

Il y avait même un procédé appelé « zone système » pour adapter ainsi le contraste d’une pellicule à celui d’une scène. Non seulement c’était assez complexe, mais en plus les résultats montrés par les adeptes de cette technique étaient mitigés pour rester poli.

En règle générale, pousser +1 ça marche avec un effet visible mais pas excessif. +2 c’est vite la limite.

D’accord avec julius23 pour la tmax. Les films « classiques » (fp4, hp5, tri x) ont un grain naturel visible qui est ici amplifié. Avec les films type delta ou t-max au grain plus discret, le grain est aussi amplifié mais c’est moin net, j’aime moins.

Il y a cinq sciècles, Léonard de Vinci dans son traité de la peinture s’intéresse à la question du relief. Il distingue d’un côté ce qui relève de la perspective géomètrique et de l’autre des notions plus subtiles, la perspective atmosphérique et la perspective des couleurs. Il fait aussi beaucoup d’observations sur la manière dont l’éclairage et les ombres modèlent le sujet, mais c’est un point différent, celui du rendu du modelé ou relief d’un élément, et non de l’image complète

La perspective géomètrique en photo dépend simplement de la focale de l’objectif et du point de vue. On est sensibles aux lignes de fuite et à la diminution de taille des éléments représentés.

La perspective atmosphérique correspond à ce que l’on observe en photo de paysage, les lointains paraissent voilés par l’atmosphère, perte de contraste essentiellement, il y a aussi une question de luminosité et bien sûr le flou. Cela peut s’appliquer aussi à des arrières plans moins lointains, et c’est pour cela que l’effet de flou d’arrière plan de nos objectifs marche si bien (flou, plus perte de contraste, plus désaturation).

Mais Léonard insiste sur l’importance du contraste et des des détails dans le sujet principal et situé au premier plan. C’est pour cela qu’un objectif trop ouvert même avec un beau bokeh aura le défaut de souvent noyer le sujet dans un lèger flou (ou un manque de netteté, de contraste) qui l’éloigne.

Les couleurs enfin obéissent en fait aux mêmes règles, perdant en contraste et en saturation ou vivacité avec la distance. J’y ajoute une notion plus moderne qui est que les couleurs dites « chaudes » (rouge, jaune) s’associent plus facilement aux premiers plans et semblent en relief, tandis que les couleurs « froides » (bleu) s’associent aux lointains, même si cela vient surtout de l’observation du paysage.

Enfin ces différents moyens ou effets doivent être coordonnés harmonieusement et non agir les uns contre les autres.

Par exemple, la chaise rouge illustre parfaitement ces principes, mais dans la première photo d’Eric Bascoul (les jacinthes), la tache rouge vif du fond avec des bords nets ressort beaoucoup et perturbe un peu ma perception du relief de l’image.

La conclusion c’est que beaucoup d’élément entrent en jeu dans la perception du relief (dans une image en 2D) et que sauf à se reposer uniquement sur le flou d’arrière plan avec un noctilux, la qualité de la lentille pourvu qu’elle donne un contraste et des détails suffisants au sujet est à mon avis le paramètre de moindre importance.

Malheureusement elles me semblent très caractéristiques: les verrues ou images en forme de x.

Je me suis toujours contenté de dépoussiérer à la soufflette, j’ai peur qu’un nettoyage plus intensif n’aggrave les choses.

Le mien est atteint. Ça s’est développé ou aggravé depuis 2017, en 2014 c’était propre. Je viens de m’en rendre compte. Environ six point bien typiques, et parfaitement visibles sur le capteur à la loupe avec le bon éclairage.

Je ne vais pas essayer de le faire réparer tout de suite, déjà je n’ai pas le budget ce mois ci, et puis ça ne se voit que sur peu de photos (je fais peu de paysage, ni usage pro) et quand bien même c’est facile à corriger. Ce qui me fait réfléchir aussi c’est que la valeur de revente de l’appareil est à peine au dessus du coût de la réparation. Enfin, ce qui me dérange c’est bien le coût élevé de la réparation.

Sans cette lumière l’image serait fermée, juste quelqu’un qui court dans un tunnel, la lumière attire l’œil vers le haut, ça donne un mouvement, une lecture différente. On peut voir ça comme un élément superflu ou comme quelque chose d’indispensable, c’est un choix. Je trouve ça bien comme ça.

J’ai vu ça récemment sur mon Nikon en macro.

Au sujet du CL j’ai lu sur certains forums à ce sujet des avis de gens qui pensaient que le diaphragme se fermait réellement en mise au point rapprochée (et ils pensaient que c’était un truc de Leica pour masquer un défaut de l’objectif). A mon avis ce n’est pas cela.

Il faut penser que le nombre 2 ou 2,8 correspond à l’ouverture relative, c’est à dire relative à la focale (selon n=f/d ou n est ce nombre, f la longueur focale et d le diamètre du diaphragme). Lorsqu’on fait une mise au point rapprochée, le tirage de l’objectif augmente tandis que l’ouverture réelle du diaphragme reste constante, mais l’ouverture relative diminue.

Et c’est pas tout, en même temps que ton ouverture relative est passée de 2 à 2,8 pour faire la mise au point mini, ton 23mm est devenu l’équivalent d’un 35mm!

Pas de panique...

Sur les objectifs mécaniques (M ou reflex) l’ouverture est marquée une fois pour toute, mais lorsqu’on fait de la macro, surtout en manuel si on fait une mesure de lumière avec un posemètre externe, alors il faut apporter une compensation d’exposition pour tenir compte du tirage, sinon l’image est sous-exposée.

Apparemment Leica fait le choix d’indiquer la valeur relative d’ouverture correcte pour l’exposition, ce qui supprime ce problème de compensation d’exposition, ce choix est donc parfaitement logique, mais surprenant pour l’utilisateur habitué à moins bien.