Voyez vous, ce que je trouve formidable, c'est que malgré toutes les critiques, les explosions de joies ou de regrets, un boitier Leica télémétrique fasse toujours autant d'effet à sa sortie, fasse toujours autant parler, s'écharper. C'est bien le signe que ce concept est mythique !
On est d'accord, on ne parle plus de photo, mais de passion pour un objet, une marque, qui par ailleurs sait faire de belles photos.
Donc désormais, appaisons nous et voyons ce que les photographes en pensent sur la base du travail qu'ils feront avec.

Je me pose cette question ; c'est pas le tout de démonter une optique pour la nettoyer et la graisser, encore faut il vérifier les jeux, calages, centrages et la conformité de mise au point après remontage.
Donc il doit bien falloir utiliser des instruments de contrôles à cette fin.
Est ce que ces contrôles sont spécifiés dans le devis ?

Je crains en effet que l'attrait des dividendes l'emporte sur la culture durable, n'en déplaise aux vendeur de rêve...

J'ai tenté à plusieurs reprises de sensibiliser sur la réparabilité et le possible rétrofitage des boitiers M comme une réelle valeur ajoutée par rapport à la concurrence, paramètres auquels j'ai osé ajouter la notion de SAV (toujours perfectible) et de garantie allongée au delà de la seule garantie légale.
Parce que au final, c'est seulement sur plusieurs fronts simultanés que ce boitier mythique pourra durer et donc que nous pourrons continuer de nous faire plaisir.
A mes yeux, les temps ne sont plus du tout porteurs pour accepter du matériel dit haut de gamme offrant une espérance de vie moyenne de 10 ans sans autre espoir que de le voir finir en déchet industriel, parce que un ou deux sous ensembles ne seraient plus disponibles, et/ou parce que l'industriel n'a pas envie de réparer.

Une réédition IIIG ou M4 serait mieux dans l'esprit pionnier : AUCUNE électronique, AUCUNE assistance si ce n'est le mythique télémètre.
Et pour les purs et durs, ceux qui font de la photo intemporelle, une réédition du 1A petits numéros...
Et pour se dintinguer de la concurrence, une garantie internationale de 8 ans, comme les montres mécaniques du groupe Richemont.
Même pas peur si la qualité est à la hauteur de la réputation...

Belle démarche ça me donne envie de refaire des photos argentiques moyen format.

J'ai pris soin de recaler l'estimation avec le salaire d'un ouvrier, car ce qui compte c'est la capacité d'achat.
Je suis d'accord que le vissant était équipé de son optique. Mais à l'époque, je pense qu'on n'achetait que rarement un boitier sans optique.

Mais qui a dit qu'un Leica neuf était accessible au petit peuple besogneux; ça n'a jamais été le cas.
Par contre, ça confirme que notre actuelle classe moyenne qui trouve ça cher découvre dans la douleur qu'elle se rapproche doucement mais surement du petit peuble besogneux... De qui faire des jaloux, des frustrés, des aigris en ligne

Par contre, je n'entend pas de cris d'horreur concernant un Iphone à plus de 1500€ qu'on est incité à changer au bout de 5 ans et qui transforme son utilisateur en "produit" à l'issue de son plein gré !!!

Heureusement qu'à la réparabilité près, on peut compter sur la décote importante des boitiers numériques et donc, sans altérer nos image, pouvoir s'offrir des Leica M numérique à relativement bon compte...

Donc MERCI aux riches acheteurs de M neufs ! Ils contribuent à démocratiser la légende Leica auprès du petit peuple besogneux...

Deux observations amusantes :
- dans un ancien catalogue, un Leica vissant avec Elmar 3.5 coutait en mai 1937 la somme de 3000 francs; soit environ 9 mois de salaire d'un ouvrier; aujourd'hui on est presque pareil.
- si on décompose à la louche le prix de vente actuel de 9000€, entre la marge du vendeur, la TVA, la marge du fabriquant, le cout de production, on tombe en gros sur un cout de production de 1500€, soit avec l'hypothèse de 900€ de cout d'appro de l'électronique, et un taux de l'heure de 140€, environ 7 heures d'intégration, transports intersites, contrôle qualité et conditionnement de vente.
Pour de la petite série, ce n'est pas si surprenant que ça...

11K€ pour une sortie en vente le 11/01, à 11111 exemplaires, ça vous dirait ?

Telle est la contradiction avec les exigences de durabilité à venir...
C'est là que les photographes auront besoin de Leica robustes pour immortaliser les chocs civilisationnels à craindre.
Un CL peut faire le job, tant qu'on pourra charger la batterie. Un argentique aussi tant qu'on aura des pellicules pour le nourrir.

[Un produit hyper fiable n’est pas forcément un atout pour un fabricant puisque son taux de renouvellement plus faible limitera les perspectives commerciales futures auprès des adeptes de la marque. S’agissant du prix de vente, s’il n’est effectivement pas un problème pour certains, il l’est pour beaucoup d’autres. La baisse significative des ventes auprès de cette seconde catégorie le confirme. On ne peut plus s’appuyer sur le modèle économique des 30 dernières années.]

Le modèle des 30 dernières années est de toute façon périmé parce que tot ou tard, nous devrons collectivement oublier que la seule solution de progrès est le renouvellement permanent. Aujourd'hui, nous sommes toujours sous l'emprise d'une technologie numérique qui nous pousse l'obsolescence au maximum, mais on est au bout de cette logique.
Donc au triptique 'conception-fabrication-SAV', j'ajouterai 'rétrofitage'.
La concurrence ne s'exprimera plus en masse mais en valeur ajoutée du bien et du service offert dans la durée.

MusicArte a écrit :]

".../...
La sous-traitance à des tiers spécialisés permet une réduction des prix de fabrication et la limitation de la masse salariale interne. Ce sont là les objectifs d'une externalisations des fonctions."

Oui, mais c'est de la politique à court terme car cette sous-traitance siphonne la compétence de coeur de métier et quand la compétence de coeur de métier s'évapore, la valeur ajoutée de la marque s'affaiblit.
Rien ne serait pire que du Leica purement marketing, sans un bureau d'étude, des machines, des ouvriers à Wetzlar (sans négliger l'usine portugaise).
Et je crains que le mythe Leica s'évapore le jour ou le boitier télémétrique M disparaisse pour un avatar bodybuldé à l'informatique, le jour ou Leica dira qu'il ne répare plus les boitiers vissants...
Une légende, ça doit s'entretenir, et vu que les prix de ventes ne sont pas un frein pour cette marque, c'est au niveau du triptique conception-fabrication-SAV que tout doit être optimisé durablement.
Le CL était sans doute mieux dans l'esprit de la marque que le TL...Encore faut il qu'il s'en vende pour que ça puisse durer !

Moi aussi, je pencherais vers cette solution.
Hate de voir dans la viseur ce que mes optiques M restituent...
Reste que le Pana S5 pourrait être un excellent plan B par rapport au SL2S, à la performance du viseur EVF près...
Si quelqu'un pouvait nous partager son retour d'expérience...

Ben, c'était juste un rappel que les Leica ont eu leure heure de gloire entre la mains de correspondants de guerre.

Parfait pour équiper les photo-reporters de France Télévision et ou Mediapart qui aiment aller voir ce qui se passe dans les banlieues dites en marge de la République ou les files d'attente à Calais...