Oui, trouver des solutions et les tester m’a pris du temps, mais je vous remercie tous pour votre intérêt.
Ici, j’ai retrouvé la référence à une semaine de séchage :
http://www.galerie-photo.org/n3-f2,20013.htmlPremièrement, je me suis rendu compte que mes moulages se sont déformés et ne sont plus utilisables car ils ne sont pas totalement thermostables. Donc j’en ai refabriqué d’autres plus compacts, mais toujours en FIMO. J’ai d’abords enduit les deux faces de ma lentille d’huile d’olive, parce qu’elle est facile à enlever, résiste à la chaleur et comme elle est organique elle n’entre probablement pas dans la composition de la FIMO. Puis j'ai refait mes deux empreintes.
Les moulages exécutés, je les ai cuits à 110°C (sans la lentille bien sûr).
Si je devais le refaire encore une troisième fois, j’utiliserais quelque chose pour contenir leur déformation, comme des capsules de bières ou mieux des bouchons à visser de rosé (santé !)
Ensuite j’ai assemblé les moules sur la lentille avec un serre-joint et mis le tout en pression à froid. Là, cela vaut la peine de resserrer le tout en 2 ou 3 fois jusqu’à ce que la vis soit bien « bloquée » car il y a déjà ici une petite déformation des moules.


Nikon D300S
Mise au four avec paliers de 10°C toutes les 10-15 minutes. Comme le Baume du Canada est organique, je pense qu’il ne vaut mieux pas dépasser les 100°C. Dès que l’on a atteint cette limite, laisser le tout une 1 heure et ensuite passer aux phases de refroidissement également par paliers lents.
Si lorsque l’on est à chaud, il ne faut pas resserrer le tout à cause de l’effet « rivet », au refroidissement par contre, il faut rattraper la déformation du moule. Donc : dès que l’on peut y mettre les doigts, vers 40°C (plus ou moins, c’est vos doigts après tout). On peut DELICATEMENT resserrer la prise du serre-joint sur le moule pour compenser la déformation du moule, mais sans mise en pression au début puis jusqu’au point de « blocage » dès que l’on arrive à température ambiante.
Ensuite on laisse tranquille le tout en pression pendant une semaine.
Suspens…
Durant cette semaine interminable, je me suis occupé du joint qui entoure la baïonnette de l’objectif. En effet, on ne peut pas utiliser un objectif rentrant sans ce joint, d’abord parce qu’il y a du jeu et ensuite parce que cela laisserait entrer des poussières dans le boîtier.
Comme je n’ai pas trouvé de pièces détachées et que le fabriquer ce joint avec une épaisseur précise et constante est assez hasardeux, j’ai décidé de sauver celui que j’avais. Primo le dégraisser en le trempant dans de l’alcool isopropylique et en le faisant essorer en presse entre des papiers buvards une nuit. Secondo en le nettoyant à l’acétone et à la lame de couteau pour enlever les anciens résidus de colle (le couteau est à utiliser comme une lame de rasoir sur un calque de dessin). Il est maintenant propre, mais il ne ressemble plus à rien…
Comme ce joint n’est pas un tissu mais un non-tissé de type laine cardée. Il faut donc le remettre en forme comme tel en le « cardant » avec du savon liquide vaisselle. Puis l’aligner sur une règle et le remettre délicatement en presse entre 2 buvards pour 1 ou 2 jours de séchage.


Nikon D300S
Il est peut-être plus aussi beau, mais il est à nouveau utilisable. Il faut ensuite le coller, mais avec une colle métal-tissus de type lente, qui permette de le repositionner à la perfection. (Surtout pas avec une colle de contact rapide donc). Là, il n’est pas inutile de rappeler que les deux billes du guide de la baïonnette citées plus haut dans ce Post sont toujours aussi joueuses et qu’il n’est pas inutile de les déposer avant de recoller ce joint. Laisser sécher un heure, assembler lorsque la colle tolère une éventuelle déformation . Et YES !

ça marche !
Bon et cette lentille alors ?
Là aussi cela a fonctionné, plus de décollement, tout est en contact !


Nikon D300S
YES !
Par contre le léger halo jaunâtre dû à l’acétone est malheureusement resté. (Donc l’Acétone est à bannir, il faut utiliser du Xylène ou de l’essence de Térébenthine).
Par endroits, il peut y avoir un effet opalescent, mais c’est propre au Baume. Cela dit une fois la lentille remontée sur l’objectif, tout semble parfait.
Au test de la lampe de poche, il y a des traces là où les lentilles étaient décollées, ce qui est assez logique vu qu’elles n’ont pas étés nettoyées. Mais je ne pense pas que cela se voie sur les photos.


Nikon D300S
Je vais donc tester cet objectif et voir ce que cela donne.
Si traces visibles il y a sur mes photos, alors je testerai la méthode de désassemblage à la marmite vapeur (auto-cuiseur) du lien précédemment cité et j’utiliserai les moules pour mon centrage. On verra.
Au final, je suis très content d’avoir terminé et réussi ce « petit service ».
